AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 24 notes
Cette histoire d'amour commence par la fin. Quand Daniel va disperser les cendres de Tere, son grand amour, à la
lagune d'Alto Tajo, leur jardin d'éden, là où la passion est née.
Daniel ne fait pas ce dernier voyage seul, il y va avec son fils, un enfant différent, atteint de Trisomie qui continue
de parler à l'urne où repose sa mère pour lui tenir compagnie jusqu'au bout.
Et au fil de la randonnée, l'histoire de Daniel et Tere prend vie. Leur rencontre lors d'une soirée étudiante. « Un être
humain met à peine plus de 8 secondes pour tomber amoureux ».
Ce roman n'est pas une romance c'est l'histoire d'un amour inconditionnel, parsemé de moments de doutes,
de trahison et d'incompréhension. Un amour qui s'est fatalement étiolé. Cette dernière randonnée revêt pour Daniel un chemin vers la rédemption. Un pardon envers l'épouse délaissée et trompée mais aussi le chemin du pardon d'un père absent vers son fils. Comme si à aimer trop fort on finit par consumer les sentiments les plus purs en ne laissant plus que des regrets.
Si le style est parfois un peu empesé avec l'emploi du passé simple et un tutoiement déstabilisant dans les premières pages, la description du quotidien d'un couple est décrite avec poésie et objectivité. Et le lecteur découvrira dans ces pages, s'il ne le connaît pas encore, José Maria Mérino, auteur contemporain remarquable et multiprimé.
Commenter  J’apprécie          10
Commenter  J’apprécie          10
Ce voyage fut pour le moins singulier, nuancé des émotions contradictoires qui m'ont traversée. La narration est déstabilisante en raison de l'emploi régulier du passé simple et du choix du narrateur qui s'exprime à la seconde personne du singulier. La plume m'a également déroutée tant elle m'a semblé inégale : relevée d'accents poétiques indéniables, j'ai toutefois senti des lourdeurs qui m'ont gênée.

Aussi, l'histoire nous entraîne dans une brume de souvenirs dont nous peinons parfois à délimiter les contours car ils se mêlent au présent de manière confuse, au point qu'il est difficile de se repérer. Mais peut-être était-ce la volonté de l'auteur de nous perdre ainsi, afin de nous faire ressentir pleinement l'intensité du tourbillon de souvenirs qui envahit les personnages.
Un tourbillon aussi enchanteur que tragique, composé de pertes, de trahisons, de jours heureux et de bribes de bonheur, fragiles et permanents. À l'image du fleuve que suivent Daniel et Silvio, reflet même de la vie, tour à tour immuable et changeant, apaisé et tumultueux.

J'avoue avoir eu du mal à apprécier Daniel, plutôt antipathique et agaçant à plusieurs reprises... En revanche, j'ai été extrêmement touchée par Silvio, ce petit garçon dont la différence fait de lui un être extraordinaire. S'il existait vraiment, j'aimerais lui dire combien il est merveilleux.

Je suis ressortie de ce roman imprégnée de l'impression douce-amère qui m'a habitée au gré de ces pages teintées de mélancolie, de regrets, et d'amour aussi, comme toujours finalement, qu'importe les désillusions et les espoirs désenchantés. Cette histoire est à l'image de ces nuits peuplées d'ombres au travers desquelles on décèle les étoiles, pour peu qu'on prenne le temps de lever les yeux.

Au coeur d'un écrin de nature magnétique, c'est une balade onirique, presque irréelle, qui s'est déroulée sous mes yeux. Elle m'a déroutée, autant qu'elle m'a séduite.
Et c'est sur une note déchirante, poignante et émouvante qu'elle s'est s'achevée.

Une histoire profondément humaine faite de résilience, d'acceptation et de pardon. Douce et amère. Claire et obscure.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
On comprend tout à fait la récompense qu'a reçu ce roman rien qu'en lisant les premières pages. le fleuve des souvenirs de José María Merino est un roman qui fait ressurgir le passé, le mélangeant au présent, pour tenter d'apercevoir un avenir. J'ai beaucoup apprécié l'idée qu'a eu l'auteur d'écrire le roman à la troisième personne du singulier, comme si la personne se contemplait, regardait ce qu'elle fait au présent, alors qu'elle est dans le futur. C'est comme s'il se regardait avec des yeux extérieurs, il se juge mais garde une certaine objectivité. Il n'a pas honte de ce qu'il a pu faire ou penser, ce qui lui permet de s'améliorer et surtout de rattraper le temps perdu. le fleuve des souvenirs nous plonge dans le long voyage d'une rencontre avec un père et son fils, pour honorer les dernières volontés d'une défunte mère. C'était finalement elle le seul lien qui les unissaient et ce périple va leur permettre d'en tisser d'autres sans elle.
Les retours dans le passés sont bien ficelé, on en apprend de plus en plus sur Daniel, Silvio, Tere et une autre personnage que l'on rencontre dans la deuxième moitié du roman. On se rend compte que cette famille ressemble terriblement à toute les autres, lassitude, travail, ennuie etc. Ce voyage permettra à Daniel de revenir à la surface, de se rattacher à sa famille car c'est elle qui nous défini et nous donne une raison de vivre. L'auteur, ajoute un petit peu de suspense, de tension dans la deuxième moitié qui accélère la lecture et même si on reste un peu sur notre faim après la dernière page tourné, on se sent mieux, comme rassuré. En effet, j'aurais bien aimé continué à suivre ce père et ce fils, qui ont encore pleins de choses à vivre.
Commenter  J’apprécie          00
Une promenade au bord d'un lac en guise d'adieu pour retracer l'histoire d'un amour, d'une mère, d'une femme… Un décor de rêve comme un pèlerinage pour se souvenir.

Cette histoire m'a tant intriguée et pourtant, j'ai mis du temps à entrer dans ce roman, du à la narration très singulière et originale puisqu'on s'adresse à Daniel à la 2e personne. Même si je savais à quoi m'attendre après avoir lu d'autres chroniques, ça surprend ! Tout simplement parce qu'on est habitués. L'occasion de (re)découvrir la conjugaison du passé simple à la 2e personne du pluriel… Ce qui rend le texte parfois étrange tant je trouve cette conjugaison, peu utilisée d'ordinaire, ni agréable à l'oreille, ni jolie à l'écrit.

Je n'ai pas vraiment aimé Daniel, notre personnage principal. Alors peut-être que cette narration à la 2e personne permet de mettre une certaine distance envers ce personnage antipathique et peu avenant. Il cumule les défauts sans aucun remords. Il m'a tellement agacée parfois que j'avais envie de le secouer !

Mais il y a aussi Silvio. Ce petit garçon différent et tellement attachant. Au fil des pages, on sent cette forte filiation naissante les unissant. Silvio et son père n'ont jamais été très proches jusque là, parce que cet enfant n'est pas comme Daniel l'avait imaginé. Il n'est pas comme les autres mais au fond est-ce mieux d'être juste comme tout le monde ? Silvio est bavard, un peu naïf comme un enfant de son âge et surtout touchant. Je l'ai adoré. Comme sa mère. Car ce voyage c'est surtout un hommage à Tere, à la fois mère et compagne, présente à chacune des pages malgré sa disparition si brutale.

Au fil des pages et des souvenirs, j'ai fini par m'imprégner de l'histoire et j'ai beaucoup aimé cette fin, qui est, je trouve à la hauteur des personnages.

Au fond, c'est un roman peu ordinaire, aux allures de nature writing qui surprend, interpelle mais émeut avant tout. Une histoire d'amour, de différence, de deuil, de pardon mais surtout le récit d'une belle relation naissance entre un père et son fils.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Une écriture déroutante, un roman à la deuxième personne qui sort de l'ordinaire, une histoire émouvante et pleine de poésie.
Une grande histoire d'amour semée d'embuches, de trahisons, de regrets, de passion, d'éternels souvenirs magiques. L'histoire d'un père et de son fils, qui apprennent à s'aimer à travers le souvenir d'une mère disparue. Dans ce roman, ils vont tous deux traverser l'Alto Tajo où Tere désire reposer.
C'était une lecture assez surprenante et je ne m'attendais pas à cette fin, pour le moins... particulière, mais si touchante.
Daniel, Tere, Silvio, Carla. Je vous invite à les découvrir à votre tour, eux et cette fabuleuse lagune.
Commenter  J’apprécie          00
J'avoue que j'ai eu peur en débutant ce roman car j'ai été perturbée par le fait que l'auteur utilise le passé simple pour raconter cette histoire et également par l'emploi de la deuxième personne tout le long du livre. J'ai pensé au départ que ça risquait de me gâcher la lecture...

Je me suis trompée, complètement trompée... J'ai adoré ce roman !

Les paysages sont magnifiques et j'ai aimé découvrir l'histoire de ce couple à travers les souvenirs de Daniel. Lui et Tere se sont aimés et leur histoire est belle mais aussi faite de trahisons, de rancoeur, de pardon.

Daniel est distant par rapport à son fils depuis toujours mais il se trouve obligé de se confronter à Silvio et le lien et la complicité de cette relation père fils s'installe progressivement entre eux et j'ai trouvé ça très beau même si ça aurait dû arriver plus tôt.

Ce roman parle d'amour, de différence, du deuil mais pas seulement... C'est une lecture émouvante !
Commenter  J’apprécie          00
Aujourd'hui, je viens vous parler du livre le fleuve des souvenirs de José Maria Merino.

Suite au décès de sa femme Tere, Daniel parcourt l'Alto Tajo avec son fils Silvio pour disperser les cendres de sa bien-aimée. Un voyage qui lui permettra de se remémorer cette grande histoire d'amour qu'il a vécu mais aussi ses moments de regrets et les erreurs qu'il a commis par le passé.

J'ai aimé la relation qui petit à petit se créé entre père et fils. Un enfant attendrissant avec lequel Daniel n'avait que très peu de liens auparavant.

La plume de l'auteur, pleine de poésie, nous transporte avec des descriptions très réalistes. Un récit lent, rempli de philosophie et de sagesse qui alterne entre présent et passé.

Un roman qui nous montre que le bonheur peut être éphémère et qu'il faut profiter de chaque instant.

Un livre très original aussi bien de part sa narration que de son intrigue qu'il était intéressant de découvrir.

Tenté par cet ovni littéraire ? ☺️
Commenter  J’apprécie          00
Le nouveau roman Faubourg Marigny est une fois de plus bien particulier, on s'y habitue, cette maison d'édition a une ligne éditoriale très forte. Ce roman sera peut-être un quitte ou double pour vous parce qu'il n'est pas si facile à lire.

José Maria Mérino fait le choix d'une narration bien particulière, j'ai mis un peu de temps avant de m'y faire. Il raconte l'histoire de Daniel, comme s'il s'adressait à Daniel lui-même. Ainsi, le tu est le pronom de la narration. Un premier point très inhabituel à lire. Et puis, il conte le passé de Daniel et son histoire d'amour avec Tere au passé simple. Croyez-moi, c'est un temps que nous n'avons l'habitude de voir nulle part. Il alourdit le texte parce que justement nous sommes habitués à lire et entendre un passé composé plus habituel. Et en même temps, il a son charme, il rend le texte fort, ce passé simple. Mais il faut s'immerger dans le texte et se laisser un peu de temps pour passer outre ces deux partis pris de l'auteur.

J'ai réussi à me laisser absorber par l'histoire de Daniel, Tere et leur fils Silvio. Parce que nous savons dès le départ que le père et le fils partent en excursion avec les cendres de Tere. Que lui est-il arrivé ? Quelle est l'histoire de ce couple et de leur fils particulier ? On retrace une histoire d'amour chaotique, j'ai aimé parce que c'est différent. Et puis il y a ce lien paternel, une paternité à laquelle Daniel n'aspirait pas, une paternité dont il n'avait pas prévu qu'elle se compliquerait par le chromosome supplémentaire de son fils. La relation se noue lors de cette randonnée d'adieu à Tere, on s'immerge peu à peu dans le duo père-fils, dans leur évocation de la mère décédée mais toujours si présente dans les esprits.

Et puis cette fin, je ne m'attendais pas à une telle montée dramatique, tant dans le passé que dans le présent. Je ne vous en dis pas plus. Oui, c'est un roman particulier mais il est à découvrir, non ?
Lien : https://liseusehyperfertile...
Commenter  J’apprécie          00
Daniel part pour une randonnée qui va lui permettre de disperser les cendres de sa femme, le tout accompagné par son jeune fils.
Un voyage qu'il connaît bien puisque c'est l'endroit où lui et Tere, sa chère disparue, ont passé leurs plus beaux moments de jeunesse.
Au fil du chemin, les souvenirs de Daniel se déroulent pour nous conter la naissance de cet amour puis les déceptions, les trahisons, qui ont finalement entaché cette relation.

C'est vraiment très bizarre car je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non. J'ai d'abord été déstabilisée par le temps qu'employait l'auteur. J'ai eu du mal à m'y faire. Mais au fil du récit ça s'est estompé. J'ai trouvé le récit de cette histoire d'amour assez prenant, bien que des fois assez contemplatif, j'avais vraiment envie de savoir la fin de cette histoire. J'étais vraiment émue de la personnalité de Silvio, le petit garçon, que j'ai trouvé véritablement attachant. J'ai été touché de l'amour inconditionnel de Tere pour son fils Silvio. Mais d'un autre côté j'ai trouvé Daniel terriblement antipathique, suffisant, blessant. le désamour qu'il éprouve pour son fils m'a révoltée, j'avais envie de le gifler à travers les pages. de même dans son attitude envers Tere. Dans un sens je me suis dit qu'on ne pouvait pas toujours suivre des personnages qui nous ressemblent et qui nous sont empathiques : parfois c'est ce qui dérange qui est intéressant car on regarde alors l'histoire d'un oeil nouveau.
Malgré quelques lenteurs j'avais hâte de savoir la fin et je trouve néanmoins que c'est une belle histoire d'amour avec tout ce qu'elle a de plus tragique.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (63) Voir plus



Quiz Voir plus

yvain ou le chevalier au lion

qui a écrit ce livre ?

Marina ghelber
Chloé rousseau
Chrétien de troyes
Victor Hugo

6 questions
100 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}