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3,61

sur 23 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce très beau roman parle d'amour, d'une passion folle entre Daniel et Tere, de retrouvailles père-fils, mais aussi d'erreurs, de trahisons et de regrets.

Le périple de Daniel et de son fils Silvio pour atteindre la lagune où ils disperseront les cendres de Tere est l'occasion de se remémorer le parcours qui a été le sien, les moments où il a mal agi et les instants de bonheur.

L'auteur, dans une langue poétique nous distille un soupçon de philosophie et des notes de sagesse. Daniel est un homme qui n'est pas parfait, mais il s'en rend bien compte et fait le point. Il admet d'ailleurs de lui-même que plusieurs Daniel cohabitent, par exemple l'intransigeant, le patient etc.
J'ai beaucoup aimé le changement survenu en lui vis à vis de son fils trisomique, la perception différente qu'il finit par avoir de ce petit garçon attendrissant. Les descriptions du petit garçon emerveillé et pétillant de vie sont extrêmement touchantes.

J'ai trouvé la langue originale et très belle, agréable à lire. La narration quant à elle est très intéressante, mélangeant des instants présents et des souvenirs, mais sans nous perdre pour autant. L'auteur a choisi d'écrire à la deuxième personne du singulier, nous donnant l'impression que Daniel se parle à lui-même.

Pour conclure, ce périple entamé par Daniel sera donc le moment crucial où il fera le point sur son comportement et ses actions. Mais il lui raopelle également à quel point le bonheur est précieux et fragile, lui rappelant l'importance de son petit garçon.
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Daniel parcourt l'Alto Tajo en Espagne en compagnie de son fils Silvio. Ils sont en route pour disperser les cendres de sa femme.

Ce voyage est l'occasion de se remémorer leur histoire d'amour.

Il faut un certain temps pour s'habituer à la narration : récit à la deuxième personne du singulier, utilisation du passé simple. C'est un peu déroutant au début, le passé simple étant d'ordinaire peu employé.

Je me suis demandée où l'auteur allait m'emmener. J'étais un peu perdue dans les pensées poétiques de Daniel.

Mais ensuite, au fur et à mesure, je me suis laissée charmer. C'est un roman qui parle d'amour, du vrai, pas idéalisé. Ce n'est pas une romance, mais l'amour avec des hauts et des bas. Les premiers émois, les disputes, la vie quotidienne, l'arrivée d'un enfant. Une histoire d'amour ordinaire, mais l'auteur arrive pourtant à raconter le tout avec poésie.

Même si j'ai mis du temps à m'habituer au style, j'ai beaucoup aimé cette histoire qui n'est pas idyllique mais plutôt réaliste.
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Cher Daniel, je t'écris alors que je suis assise sur le fameux ponton de ton jardin d'Eden tu sais à l'Alto Tajo. Les pieds dans l'eau je repense à ton histoire ainsi que celle de Tere. Cet amour fou qui a su vous unir. Cet enfant particulier qui n'est que boule d'amour et sensibilité, il m'a réellement touché ce fameux Silvio et je comprends tellement Tere... Nos coeurs de maman... Cette balade Daniel, j'ai mis du temps à mettre des mots sur ce que j'ai ressenti car c'est rempli de poésie . Voilà c'est une balade, une balade dans ta vie, tu sais ce que cela m'évoque ? Qu'en effet la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Donc nous apprenons à ta connaître et mon dieu comme tu es détestable ! Pardonne-moi, mais je crois que toi et moi nous ne sommes pas faits pour nous entendre, je n'ai rien aimé de toi, mais tu as cette capacité à te remettre en question qui m'a plu. Tere n'est plus, tout ceci est fini, il ne te reste que Silvio. Et Tere, comme j'aurais aimé la rencontrer mais tu as su me livrer une belle partie de vos vies à tous les deux et il y en a eu des sables mouvants. C'est drôle certaines de vos réactions m'ont fait penser aux miennes ainsi que celle de mon conjoint. Ton histoire ne plaira pas à tout le monde, j'en suis consciente. Il faut aimer ce que j'appelle le style de vie, cette lenteur nécessaire afin de raconter la vie. C'était pour ma part un bon moment, une jolie balade nuancée de vert et de bleu, nuancé de joie et de tristesse mais surtout d'amour. Alors je vous souhaite à tous les deux malgré nos différents une belle continuation. DouceurPlume.
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Les éditions Faubourg Marigny bousculent une nouvelle fois les lecteurs avec Le fleuve des souvenirs, un roman au contenu et à la narration très particulière. Il m'aura fallu un temps d'adaptation pour parvenir à me plonger dans cette lecture. Malgré tout, lorsque j'ai tourné la dernière page, j'ai compris pourquoi il avait remporté le prix National des Lettres Espagnoles. Avec une grande profondeur, José Maria Merino nous dessine des personnages avec des qualités humaines et d'une grande sensibilité. Le fleuve des souvenirs parle d'amour, de différence, de regrets et de trahison dans un cadre de nature et de prise de conscience. Le fleuve des souvenirs est puissant tant par la beauté des mots qu'il dégage que par les descriptions précises de ce voyage entre un père et son fils pour retracer le fil des souvenirs de Tere. J'ai aimé la façon dont Daniel et Silvio finissent (enfin) par tisser un lien et comment l'auteur décrit cet amour fort et inconditionnel de Tere pour son fils. Singulier, ce roman est un fleuve imparfait d'émotions et d'humanité. 
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Ce voyage fut pour le moins singulier, nuancé des émotions contradictoires qui m'ont traversée. La narration est déstabilisante en raison de l'emploi régulier du passé simple et du choix du narrateur qui s'exprime à la seconde personne du singulier. La plume m'a également déroutée tant elle m'a semblé inégale : relevée d'accents poétiques indéniables, j'ai toutefois senti des lourdeurs qui m'ont gênée.

Aussi, l'histoire nous entraîne dans une brume de souvenirs dont nous peinons parfois à délimiter les contours car ils se mêlent au présent de manière confuse, au point qu'il est difficile de se repérer. Mais peut-être était-ce la volonté de l'auteur de nous perdre ainsi, afin de nous faire ressentir pleinement l'intensité du tourbillon de souvenirs qui envahit les personnages.
Un tourbillon aussi enchanteur que tragique, composé de pertes, de trahisons, de jours heureux et de bribes de bonheur, fragiles et permanents. À l'image du fleuve que suivent Daniel et Silvio, reflet même de la vie, tour à tour immuable et changeant, apaisé et tumultueux.

J'avoue avoir eu du mal à apprécier Daniel, plutôt antipathique et agaçant à plusieurs reprises... En revanche, j'ai été extrêmement touchée par Silvio, ce petit garçon dont la différence fait de lui un être extraordinaire. S'il existait vraiment, j'aimerais lui dire combien il est merveilleux.

Je suis ressortie de ce roman imprégnée de l'impression douce-amère qui m'a habitée au gré de ces pages teintées de mélancolie, de regrets, et d'amour aussi, comme toujours finalement, qu'importe les désillusions et les espoirs désenchantés. Cette histoire est à l'image de ces nuits peuplées d'ombres au travers desquelles on décèle les étoiles, pour peu qu'on prenne le temps de lever les yeux.

Au coeur d'un écrin de nature magnétique, c'est une balade onirique, presque irréelle, qui s'est déroulée sous mes yeux. Elle m'a déroutée, autant qu'elle m'a séduite.
Et c'est sur une note déchirante, poignante et émouvante qu'elle s'est s'achevée.

Une histoire profondément humaine faite de résilience, d'acceptation et de pardon. Douce et amère. Claire et obscure.
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On comprend tout à fait la récompense qu'a reçu ce roman rien qu'en lisant les premières pages. le fleuve des souvenirs de José María Merino est un roman qui fait ressurgir le passé, le mélangeant au présent, pour tenter d'apercevoir un avenir. J'ai beaucoup apprécié l'idée qu'a eu l'auteur d'écrire le roman à la troisième personne du singulier, comme si la personne se contemplait, regardait ce qu'elle fait au présent, alors qu'elle est dans le futur. C'est comme s'il se regardait avec des yeux extérieurs, il se juge mais garde une certaine objectivité. Il n'a pas honte de ce qu'il a pu faire ou penser, ce qui lui permet de s'améliorer et surtout de rattraper le temps perdu. le fleuve des souvenirs nous plonge dans le long voyage d'une rencontre avec un père et son fils, pour honorer les dernières volontés d'une défunte mère. C'était finalement elle le seul lien qui les unissaient et ce périple va leur permettre d'en tisser d'autres sans elle.
Les retours dans le passés sont bien ficelé, on en apprend de plus en plus sur Daniel, Silvio, Tere et une autre personnage que l'on rencontre dans la deuxième moitié du roman. On se rend compte que cette famille ressemble terriblement à toute les autres, lassitude, travail, ennuie etc. Ce voyage permettra à Daniel de revenir à la surface, de se rattacher à sa famille car c'est elle qui nous défini et nous donne une raison de vivre. L'auteur, ajoute un petit peu de suspense, de tension dans la deuxième moitié qui accélère la lecture et même si on reste un peu sur notre faim après la dernière page tourné, on se sent mieux, comme rassuré. En effet, j'aurais bien aimé continué à suivre ce père et ce fils, qui ont encore pleins de choses à vivre.
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Une promenade au bord d'un lac en guise d'adieu pour retracer l'histoire d'un amour, d'une mère, d'une femme… Un décor de rêve comme un pèlerinage pour se souvenir.

Cette histoire m'a tant intriguée et pourtant, j'ai mis du temps à entrer dans ce roman, du à la narration très singulière et originale puisqu'on s'adresse à Daniel à la 2e personne. Même si je savais à quoi m'attendre après avoir lu d'autres chroniques, ça surprend ! Tout simplement parce qu'on est habitués. L'occasion de (re)découvrir la conjugaison du passé simple à la 2e personne du pluriel… Ce qui rend le texte parfois étrange tant je trouve cette conjugaison, peu utilisée d'ordinaire, ni agréable à l'oreille, ni jolie à l'écrit.

Je n'ai pas vraiment aimé Daniel, notre personnage principal. Alors peut-être que cette narration à la 2e personne permet de mettre une certaine distance envers ce personnage antipathique et peu avenant. Il cumule les défauts sans aucun remords. Il m'a tellement agacée parfois que j'avais envie de le secouer !

Mais il y a aussi Silvio. Ce petit garçon différent et tellement attachant. Au fil des pages, on sent cette forte filiation naissante les unissant. Silvio et son père n'ont jamais été très proches jusque là, parce que cet enfant n'est pas comme Daniel l'avait imaginé. Il n'est pas comme les autres mais au fond est-ce mieux d'être juste comme tout le monde ? Silvio est bavard, un peu naïf comme un enfant de son âge et surtout touchant. Je l'ai adoré. Comme sa mère. Car ce voyage c'est surtout un hommage à Tere, à la fois mère et compagne, présente à chacune des pages malgré sa disparition si brutale.

Au fil des pages et des souvenirs, j'ai fini par m'imprégner de l'histoire et j'ai beaucoup aimé cette fin, qui est, je trouve à la hauteur des personnages.

Au fond, c'est un roman peu ordinaire, aux allures de nature writing qui surprend, interpelle mais émeut avant tout. Une histoire d'amour, de différence, de deuil, de pardon mais surtout le récit d'une belle relation naissance entre un père et son fils.
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J'avoue que j'ai eu peur en débutant ce roman car j'ai été perturbée par le fait que l'auteur utilise le passé simple pour raconter cette histoire et également par l'emploi de la deuxième personne tout le long du livre. J'ai pensé au départ que ça risquait de me gâcher la lecture...

Je me suis trompée, complètement trompée... J'ai adoré ce roman !

Les paysages sont magnifiques et j'ai aimé découvrir l'histoire de ce couple à travers les souvenirs de Daniel. Lui et Tere se sont aimés et leur histoire est belle mais aussi faite de trahisons, de rancoeur, de pardon.

Daniel est distant par rapport à son fils depuis toujours mais il se trouve obligé de se confronter à Silvio et le lien et la complicité de cette relation père fils s'installe progressivement entre eux et j'ai trouvé ça très beau même si ça aurait dû arriver plus tôt.

Ce roman parle d'amour, de différence, du deuil mais pas seulement... C'est une lecture émouvante !
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Le nouveau roman Faubourg Marigny est une fois de plus bien particulier, on s'y habitue, cette maison d'édition a une ligne éditoriale très forte. Ce roman sera peut-être un quitte ou double pour vous parce qu'il n'est pas si facile à lire.

José Maria Mérino fait le choix d'une narration bien particulière, j'ai mis un peu de temps avant de m'y faire. Il raconte l'histoire de Daniel, comme s'il s'adressait à Daniel lui-même. Ainsi, le tu est le pronom de la narration. Un premier point très inhabituel à lire. Et puis, il conte le passé de Daniel et son histoire d'amour avec Tere au passé simple. Croyez-moi, c'est un temps que nous n'avons l'habitude de voir nulle part. Il alourdit le texte parce que justement nous sommes habitués à lire et entendre un passé composé plus habituel. Et en même temps, il a son charme, il rend le texte fort, ce passé simple. Mais il faut s'immerger dans le texte et se laisser un peu de temps pour passer outre ces deux partis pris de l'auteur.

J'ai réussi à me laisser absorber par l'histoire de Daniel, Tere et leur fils Silvio. Parce que nous savons dès le départ que le père et le fils partent en excursion avec les cendres de Tere. Que lui est-il arrivé ? Quelle est l'histoire de ce couple et de leur fils particulier ? On retrace une histoire d'amour chaotique, j'ai aimé parce que c'est différent. Et puis il y a ce lien paternel, une paternité à laquelle Daniel n'aspirait pas, une paternité dont il n'avait pas prévu qu'elle se compliquerait par le chromosome supplémentaire de son fils. La relation se noue lors de cette randonnée d'adieu à Tere, on s'immerge peu à peu dans le duo père-fils, dans leur évocation de la mère décédée mais toujours si présente dans les esprits.

Et puis cette fin, je ne m'attendais pas à une telle montée dramatique, tant dans le passé que dans le présent. Je ne vous en dis pas plus. Oui, c'est un roman particulier mais il est à découvrir, non ?
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