AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le visible et l'invisible, suivi de Notes de travail (43)

De tout ce que je vis, en tant que je le vis,
j'ai par-devers moi le sens, sans quoi je ne le vivrais pas, et je ne puis
chercher aucune lumière concernant le monde qu'en interrogeant, en
explicitant ma fréquentation du monde, en la comprenant du dedans.
Commenter  J’apprécie          00
Ce que saint Augustin disait du temps : qu'il est parfaitement
familier à chacun, mais qu'aucun de nous ne peut l'expliquer aux autres,
il faut le dire du monde.
Commenter  J’apprécie          00
Wesen (verbal) – Wesen de l'histoire
Février 1959
Découverte du Wesen (verbal) : première expression de l'être qui
n'est ni l'être-objet ni l'être-sujet, ni essence ni existence : ce qui west
(l’être-rose de la rose, l'être-société de la société, l'être-histoire de
l'histoire) répond à la question was comme à la question dass, ce n'est
pas la société, la rose vue par un sujet, ce n'est pas un être pour soi de
la société et de la rose (contrairement à ce que dit Ruyer) : c'est la
roséité s'étendant tout à travers la rose, c'est ce que Bergson appelait
assez mal les « images » – Que par ailleurs cette roséité donne lieu à
une « idée générale » c'est-à-dire qu'il y ait plusieurs roses, une espèce
rose, cela n'est pas indifférent, mais cela résulte de l'être-rose considéré
dans toutes ses implications (générativité naturelle) – Par là, – en
retranchant toute généralité de la définition première du Wesen – on
supprime cette opposition du fait et de l'essence qui fausse tout -
L'être société d'une société : ce tout qui rassemble toutes les vues et
les volontés claires ou aveugles aux prises en elle, ce tout anonyme qui
à travers elles hinauswollt, cet Ineinander que personne ne voit, et qui
n'est pas non plus âme du groupe, ni objet, ni sujet, mais leur tissu
conjonctif, qui west puisqu'il y aura un résultat et qui est la seule
satisfaction que l'on puisse donner légitimement à une « philosophie à
plusieurs entrées » (car l'argument contre la pensée alternative de
Sartre, qui est qu'elle ne fait pas un monde, qu'elle n'admet pas une
Weltlichkeit du Geist, qu'elle en reste à l'esprit subjectif, rie doit pas
servir à justifier une philosophie où tous les Ego seraient sur le même
plan, et qui, elle, ignorerait purement et simplement le problème
d'autrui, et ne peut se, réaliser que comme Philosophie du Sujet Absolu)

Le Wesen de la table ≠ un être en soi, où les éléments se
disposeraient :A un être pour soi, une Synopsis ≠ ce qui en elle
« tablifie », ce qui fait que la table est table.
Commenter  J’apprécie          00
Le visible autour de nous semble reposer en lui-même. C'est comme si notre vision se formait en son coeur, ou comme s'il y avait de lui à nous une accointance aussi étroite que celle de la mer et de la plage. Et pourtant, il n'est pas possible que nous nous fondions en lui, ni qu'il passe en nous, car alors la vision s'évanouirait au moment de se faire, par disparition ou du voyant ou du visible.
Commenter  J’apprécie          00
Celui qui interroge,
ayant été une fois pour toutes défini comme rien, s'installe à l'infini,
aperçoit de là toutes choses dans une équidistance absolue devant ce
qui n'est pas, elles sont toutes, sans aucun degré, de l'être, du plein et
du positif absolus. Parce que le négatif est fondant, l'être fondé est
positivité absolue.
Commenter  J’apprécie          00
On peut d'abord penser à partir du négatif pur. On montre que, moi
qui m'interroge sur l’être, je ne suis rien. On circonscrit, par cet énoncé,
une anti-nature qui est moi : je suis ce qui n'a pas de nature, je suis un
rien.
Commenter  J’apprécie          00
C'est précisément parce que l'Être et le Néant, le oui et le non,
ne peuvent être mélangés comme deux ingrédients que, quand nous
voyons l'être, le néant est aussitôt là, et non pas en marge, comme la
zone de non-vision autour de notre champ de vision, mais sur toute
l'étendue de ce que nous voyons, comme ce qui l'installe et le dispose
devant nous en spectacle.
Commenter  J’apprécie          00
Le monde vu n'est
pas « dans » mon corps, et mon corps n'est pas « dans » le monde
visible à titre ultime : chair appliquée à une chair, le monde ne l'entoure
ni n’est entouré par elle. Participation et apparentement au visible, la
vision ne l'enveloppe ni n'en est enveloppée définitivement.
Commenter  J’apprécie          00
Quand nous parlons de la chair du visible, nous
n'entendons pas faire de l'anthropologie, décrire un monde recouvert de
toutes nos projections, réserve faite de ce qu'il peut être sous le masque
humain. Nous voulons dire, au contraire, que l'être charnel, comme être
des profondeurs, à plusieurs feuillets ou à plusieurs faces, être de
latence, et présentation d'une certaine absence, est un prototype de
l'Être, dont notre corps, le sentant sensible, est une variante très
remarquable, mais dont le paradoxe constitutif est déjà dans tout
visible : déjà, le cube rassemble en lui des visibilia incompossibles,
comme mon corps est d'un seul coup corps phénoménal et corps
objectif, et s'il est enfin, c'est, comme lui, par un coup de force.
Commenter  J’apprécie          00
Le visible autour de nous semble reposer en lui-même. C'est comme
si notre vision se formait en son cœur, ou comme s'il y avait de lui à
nous une accointance aussi étroite que celle de la mer et de la plage. Et
pourtant, il n'est pas possible que nous nous fondions en lui, ni qu'il
passe en nous, car alors la vision s'évanouirait au moment de se faire,
par disparition ou du voyant ou du visible. Ce qu'il y a donc, ce ne sont
pas des choses identiques à elles-mêmes qui, par après, s'offriraient au
voyant, et ce n'est pas un voyant, vide d'abord, qui, par après, s'ouvrirait
à elles, mais quelque chose dont nous ne saurions être plus près qu'en
le palpant du regard, des choses que nous ne saurions rêver de voir
« toutes nues », parce que le regard même les enveloppe, les habille de
sa chair.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (135) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Philo pour tous

    Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

    Les Mystères de la patience
    Le Monde de Sophie
    Maya
    Vita brevis

    10 questions
    438 lecteurs ont répondu
    Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}