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Critique de traversay


On retrouve dans Un amour de Sara Mesa une situation de départ qui rappelle celle de nombreux films de suspense et/ou d'horreur, avec une femme, Natalia, qui a tout quitté, la ville et son travail, entre autres, pour un coin de campagne isolé (Men ou L'Ogre commencent ainsi). Un exil qui correspond à la recherche d'une vie nouvelle et à l'oubli d'un traumatisme récent. Un amour est écrit à la troisième personne mais il donne l'impression de l'être à la première tant les moindres faits et gestes ou surtout pensées de Natalia nous sont livrées par le détail. Sara Mesa est tout aussi à l'aise pour créer une ambiance lourde pour son héroïne, avec son lot de personnages masculins inquiétants ou incompréhensibles, tout du moins dans l'esprit de Natalia, qui commence à battre la campagne (mais jusqu'à quel point ?), c'est le cas de le dire. Toujours dans l'entre-deux entre réalité et fantasmes, Un amour se dirige tout droit vers une tragédie, croit-on deviner, mais la romancière sait jouer avec les nerfs des lecteurs sans laisser s'échapper ses réelles intentions. le livre est court, trapu et svelte à la fois, assez différent des autres grands livres espagnols parus ce printemps sous la plume de Almudena Grandes, Javier Cercas et Arturo Pérez-Reverte. Sa singularité oppressante n'en est que plus passionnante à découvrir.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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