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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Aux États-Unis, Nora, quarante ans, artiste qui ne s'est jamais fait connaître est institutrice.
Elle tombe sous le charme d'un nouvel élève, le petit Reza., puis se lie d'amitié avec ses parents.
Avec Sirena, la maman, artiste qui commence à être reconnue, elle loue un atelier.
Nora est complètement fascinée par ses nouveaux amis.
C'est un beau portrait de femme en proie à ses doutes, ses colères, son appétit de vivre, son manque de reconnaissance.
J'ai trouvé par moment que c'était un peu long, je n'ai pas très bien compris l'oeuvre artistique de Sirena, mais le style est agréable.
En plus, Nora s'adresse souvent directement au lecteur, ce qui est plutôt sympathique.
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Nora est une institutrice sans problème qui adore les enfants et son travail. Célibataire et sans enfants, elle est considérée comme une femme et une amie modèle, bien sous tout rapport...Elle aurait voulu être artiste mais pour elle qui avance si prudemment dans la vie, cela comportait trop de risques. Alors elle s'est laissée accaparer par ses obligations familiales, sa mère qui a mis des années à mourir de sa maladie, puis maintenant son père qui vit seul et a besoin d'elle. La routine a enfoui ses désirs et ses rêves au plus profond d'elle-même, lui permettant d'oublier qu'elle a tant d'amour à donner et qu'elle aurait tant voulu avoir un enfant et être aimée...
Aussi lorsqu'elle fait la connaissance de la famille Shahid, récemment arrivée à Apppleton, tout bascule.
Celle qui pourrait être "la femme d'en-haut", votre voisine "sans histoires" dont vous ignorez les pensées et les rêves, va prendre conscience de tout ce à quoi elle a renoncé et surtout de tout ce qui lui manque pour être heureuse. Car en fait, malgré son amie Didi qui vit en couple avec Esther, Nora est très seule. Elle n'avait jamais imaginé qu'un jour elle serait aussi solitaire, malgré sa famille, ses amis et ses amours de jeunesse.
La famille Shahid c'est d'abord Reza, le jeune garçon de 8 ans qui arrive dans la classe de Nora et qui attendrit son coeur de femme (et de mère frustrée)...Reza qui se fait bousculer puis blesser à l'école par des garçons plus âgés, tout simplement parce qu'il est différent. C'est ainsi que tout commence et que Nora fait la connaissance des parents. Puis c'est Sirena, la mère de Reza, une artiste sur le point d'émerger, venue s'exiler en Amérique pour suivre son mari qui donne des cours à Harvard pour l'année. Sirena est elle-même un peu perdue loin de Paris. Elle propose à Nora de louer avec elle un atelier. Nora s'épanouit à ses côtés et réalise en partie ses rêves en renouant avec ses activités artistiques qu'elle avait délaissées depuis si longtemps...
Tandis que Sirena travaille à une oeuvre librement inspirée du conte d'"Alice au pays des merveilles", Nora réalise ses rêves et se lance dans la réalisation de dioramas sur de grandes figures littéraires ou artistiques comme l'écrivaine Virginia Woolf, la poétesse Emily Dickinson ou la peintre Alice Neel, toutes trois mortes brutalement.
Et enfin, Nora va faire connaissance avec Skandar le mari de Sirena qui se trouve être non seulement très érudit (c'est un universitaire) mais charmant et séduisant. Elle va avoir avec lui des discussions passionnées qui ne semblent s'adresser qu'à elle. Il lui parlera longuement de son pays d'origine, le Liban, l'interrogera sur elle, s'intéressera à ce qu'elle réalise.
Nora tombe littéralement sous le charme de cette famille ! Elle oublie peu à peu les règles de vie qu'elle s'était imposée et laisse tomber ses défenses, une à une. Cette admiration sans borne se transforme peu à peu en amour aveuglant...

Nora est une femme en colère contre elle-même car elle n'a pas eu le courage de ses ambitions, mais aussi contre les autres qui l'ont empêché de réaliser ses rêves : les gens qui l'imaginent telle qu'elle devrait être et non pas telle qu'elle est ; ses parents qui ont formaté ses désirs, ne la laissant jamais s'exprimer librement ; la vie qui lui interdit de se réaliser pleinement...
Mais est-ce bien la faute aux autres ? N'a-t-elle pas bâti elle-même ses propres barrières, obligations ou interdictions ?
C'est un roman qui se lit facilement même si au début toute cette amertume, son apitoiement constant sur elle- même, ainsi que cette colère (sans fondement clair) contre elle-même ou le monde entier, m'ont souvent dérangé tout en aiguisant, il faut bien le dire, ma curiosité.
Pourquoi tant de haine ? Forcément j'ai tourné les pages pour le comprendre !
Et vous ferez de même...

Pour en savoir plus...

Lien : http://bulledemanou.over-blo..
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Nora est une enseignante sans histoire à la vie sans rebondissements. Elle exerce son métier avec sérieux mais elle aurait rêvé être artiste. Dans tous les aspects de sa vie, elle est l'archétype de la femme d'en haut, la bonne voisine. Elle est celle qui ne fait pas de bruit, celle qui vous veut du bien, celle qui vit seule sans déranger personne.
Quand les Shahid entrent dans sa vie, c'est un bouleversement. Il y a d'abord Reza, huit ans, pour qui elle se prend d'une affection débordante. Elle se passionne pour ce petit garçon qu'elle souhaite protéger. Il y a ensuite Sirena, sa mère, une artiste un peu fantasque qui va éveiller en elle des sentiments bien enfouis. Enfin, il y a Skandar, le mari intellectuel et profond qui la fascine.
C'est avec Sirena qu'elle partage le plus grand point commun. Toutes deux sont artistes et elles vont louer ensemble un atelier.
A partir de ce moment, Nora va se transformer et se réinventer. Au contact de ce couple atypique, elle va s'oublier, quitte à se perdre.
Je ressors perplexe de cette lecture. J'ai trouvé l'ensemble assez long et inégal. La plume de l'auteur est attachante et on se prend d'amitié pour Nora dès le début. Puis, ce fut mon cas, on se lasse, car peut-être va-t-elle trop loin, peut-être s'immisce-t-elle trop dans la vie de ce couple ? Si ces intentions de départ sont louables, force est de constater que Nora se fait piéger dans cette histoire. Elle « la femme d'en haut », insignifiante, a voulu trop brusquement changer son destin. C'est au fond et avant tout une femme un peu perdue qui s'est laissée débordée par un attachement démesuré à des personnes qu'elle idéalise.
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Je n'ai pas été passionnée par ce roman qui ressasse le poncif voulant qu'une vie de femme sans mari et sans enfant soit une existence ratée. Cela passait au temps De Balzac, mais pas au XXIème siècle !
Le parcours de Nora, institutrice ayant la quarantaine et vivant dans le Massachussets, est bien moins terne et désespérant qu'elle ne le ressent, puisqu'elle est appréciée professionnellement, a un père, une tante, quelques loisirs artistiques - même si j'ai eu du mal à comprendre l'intérêt présenté par la reproduction très fidèle en miniature des chambres de femmes telles que Virginia Woolf ou Emily Dickinson -, une bonne forme physique puisqu'elle s'adonne à la course à pied. Elle rencontre la famille Shahid composée de la mère d'origine italienne, du père libanais et de leur jeune fils qui, tous trois, exercent sur elle une forte attirance et même une certaine fascination. La mère, Sirena, concocte des "installations" artistiques à succès bien dans le goût de la création contemporaine- qui m'ont paru d'une inanité et d'un non-sens total telles qu'elles sont décrites - et Nora Eldridge l'admire et l'envie. Se vivant comme secondaire par rapport à cette famille idéale, bien qu'elle ignore tout en fait de la qualité des relations entre ses membres et de leurs sentiments, Nora se laissera quelque peu exploitée par elle. La toute fin du roman nous montre que la prétendue grande artiste Sirena peut aller, dans ce domaine, jusqu'à l'odieux. Cette ballade de la désespérance d'une femme solitaire m'a un peu rappelé Anita Brookner.
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L'histoire est intéressante : une "vielle fille" ayant une passion pour l'art rencontre un couple ayant un enfant dont la femme est une artiste importante. Elle va devenir "amoureuse" de ce couple et de cette enfant et vivre une nouvelle vie à travers eux. le développement de cette idée est bien trop long (mais très bien traduit par France Camus-Pichon), l'écriture n'est pas splendide mais je suis quand même allé au bout (un peu en me forçant...).
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Nora, la quarantaine approchante, est institutrice. Elle vit seule, sort avec un couple d'amies lesbiennes, déjeune avec son père une fois par semaine. Elle a mis au placard ses velléités artistiques. Sa vie ronronnante est bien tristounette. Jusqu'au jour où elle rencontre la famille Shahid. le petit Reza adorable enfant de huit ans qui sera son élève, la mère Serena, d'origine italienne artiste plasticienne et le père Skandar diplomate libanais. Cette famille va lui redonner le gout de vivre et l'envie de se replonger dans l'art. Nora s'immergera corps et âme dans l'admiration et l'amour pour cette famille qui donnera un temps un sens à son existence terne et ordinaire. Pauvre Nora.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Un livre facile à lire, avec du rythme...une causerie, certes mais ne histoire peut être de mal entendu comme cela peut arriver souvent, prendre ses désirs pour la réalité et recevoir le prix fort de la désillusion...Une existence presque effacée, dominée par le poids écrasant de la colère très contenue de cette femme ordinaire mais pleine de ressorts...si je ne connaissais pas l'auteure je dirais qu'il s'agit d'un roman autobiographique tellement cette histoire ressemble à bien des égards à celle de beaucoup de personnes hommes et femmes...l'auteure déroule ici la vie des gens sans histoire mais au contact des personnages on voit bien qu'il y en a pas des gens sans histoires parce qu'ils sont capables par leur propres désirs de se projetter dans la vie des autres et se créer toutes sortes de vie...mais Nora est une constance, elle reste digne même lorsque sa dignité se liquéfie par l'indifférence de Sirena, elle ne veut pas d'histoires à L Histoire, être à sa place, celle que semble lui donner la société...On apprend de la femme sans histoire qu'elle est habitée par une colère froide, par des espoirs fous et en fin de compte par des désillusions...
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