« Cinder ouvrit les yeux. L’holocran n’affichait plus ses caractéristiques vitales. Son numéro ID était toujours là, mais dessous s’étalait un diagramme holographique.
Celui d’une fille.
On aurait dit qu’on l’avait coupée en deux de la tête aux pieds, dans le sens de la hauteur, comme pour illustrer un manuel médical. L’image montrait son coeur, son cerveau, ses intestins, ses muscles, le réseau bleu de ses veines, ainsi que son tableau de commande. Sa main et sa jambe synthétiques, les câbles qui partaient de la base de son cerveau et descendaient le long de sa colonne vertébrale jusqu’à ses prothèses. Le tissu cicatriciel là où la chair était jointe au métal. Un petit carré sombre dans son poignet : sa puce ID.
Elle connaissait tout ça. Elle s’attendait à voir ses choses.
En revanche, elle ignorait l’existence des vertèbres en métal dans sa colonne, de ses quatre côtes en métal, du tissu synthétique autour de son coeur et des plaques qui renforçaient les os de sa jambe droite.
Au bas de l’holocran, on lisait :
RÉSULTAT : 36,28%
Elle était inhumaine à 36,28%. »
Même dans le futur, les histoires commencent par il était une fois…
- Vous ne savez pas danser, n’est-ce pas ?
Cinder le dévisagea, prise de vertige.
- Je suis mécanicienne.
Il haussa les sourcils d’un air moqueur.
- Croyez-moi, j’avais remarqué. C’est du cambouis, sur les gants que je vous ai offerts ?
-C'est bien là le problème quand on a tant de petits pays sur une même planète. Des conflits, et encore des conflits.
Il avait toujours détesté cet aspect des réunions diplomatiques : quand tout le monde pensait la même chose, et que personne n'avait le courage de la formuler.
Ils se mentaient, s'abusaient les uns les autres pour la seule raison qu'ils en avaient le pouvoir. Il se moquaient bien du mal qu'ils faisaient, tant qu'ils en profitaient.
Il est plus facile de convaincre les autres que l'on est beau quand on est soi-même persuadé. Hélas, les miroirs ont une fâcheuse tendance à vous montrer la réalité en face.
La vanité est un facteur, mais c’est plutôt une question de contrôle. Il est plus facile de convaincre les autres que l’on est beau quand on en est soi-même persuadé. Hélas, les miroirs ont une fâcheuse tendance à vous montrer la réalité en face.
- Deux cent mille jeunes filles célibataires, répéta-t-il. Alors pourquoi pas vous ?
- La vanité est un facteur, mais c'est plutôt une question de contrôle. Il est plus facile de convaincre les autres que l'on est beau quand on en est soi-même persuadé. Hélas, les miroirs ont une fâcheuse tendance à vous montrer la réalité en face.