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3,79

sur 62 notes
autour de carver, grand novelliste us
des chapitres qui sont des nouvelles "à la carver", mais brillamment écrites par michaka lui-même
raconte donc la relation auteur éditeur, l'éditeur étant surnommé monsieur"ciseaux" qui ampute les textes de carver, voire les modifie quand il les juge trop timorés !
très intéressant, donne envie de se preplonger dans carver
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J'aime Carver. J'aime désormais Michaka qui aime Carver. Qui l'aime tellement qu'il parvient à relater certains pans de la vie de Raymond par le biais de nouvelles qui auraient pu jaillir de la plume de Raymond lui-même. Epoustouflant. Ce livre est un bel hommage d'un écrivain à un autre et un joli cadeau pour le lecteur.
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Malgré cette présentation qui situe exactement le contexte, celui-ci n'apparaît pas de façon descriptive. Stéphane Michaka n'a pas écrit un roman américain, ni une biographie romancée, encore moins une hagiographie. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les nouvelles ou les poèmes de l'écrivain Raymond Carver pour être littéralement happé par ce livre, même si, après lecture, vous ne pourrez résister à la rencontre.

Ciseaux est une fiction. Stéphane Michaka dépasse son sujet pour raconter un écrivain, l'écrivain, ses relations à l'éditeur, à ses livres, ce qu'ils deviennent et ce qu'il devient quand ils ne lui appartiennent plus, ses relations aux femmes, à sa famille, à l'écriture, ses passions et ses douleurs qui le portent, son espérance désespérée. Il raconte un homme, un auteur, qui essaie de s'en sortir. Avec tout ça.
Parce qu'il n'écrit pas autre chose, cet auteur-là, à travers ses nouvelles dans lesquelles son regard aigu et sa plume incisive s'immiscent dans le brut d'une vérité sans en imposer le sens ou la sentence. Il cherche à raconter. A travers lui, nous. Et c'est peut-être cela le véritable talent, la puissance d'un auteur : trouver les mots au creux de lui pour dépasser le motif intime. Ce que fait Stéphane Michaka à son tour.
Son écriture est toute aussi sensible, perspicace, percutante et prenante. La force des sentiments, de tout ce qui affleure en retenue malgré le choix du ton direct et de l'oralité donne des frissons. On y retrouve les accents de Raymond Carver, cette profondeur à la fois cynique et tendre, si justement et cruellement humaine, sans concession, sans jugement. Les émotions et les paroles y sont souvent violentes, dérangeantes mais vraies, et pire encore, parfois drôles. On y lit les histoires d'amours aussi. Toujours.
La narration dans ce roman s'enchaîne chronologiquement en voix réinventées. D'autres prénoms, pas de chapitres, des monologues, des conversations, des lettres. Tous prennent la parole, se dévoilent et se mêlent. Et dans ce récit polyphonique, les mots écrits, une mise en abîme saisissante, vertige et virtuosité littéraires : Stéphane Michaka parvient à nous rendre l'homme et l'oeuvre en insérant dans son roman des nouvelles pour relater certains épisodes de la vie de Raymond Carver dont les titres, le style, les moments et les personnages relèvent parfaitement de l'univers de l'écrivain américain.

« On appelle cela de la fiction, mais on oublie qu'il y a des gens derrière. On oublie les éléments de la fiction. »

Stéphane Michaka était un écrivain prometteur. Avec Ciseaux, il tient toutes ses promesses.

Lien : http://www.lire-et-merveille..
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Recommandé par mon librairie, ce fut une très agréable surprise. Je lis peu de littérature. Cette fiction est un croisement de point de vue sur l'écriture, l'édition, la vie de gens paumés. J'ai autant aimé la forme que l'écriture, je l'ai lu en un week end à peine. Ce livre donne envie d'aller lire les différentes éditions de Raymond Carver.
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J'ai découvert Raymond Carver grâce à Stéphane Michala et me suis bien promise de lire ses nouvelles.
En tout cas c'est une oeuvre originale que livre ici l'auteur qui décortique avec talent les relations de l'auteur (Carver) et de son éditeur. S'ajoutent les compagnes (ex ou à venir), qui rendent ce récit truculent. J'ai vraiment passé un très bon moment à la lecture de Ciseaux.
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Wahou!
J'avoue peut être ne pas être à la page mais moi Raymond Carver je ne connaissais pas. Alors c'est un peu à tâton que je suis entrée dans le livre. Mais quel choc, quel force des mots. Michaka nous emmène nous entraîne avec lui!
Le récit se construit avec les nouvelles (fictionnelles) de Carver, son point de vue sur sa vie, ses sources pour écrire, ses moments d'écriture.
D'un autre côté on a Marianne (Maryann Burk-Carver, sa première femme) qui nous raconte aussi sa vie face à ce mari alcoolique, ses enfants, ses métiers, son quotidien, le soutien qu'elle témoigne à son époux qui rêve de devenir écrivain....
On a également le récit de Douglas (Gordon Lish, l'éditeur de Raymond). Il nous parle de sa manière de travailler Il est connu pour avoir amputé les nouvelles de Carver, les avoir remanié au point que l'auteur parfois ne retrouve plus son travail. D'ou son surnom de Ciseaux. Il explique sa vision de son travail d'éditeur, sa vie.
Et enfin le dernier point de vue est celui de Joanne (Tess Gallagher, la seconde femme de Carver). Ici on aborde sa rencontre avec l'auteur, la nouvelle de sa maladie et la difficulté pour elle d'apprendre à vivre avec.
Les récits se mêlent, se croisent.....Histoire d'amour , de vie, lien entre l'éditeur et l'auteur.... Tout un tas de sentiments qui ne peut laisser sans voix. Un petit trésor et un réel moment de plaisir!
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