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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est toujours très complexe de résumer un polar. D'une part, parce qu'il ne faut pas en dire trop pour les personnes qui ne l'ont pas lu... et d'autre part, parce que pour résumer un livre il faut avoir tout compris... Je rigole, bien sûr... je pense que j'ai tout compris, d'ailleurs l'auteur y veille.

Michaud nous emmène dans l'Histoire... il revisite quelques moments-clés de la politique québécoise, et dévie allègrement sur les thérapies incroyables mises en place dans les années 60 (comme celles de Milgram ou de Zombardo à Stanford). Lassés d'expérimenter des trucs sur des souris ou des lapins, nombreux sont les scientifiques qui ont testé des trucs sur des humains, soit démunis, soit marginaux, en général. Et avec l'assentiment de la CIA et des services secrets... De là à imaginer que l'on puisse conditionner nu type (ou plusieurs) pour tuer un président d'une grande puissance voisine du Canada... Comment? De la science-fiction, bien sûr.

Ici, Michaud nous emmène dans le "lavage de cerveau avec les idées réimprimées au-dessus"... Et cela peut faire des dégâts. Surtout quand on aime s'adonner à ces exercices, que l'on y prend un plaisir extrême et que l'on a de plus en plus de mal à distinguer la frontière entre bien et mal, entre science et fantasme.

L'auteur nous balade dans le Montréal de 2012, avec quelques incursions dans le passé provincial. C'est toujours juste, très peu d'humour, on n'est pas dans Adler-Olssen. On n'est quand même pas dans le social d'un Mankell ou d'un Nesbo. Michaud a son ton bien à lui. Une signature perso. Avec le tandem Victor Lessard-Jacinthe Taillard, il a créé un beau duo de polar. Et les personnages qui gravitent autour sont également riches et complexes, comme on les aime.

Je n'en dévoile pas davantage.

Au gré des 633 pages, on ne s'ennuie pas une seconde. On suit pas à pas, les errements de l'enquête, les fourvoiements, les peines de coeur, les échecs personnels... C'est souvent bien vu, juste. Et avoir gardé l'écriture riche de mots québécois, d'expressions pittoresques, avec moult méchant fucké, tabarnac ciboire... c'est bien vu aussi.

Un très chouette moment, et même si le pavé peut rebuter, il est vite expédié.
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L’enquêteur du service des crimes majeurs de Montréal, Victor Lessard, doit faire face à deux crimes perpétrés de façon particulièrement atroce à l’aide d’engins de torture moyenâgeux. En même temps, un sans domicile fixe se suicide en se jetant du haut d’un édifice public. Apparemment sans relation, ces événements vont finir par se rejoindre. Victor Lessard va devoir démêler l’histoire personnelle des victimes afin de découvrir la logique des faits. Le passé finit toujours par ressurgir et les personnages concernés ne semblent pas surpris mais plutôt étonnés que leur passé ne soit pas revenu les hanter plus tôt.

Le livre est constitué d’une suite de chapitres courts qui s’enchaînent avec fluidité, le précédent donnant tout de suite envie de lire le suivant. Je trouve que le fait que les chapitres soient courts et la menace diffuse contribue au suspens de l’histoire.
L’auteur s’est bien documenté ce qui donne du réalisme au livre mis à part peut-être la manière dont conduisent les inspecteurs. Je me demande si les courses poursuites sont si fréquentes à Montréal ? Le vocabulaire spécifique au français du Québec donne de la couleur au texte pour les lecteurs français.
Par contre, je regrette le genre un peu convenu maintenant du personnage de Victor Lessard. L’enquêteur bourru, désabusé mais au grand cœur, divorcé, attiré par l’alcool et traînant derrière lui un passé traumatique devient trop courant à mon goût.
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Je viens de terminer le troisième tome des enquêtes de Victor Lessard. Meilleur que le premier, moins percutant que le deuxième, j'ai tout de même apprécié ma lecture même si je pense que l'auteur aurait pu facilement couper une centaine de pages pour éviter les longueurs.

Un mélange de politique, d'expériences sadiques et de vengeance.
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Je regrette que les personnages soient si caricaturaux et manquent d'originalité. le flic dépendant à l'alcool, dépressif, en proie à toute une série de problèmes personnels et la policière qui jure à tout va et qui ne pense qu'à manger ont déjà été vus mille fois, ce qui devient lassant pour qui lit régulièrement du policier. Néanmoins, on s'attache à ce duo d'enquêteurs qui ne cesse de se chamailler mais qui reste soudé en toutes circonstances.

La touche d'exotisme est apportée par les québécismes qui ponctuent le texte. Décontenancée dans un premier temps par le vocabulaire et les expressions typiques, je me suis rapidement adaptée et ai pu apprécier ce petit pavé de plus de 600 pages. A travers ce roman, on sent un auteur attaché à ses origines, qui rattache l'histoire individuelle à celle, plus large, d'un pays. Je me souviens est ainsi l'occasion de découvrir les moments importants de l'Histoire québécoise, peu connue par chez nous ; le titre étant d'ailleurs une référence à la devise du Québec.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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L'intrigue de ce roman policier québécois est irréprochable et son dénouement satisfaisant. L'écriture est fluide, les dialogues assez vifs et la construction très rythmée. Bref j'ai bien aimé mais il y a deux bémols qui me laissent un souvenir un peu mitigé. D'abord une invraisemblance dont on peut parler sans divulgâcher puisque c'est vraiment un élément mineur et sans grand rapport avec l'intrigue principale. Lessard agresse un agent de la GRC et lui donne une raclée.. point barre! Aucune conséquence, personne ne revient là-dessus, pas de plainte de la victime, pas de reproche de la hiérarchie; comme si c'était possible.... L'autre aspect qui m'a dérangé c'est le personnage de la grosse Taillon qui devient rapidement caricatural à force d'exagérations. D'ailleurs dans la télé série ce caractère a été édulcoré avec raison. Bref un bon polar avec des cotés moins réussis.
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Avant toute chose, je remercie "Masse critique" de Babelio et les éditions Kennes pour la découverte de ce livre et Martin Michaud.

"Je me souviens" est un polar complexe, aux ramifications très importantes, historiques d'abord (l'intrigue revient sur l'histoire du Québec et implique la voix de Lee Harvey Oswald, pour d'étranges raisons qu'il ne faut divulguer) mais policières surtout. Tout débute par le suicide d'un sans-abri, qui se jette du toit d'un immeuble en laissant derrière lui deux portefeuilles appartenant à deux autres victimes. L'inspecteur Lessard et sa truculente coéquipière vont être chargés de délier les fils étroitement imbriqués de cette affaire relevant du département des "crimes majeurs".

L'intrigue est complexe et la construction du roman la sert parfaitement : près de cent chapitres courts et intenses conduisent le lecteur à des allers-retours permanents entre présent et passés, victimes et bourreaux mystérieux, fiction et histoire. Il s'agit donc d'un "grand" polar (autant par son volume d'ailleurs que, surtout, du fait de la précision de sa construction).

Les personnages sont terriblement attachants : le ténébreux Lessard, sa gouailleuse coéquipière au vocabulaire gras et direct, mais aussi Montréal, véritable personnage à part entière de cette pure histoire québécoise. Se glisser dans l'intrigue est un véritable plaisir : la langue est choisie, contient de nombreuses images purement québécoises et des dialogues cocasses, sans pour autant être complexe à lire pour un européen, au contraire. le voyage est d'autant plus délicieux que l'on se plonge volontiers dans l'ambiance de l'intrigue par cette langue imagée.

Mon seul bémol en réalité : l'opus s'intègre dans une série de romans. Concrètement, il est tout à fait possible de se plonger dans ce polar (et de s'en délecter) sans avoir lu les précédents. L'intrigue n'en pâtit pas du tout. Cependant, on ressent les références aux précédents numéros dans la construction des personnages et, parfois, on regrette de ne pas disposer des éléments nécessaires à leur compréhension parfaite. Autrement dit, j'aurais préféré lire ce volume à sa bonne place, après donc avoir dévoré les précédents.

Cette réserve reste tout à fait minime et n'aurait conduit qu'à un plaisir parfait, qu'il l'est déjà quasiment. C'est une très belle découverte, qui m'a entraîné plusieurs soirées dans une véritable aventure, prenante, surprenante et jamais lassante. Je recommande donc vivement cet auteur aux amateurs.
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En décembre à Montréal, avec le blizzard qui va avec, une psychiatre et un avocat d'affaire sont retrouvés assassinés après avoir subi des tortures via un instrument médiéval, la fourche de l'hérétique. Un SDF qui avait milité quelques décennies auparavant au Front de Libération du Québec se suicide et les portefeuilles des deux victimes sont retrouvées sur lui. L'enquête est confiée à un duo d'enquêteurs haut en couleurs : Victor Lessard, flic désabusé qui traîne pas mal de casseroles (divorcé, dépressif, ex-alcoolique, qui arrive difficilement à concilier sa vie privée avec sa nouvelle compagne de vingt ans de moins que lui, son fils en perdition et sa vie professionnelle), et Jacinthe Taillon, lesbienne boulimique qui jure comme un charrettier avec des expressions québécoises très fleuries.
Outre le fait que l'histoire soit très bien ficelée et qu'on s'accroche vite aux personnages, et qu'en plus le livre, bien que très épais (640 pages) donne envie d'être lu grâce à une couverture cartonnée luxueuse, ce bouquin a un autre intérêt qui fait toute son originalité : c'est québécois ! Au fond, je ne connais pas grand chose de la Belle Province à part le charmant accent des habitants, le sirop d'érable et la beauté des paysages que j'ai pu voir en photo. D'ailleurs, je crois que c'est la première fois que je lis un auteur québécois. Là, au fur et à mesure que l'enquête prend une tournure politique, on retrouve en filigrane des références intéressantes à l'histoire récente du Canada francophone. Mais surtout, c'est la langue qui donne tout le charme du livre. C'est écrit en français du Québec sans lexique, c'est assez savoureux en terme d'expressions imagées mais parfois il faut s'accrocher pour tout comprendre. En tout cas c'est rafraîchissant et on finit par lire avec l'accent. C'est du tout bon, tabarnac !
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Mon avis

Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Kennes, pour cette masse critique.


L'auteur Martin Michaud, nous offre ici un très bon thriller avec comme trame de fonds, de nombreux meurtres qui auraient pour point commun, le meurtre du Président Kennedy.
À Montréal, peut avant Noël, le corps d'une femme est retrouvé dans un entrepôt. Au même moment, un sans-abri se suicide. À première vue, deux affaires distinctes, et pourtant tout est lié...


Le sergent détective, accompagné de son acolyte Jacinthe Taillon, vont se retrouver au coeur d'une affaire dans laquelle de nombreuses personnes, importantes pour la société se trouvent impliquées. Sans vous en révéler plus, ce que je peux vous dire c'est que c'est une enquête tordue!!! Et ce sont celles-là les meilleures, bien entendu.


L'intrigue est très bien ficelée, nous sommes conduits de gauche à droite, les fausses pistes se multiplient jusqu'à une issue très surprenante.


Le point fort de ce roman, ce sont les personnages. En effet, notre duo d'enquêteur est quelque peu atypique. Nous apprenons à les connaitre au fur et à mesure, ils deviennent petit à petit attachants, chacun à leur manière.
Victor, c'est le flic qui a sombré voilà quelques années suite à une affaire qui a mal tournée. Aujourd'hui, il est clean, mais garde des séquelles aussi bien physiques que psychologiques.
C'est un bon flic, qui a du flair et qui ne juge pas les autres. Il n'est pas parfait loin de là, mais c'est justement son point fort.
Jacinthe, au premier abord, parait quelque peu étrange, bourrue, assez vulgaire avec un franc parler qui peut perturber si on ne la connaît pas. Mais derrière cette façade, se trouve un grand coeur. Au final, elle m'a amusée, surtout avec son habitude de constamment manger!!!


Le point négatif, hormis le langage québécois un peu trop présent qui m'a un peu décontenancée principalement au début, c'est la taille du livre. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, selon moi, l'auteur aurait pu raccourcir ce roman en s'éparpillant un peu moins sur certains personnages (je pensais par exemple à Martin, le fils de Victor...).


Mais dans l'ensemble, j'ai apprécié de découvre la plume de cet auteur ainsi que la ville de Montréal.


En bref, un roman que je vous conseille.


Boulimique des livres

Lien : http://boulimiquedeslivres.b..
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Juste avant Noël, à Montréal, la police découvre les cadavres de deux notables, morts transpercés par un objet inconnu qui s'avère être un instrument de torture médiéval ...
Des enregistrements de la voix de Lee Harvey Oswald sont retrouvés dans leurs affaires ?
Qui est vraiment ce SDF suicidé qui semble avoir eu des relations avec les deux victimes ? Est-ce lui le coupable ?
Quel sont leurs liens avec l'assassinat de JF Kennedy et d'autres affaires criminelles québécoises, en lien avec le FLQ, dans les années 70 ?
Mais les cadavres continuent de s'empiler et l'affaire de se troubler ...
Le sergent détective Victor Lessard, aux prises avec de nombreuses crises sur le plan personnel, mais aidé de main de maître par sa co-équipière Jacinthe Taillon, finira par résoudre cette enquête touffue
Un roman très fouillé - peut être trop ... où je me suis parfois perdue
Un gros (très gros, très lourd) roman passionnant, émaillé de formules québécoises qui lui confèrent un accent particulier
Des personnages bien campés, une coéquipière truculente, un coup d'oeil dans le Montréal d'aujourd'hui ....
C'était le troisième volet des enquêtes de Victor Lessard ... je vais maintenant me mettre en quête des deux précédents
Encore Merci à Babelio et à son opération Masse Critique de m'avoir permis de découvrir cet auteur et ce roman :)

Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Léo a lu pour vous...
Je me souviens, Martin MICHAUD, Ed. Kennes, 2015, 634 p.

« Hé ! t'as-tu trouvé de quoi causer » sur ce polar thriller québécois ? J'pense ben ! C'est la 3ème enquête du sergent-détective Victor Lessard et de Jacinthe Tailion, dite « la grosse ». Meurtres, suicides, vengeance, manipulations psychiatriques, honneur à sauver, avocats et sénateur véreux… ce sont les mots-clés de ce polar. Si j'ai été souvent perturbé par le langage coloré franco-québécois, surtout celui de Jacinthe ; j'ai accroché assez vite à l'intrigue parfois complexe et qui patine sans que le suspens en souffre. On ressent de l'empathie pour Lessard et autres personnages et on attend la fin avec impatience bien que l'auteur nous dévoile beau-coup de choses. Original et très agréable à lire. (Merci à Babelio et à Masse critique de me l'avoir fait parvenir gracieusement et de m'avoir permis de découvrir cet auteur et son per-sonnage principal Lessard.)

Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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