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J'ai appris qu'il y avait un chêne, oui un chêne, un chêne centenaire planté au beau milieu de la cour, et je me suis dit ça alors quelle coïncidence !, entre deux classes, je pourrai toujours lui glisser un mot ou deux, j'étais heureux vois-tu.
p36

En fait, non, le chêne les profs avaient exigé de l'administration, au vu d'une baisse constante et inquiétante du niveau général, qu'on abatte l'arbre.
c'est alors que tout, sans chêne....Il jette son dévolu sur le premier arbre qui l'interpelle, ce sera le frêne, son fidèle confident.
La fille à la robe aux boutons d'or," les pommiers et les poiriers" sont en fleurs, avec son complexe d'OEdipe trop développé, Albertin, car son prénom n'est pas toujours Constant, (il a dû abusé de la moquette !!!) est sur la réserve, son père a délégué pour parfaire son éducation, pour en faire un bon fils, un pseudo ami d'enfance, Hansi.
Ami plein de "charme" mais méfions-nous de la face cachée , il n'y a que Albertin qui "tremble" , le corps couvert de bleus, à cause des châtaignes mais dans la vie fiston, il y a toujours un prix à payer, voilà ce que lui serinait du matin au soir, ce cher Hansi.
Si je le sais, c'est que son arbre me l' a avoué tout trHansi, Albertin était trop attiré par tant de frênésie...
Style très singulier, ainsi tous les cours cités proviennent des cours de seconde générale et de première ES de l'auteur. Fallait y penser !
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Albertin est en voiture avec son père. Ils traversent une partie du pays pour habiter dans la campagne. C'est mieux pour la santé du père. C'est mieux pour qu'Albertin devienne un bon fils. le père se lamente, geint, se plaint, tout le temps. Albertin, ado, déjà conditionné en prisonnier, souffle. Sa mère est partie à cause de ce petit. Elle a essayé pourtant.

Dans ce nouvel environnement, le seul ami d'Albertin est un frêne à qui il se confie. Il ne travaille pas trop au Lycée et son père continue de gémir et de se plaindre.

Et puis Hans, ami de longue date du père, arrive. le père va pouvoir se reposer, Hans prend tout en charge. Il change le prénom de cet ado : Constant, désormais. Hans prépare à manger, aménage la maison, range, nettoie et s'occupe de Constant. Il l'amène au lycée en voiture, le ramène à la maison et fait en sorte qu'il soit un bon fils. Les quelques coups qui pleuvent sur Constant ne sont que des accidents. Hans est un artiste, il peint dans le sous-sol de la maison.

Le père vit dans son fauteuil à côté de la cheminée, dans ce salon-salle à manger traversant, sans regarder vraiment ce qui se passe dans la maison, soulagé de ne plus s'occuper de son fils.

Albertin devenu Constant deviendra t-il un bon fils ?

Une histoire insaisissable racontée avec subtilité.


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Albertin n'est pas un bon fils.
On dirait que sa mère les a abandonnés, lui et son père, et c'est sans doute de sa faute.
D'après le père, en tout cas. Ou dans l'esprit du gamin ?
Le père dépérit, ne bosse plus.
Albertin est-il pour autant un mauvais fils ? On pense à Dewaere chez Sautet - et même dans ce film, ça se discute...
Albertin n'a que seize ans, et objectivement, si on n'a pas à vivre avec lui et à le supporter H24, on se dit qu'il est 'normal', que c'est juste un ado (nonchalant et soumis au bon vouloir de ses 'hormones') et que ça passera.
Mais son père est sans arrêt sur son dos, ne lui passe rien, se montre sadique, humiliant et culpabilisateur.
Cercle vicieux : comment l'ado peut-il gagner en confiance, avec ça ?
.
Me voilà encore plus perplexe qu'après la lecture (récente) de 'Encore une journée divine', de Denis Michelis.
Là aussi, je me suis demandé combien ils étaient, où étaient les vrais dialogues et la part imaginée/fantasmée par le narrateur. Est-il si insolent avec son père ? Et le père si monstrueux, ou le fils se croit-il perçu comme nul, à ce point, et s'auto-flagelle ?
.
Lu presque d'une traite, mal à l'aise.
Impression de lire un conte cruel, de m'engluer dans un mauvais rêve.
J'avais hâte d'arriver au bout pour savoir, pour comprendre.
Mais cette fois encore, je reste avec mes questions. Je n'ai pas su décrypter tous les symboles & images de cette histoire oedipienne aux allures de pièce de théâtre.
.
Déroutant et dérangeant, comme certains romans surréalistes de Boris Vian (vague souvenir d'une ambiance proche dans 'L'arrache-coeur').
.
De Denis Michelis, j'avais beaucoup apprécié 'Etat d'ivresse' et 'La chance que tu as'.
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Le Bon Fils de Denis Michelis, un huis clos diabolique.

"Tu voudrais bien te débarrasser de moi, te débarrasser de ton pauvre père, p15", c'est ainsi que nous découvrons les relations singulières, tendues et totalement conflictuelles entre le père et Albertin son fils, dans cette colocation, en pleine campagne, après le divorce de ses parents.


La mère avait baissé les bras et dans une longue tirade, avait déclaré, épuisée, " Albertin, je te laisse à ton père , j'ai tout essayé, la douceur, la sévérité, l'exaspération, l'attendrissement, apprendre en s'amusant, la méthode Singapour...pour apprendre à être un bon fils,..Tout."

L'ambiance dans cet espace restreint, est volcanique, ce sont des joutes verbales sur des propos sarcastiques, les prières du père sont vite esquivées par un Albertin, qui ajoute, "aucune envie d'aller dans cette nouvelle école"p35.

Les dialogues de cette première partie, défilent comme des sketches huilés, où les acteurs n'ont pas le temps de reprendre leur souffle, ça siffle comme dans une cocotte minute, de cavalcades en bons mots qui blessent, qui laminent, d'où le père sort épuisé, malade et impuissant. "les pères ont tous les droits ! p61"


l'épuisement de l'élève Albertin, venait d'être relevé sur son bulletin, par les professeurs et Mademoiselle Gheorghe avec deux h, Albertin n'avait franchi aucune barre, de sa scolarité de 1ère ES, aucun de ses sauts n' avait été validé. L'école attendait d'Albertin un sursaut !

L'arrivée de Hans, l'ami d'enfance de son père, allait bouleverser son adolescence. Déjà à peine franchi le seuil de la maison, Hans décrète qu'Albertin est un nom ridicule, "horrible", pour réussir dans la vie ,dorénavant il s'appellera Constant, le père acquiesce sans réagir.

Hans, artiste peintre, mais brillant dans tous les domaines, l'homme providentiel, comme les mamies miraculeuses. Ainsi "mon père pris la parole,  Constant : à présent c'est Hans ton père, Hans apparu dans le salon traversant, arrête de pleurer bon sang, c'est ce que tu voulais, non." 


Progressivement, Hans, personnage inquiétant, semble t-il, prend en main la destinée de la famille, « Hans avait la clé de la cave !», comme il aura la clé de tout !

"Merci Hans, balbutiai-je. C'est tout ce que tu sais dire, lâcha Hans. Avec tout ce que je fais pour toi, je devrais être en mesure de monter au ciel.
Je cuisine, je répare, je dépanne, je conduis, je lave, je repasse, j'achète, je range, je débarrasse, je te surveille toi, je surveille ton père, je vérifie..."


Dans ce ménage à trois la première saute d'humeur arrive p 118, "étourdi par la douleur", la violente réaction met à jour, une nouvelle donne dans cette cohabitation où la violence distille son poison.

Roman sur la faillite de l'éducation, versée à pondre des bons fils, pour de bonnes écoles, pour de bons jobs, pour de bons salaires...
Albertin devenu Constant, car constant il l'est devenu, grâce à ses résultats mais à quel prix ?
Albertin dérive sans repères sans vie sociale, seul son frêne reçoit ses confidences, il y a aussi la fille aux boutons d'Or, mais bien des zones d'ombre l'entourent et ne dira t-elle pas à Constant "tu es un véritable malade mental".

Hans exerce sur lui une fascination presque malsaine, le père s'efface "je n'ai plus parlé avec lui p150" , tout devient un peu flou, et magique tant Hans est présent et insaisissable, le livre plonge dans quelque chose proche du fantastique...

Ce livre exerce sur le lecteur la même fascination. Passé la dernière page, nos questions flottent sans réponses. Denis Michelis a tissé une toile, comme pour mieux ficeler son adolescence, la conjurer, la dissoudre définitivement, en finir avec le père, disparu dans ses fureurs et ses contradictions, il doit passer la main, lui Albertin passer à autre chose.

Un livre qui signe un étonnant talent d'écrivain.
Denis Michelis nous offre un texte magique, des mots pleins d'ironie de drôlerie parfois, un roman tragi-comique à souhait.
Le bon fils se veut grinçant, loufoque et un peu fantastique.

Quelle belle pioche dans la masse critique proposée, il faut oser pour tomber sur une vraie pépite.
A lire et relire.


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Parfois étrange et dérangeant, le bon fils de Denis Michelis surprend par sa façon de traiter un thème plutôt classique en littérature : le rapport père / fils.
Une relation qui devient rapidement tripartite et qui maintient l'illusion d'un tiers dont on ne connait jamais tout à fait les motivations. Qui est ce mystérieux Hans ? Quels sont ses réels rapports avec le père ? Et ses intentions avec le mauvais fils qu'il souhaite transformer en bon fils ? La fuite de la figure paternelle, la révolte de l'adolescence et la venue de cet étranger sont portées ici par une écriture très claire qui nous transporte d'une page à l'autre sans difficultés. Les personnages sont étonnants, parfois extravagants, avec leur curieuse étrangeté intrinsèque, parfois emplis de bons sentiments et de désirs inassouvis. un roman intéressant en ce qu'il ne se dévoile jamais tout à fait mais propose une jolie rencontre avec l'écriture poétique de auteur et ses personnages travaillés. Malgré un thème assez classique, le roman fonctionne plutôt bien et nous ouvre les portes d'un imaginaire délicat pour nous livrer une critique acerbe de notre conception de la réussite sociale et du bonheur familial. Une oeuvre à découvrir.
Lien : http://leblogdeyuko.wordpres..
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Un roman troublant, mystérieux, comme une allégorie du mythe d'Oedipe et du mal-être adolescent. Une histoire étrange qui débute sur la mésentente profonde entre un père et son fils, le dépit d'un père et les sarcasmes d'un fils, jusqu'à l'arrivée d'un personnage, Hans, dont on ne sait rien ou presque, et qui va tout changer. On navigue entre réalité, rêve, fantasme, on est dérouté, sans repères.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Tout d'abord, merci à Babelio et à la dernière masse critique sans qui je n'aurais peut être jamais découvert ce livre!

Son résumé m'attirait et m'intriguait. Je ne suis pas déçue! Je l'ai pour ainsi dire dévoré dés sa réception..

Une couverture superbe, une écriture fluide et pourtant si spéciale en même temps.

Nous découvrons les désaccords, la mésentente, le conflit, entre un père et son fils. Albertin considéré son père mauvais, et vice et versa. Mauvais père, mauvais fils. Que faire? le duo part vivre une nouvelle vie au vert, bien qu'Albertin n'ai pas vraiment eut le choix finalement...

Jusqu'au jour ou Hans, Hansi pour les intimes, un soit disant "ami" du père débarque. C'est très simple, il fait tout, sait tout, amuse, est empli de savoir, de gentillesse, etc...
Mais finalement qui est-il réellement?

Ce cher Hansi prends pour mission de transformer Albertin en bon fils. Pardon, de transformer Constant en bon fils. Et oui, son évolution commencera par là, u' changement de prénom. Qu'à cela ne tienne !

Pourtant si "parfait" , Hans se révèle avoir des méthodes plus que douteuses pourtant..

Bref, je ne vais pas résumé tout le livre, mais c'est une véritable critique de ce que l'on appelle communément aujourd'hui la "réussite scolaire", et qui aborde egalement cette complexité dans la relation père/fils.

Un style qui peut déranger, dérouter mais en bref (OK, deuxième bref), un livre adoré, dévore et recommandé!




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J'ai eu beaucoup de mal à terminer ce texte, je me suis sentie inutilement agressée par des mots, par des dialogues, par des tentatives de dialogues, le tout dans un esprit de folie que j'apprécie peu en littérature. Je ne comprends pas où souhaite nous mener l'auteur. S'il veut nous éduquer ou nous distraire. A mon sens, il règle ses comptes. Avec qui, je l'ignore, mais je ne peux partager ses sentiments.
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Il y a les bons et les mauvais fils.
Et moins avouable, il y a de fait les bons et les mauvais pères.
Je n'ai pas céder au rationaliste qui m'a envahi dans les premières pages.
L'auteur m'a embarqué dans une histoire où les mécanismes de la culpabilité sont exacerbés.
Au fil du récit, l'univers fantasque répond à une volonté bien précise : comment se façonne cette culpabilité.
Denis Michelis présente avec justesse et originalité ce mécanisme dévastateur.
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Le roman est découpé en trois parties appelées actes, comme au théâtre. On suit d'abord la relation entre Albertin et son père depuis qu'ils ont déménagé à la campagne suite au divorce des parents. de sa mère, on ne sait rien excepté qu'elle ne voulait plus de lui. Elle aussi a baissé les bras.

Le bon fils, c'est tout bêtement l'histoire d'Albertin devenu Constant. Un adolescent qui n'est pas bon à l'école, qui n'a pas d'ami, bref qui est tout seul et qui, en plus, a la fâcheuse habitude de parler aux arbres. C'est tout naturellement que son père va décider d'inviter Hans, un de ses amis d'enfance pour s'occuper de l'éducation de son fils. Comme son ex-femme, lui aussi à tout essayé et pas moyen, Albertin est un cas désespéré, jamais il ne sera un bon fils.


Mais voilà que Hans va faire des merveilles, il va prendre en main l'éducation du jeune Constant qui va devenir populaire grâce à son "père" trop cool qui vient le chercher en voiture, ou parce qu'il commence à obtenir de bons résultats au lycée. Miraculeusement, Constant devient un bon fils, il se voue à Hans qui possède une large part d'ombre. Détenteur des clés de la cave (on défend à Constant d'y aller) il est une sorte de gardien, mais pas un gardien très positif.

Après que le père ait donné Albertin en cadeau à Hansi (on se passe de commentaire haha !), celui-ci va prendre sa tâche très à coeur et va choisir d'éduquer Constant de la seule manière possible : avec la violence. En relisant ma phrase, je comprends à quel point c'est loufoque, comment un père peut-il donner son fils comme on donne du sel ? le sujet est sérieux, mais il est parfois abordé de manière légère et complètement barrée. C'est ce mélange qui fait le point fort de l'ouvrage. Sur la quatrième, il est fait mention de "tragi-comédie" et en effet, je trouve qu'il n'y a pas de terme plus adéquat pour qualifier ce roman qui s'apparente quelques fois au théâtre, par exemple quand Albertin parle à son arbre, on a le sentiment qu'il se confie au lecteur dans une sorte de monologue.
Ces monologues sont importants, il remplace en quelque sorte la mère absente, il est le confident, celui qui protège et qui empêche de devenir un bon fils.

Mon avis en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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