Citations sur Suis-je hypersensible ? Enquête sur un pouvoir méconnu (74)
leur intelligence est singulière, plus intuitive : ils "captent" une situation, une solution, sans toujours savoir comment ils l'ont perçue et comprise
L'hypersensible ne peut pas jouer le jeu très longtemps. Pour lui (ou elle) très vite, c'est trop. Il rate une promenade pour rester lire dans sa chambre. Il va dormir plus tôt. Il s'isole (...) Il s'énerve parfois, et peut même exploser.
l'hypersensible est simplement submergé par le flux d'informations qui est trop intense, par tous les signes qu'il capte et que les autres, contrairement à lui, savent trier et laisser de coté. Il est fatigué de ce trop
La vie, le monde que nous connaissons sont gravement malades. Si j'étais médecin et que l'on me demandait mon avis sur les hommes, je répondrais : du silence, prescrivez-leur du silence.
Le problème n'est pas que nous nous distancions de la norme, que nous ne correspondions pas à une moyenne fictive. Le problème est que nous nous en sentons coupables. La norme est devenue une folie..
La norme a cessé d'être raisonnable et crée beaucoup de souffrances. Chacun se sent anormal pour une raison ou une autre et, effectivement, chacun l'est puisque la normalité est une fiction. Heureusement d'ailleurs que nous sommes "anormaux" : je ne t'aime pas parce que tu es normal, mais parce que tu es singulier...
Les frontières que nos sociétés érigent pour créer des cases, des normes, sont certes rassurantes, mais elles nous coupent de la vie, elles nous privent d'informations précieuses et nous interdisent d'habiter la réalité.
Dans l'isolement en soi, il y a toujours un combat à mener avec sa propre part d'ombre, avec ses peurs, avec tout ce que l'on refuse de soi.
Il n'est pas aisé de s'asseoir où l'on est, de ne pas se sentir, de ne pas se regarder. Il n'est pas évident de baisser les bras quand on s'est toujours battu, et d'être juste là.
Jules Michelet n'a pas de mots assez durs à l'égard de l'Eglise qui a mené une guerre contre ces personnages hors normes, les haïssant pour leur hypersensibilité, les jugeant, les condamnant et les brûlant sur les bûchers de l'Inquisition au XVIIe siècle.