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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ouvrage reçu lors d'une opération Masse critique privilégiée, je tiens tout d'abord à remercier babelio ainsi que les éditions DC pour l'envoi de cet ouvrage (avec en prime un petit mot manuscrit de la part des éditrices Daphnis et Chloé (pour DC), ce qui fait toujours plaisir.

Impasse de l'horizon est un quartier où, comme l'on pourrait croire, il ne se passe pas grand-chose et pourtant..Claudia est l'une des résidentes. Mise en pré-retraite contre son gré, elle s'ennuie et trouve le temps long. Elle ne sort quasiment plus de chez elle depuis qu'elle ne va plus travailler et a donc de moins en moins de relations sociales. Aussi, la famille qui vit en face de chez elle, les Triaud, l'intrigue. Il y a bien Monsieur et Madame Triaud, qu'elle ne voit que rarement et à ce qu'il paraît, il y aurait un fils qui vivrait avec eux mais cependant, personne dans le quartier ne l'a jamais vu. Pourtant, cela fait huit ans qu'il est rentré chez ses parents. Que fait-il ? Pourquoi ne sort-il jamais de chez lui ? Mystère...Aussi, Claudia lui invente-t-elle toutes sortes de vie, en venant même à le craindre dans ses scénarios les plus fous et à en cauchemarder. Lorsque le mari de Madame Triaud décède, Claudia prend son courage à deux mains et va sonner chez sa voisine. D'abord sur la défensive, celle-ci la fait entrer puis se sent touchée qu'une personne parmi le voisinage se soucie d'elle. La deuxième rencontre aura lieu quand ce sera au tour de Madame Triaud de devoir être hospitalisée. Piquée par sa curiosité, Claudia se rend une nouvelle fois chez elle et cette fois, elle espère bien autant qu'elle redoute, faire enfin la connaissance du fils afin de lever le voilà sur celui que tout le monde surnomme "le reclus de l'Impasse de l'horizon".

C'est ainsi que le lecteur fait la connaissance de Maxime et au fil des pages qui s'en suivront découvrir un pan de sa vie et ce qui l'a amené à avoir la société en horreur.
Que fait-il de ses journées ? Claudia L ignore encore mais le lecteur, lui, le sait ! Il rêve sa vie plutôt qu'il ne vit ses rêves (quoique, pour lui, c'est exactement ce qu'il fait) en s'évadant dans un monde virtuel afin de ne plus jamais être blessé par les gens. de quelle manière ? Je ne vous en dirai pas plus mais pense vous avoir déjà pas mal aiguillé à ce sujet.

Un roman très bien écrit, qui se lit vite et bien avec des personnages, qui, chacun avec leurs blessures, sont extrêmement attachants. Un ouvrage qui se plongé également en plein coeur de l'actualité et qui traite surtout de solitude, du regard des autres et de la désillusion que l'on peut parfois éprouver dan la vie...mais encore faut-il la vivre cette vie pour pouvoir se désillusionner. Quel est le mieux ? Ne plus rien attendre de la vie ou au contraire, en attendre beaucoup et parfois tomber mais se relever encore et encore ?

Une lecture que je ne peux que vous recommander même si j'ai trouvé qu'il y avait parfois certaines longueurs mais cela ne me concerne que moi et je vous laisse donc seul juge !
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Je me suis rendue avec curiosité dans cette Impasse, où en guise d'horizon, s'élèvent immeubles et prison. Et ma rencontre avec l'une des habitantes m'a beaucoup plu.

Claudia, pré-retraitée contre son gré, s'ennuie. Pourquoi a-t-elle décidé de se morfondre ici, il ne s'y passe rien! Cependant, une énigme vient réanimer son quotidien: ses voisins, le couple Triaud, ont un fils qui vit chez eux , cloîtré.

Son imagination sans limites lui fait envisager des scénarios de plus en plus improbables et sanglants pour expliquer comment un jeune homme a pu se transformer en reclus. Au début, on est amusé , puis un peu lassé, il y a comme une impression de répétition.

Heureusement, la deuxième partie donne la parole au fameux reclus, Maxime, gamer plongé dans un monde virtuel qui le réconforte. Ses souvenirs affluent et permettent de découvrir progressivement comment il en est venu là.

de nombreux thèmes philosophiques et sociétaux sont abordés : la liberté, le bonheur, les choix de vie, à travers en particulier les personnages qui croiseront le chemin de Maxime.

L'ensemble ressemble à une tragi-comédie, rires, humour , situations burlesques alternent avec la sensation de vide, la solitude, les pleurs intérieurs.

Voilà un roman singulier, intéressant, aux personnages attachants. Je remercie Babelio et les éditions Daphnis et Chloé de me l'avoir proposé.
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Entrée comme agent administratif dans une entreprise de nettoyage, Claudia a gravi tous les échelons "à force de persévérance, sans jamais léser quiconque", et est devenue chef comptable. Peu à peu, des logiciels et ses jeunes collègues sont devenus plus performants - par ici la sortie. Avec une belle prime à la clef, mais la pré-retraitée vit très mal cette mise au rebut. Seule dans sa nouvelle maison, elle s'ennuie. Aubaine : on lui a raconté qu'en face vivent un couple et son fils, lequel est reclus chez ses parents depuis huit ans, après avoir pris un premier envol, pourtant : 'même qu'il aurait eu une bonne situation à Paris'. Oui, cette histoire est une aubaine pour Claudia qui va chercher à comprendre comment le jeune homme en est arrivé là, comment on peut, si jeune, se couper du monde et de la vie, la vraie.
.
L'imagination de Claudia est décidément très fertile (ou nourrie de films/séries noirs), et les scénarios qu'elle envisage pour expliquer le retour chez papa-maman du 'voisin d'en face' sont de moins en moins plausibles, et de plus en plus glauques.
Quand ça commence à devenir longuet et même franchement lassant pour le lecteur, ouf, on change finalement d'angle, et la véritable histoire se dessine.
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L'auteure surfe sur des sujets d'actualité...
La barque est peut-être chargée, mais ces thèmes m'intéressent, et j'ai apprécié les réflexions sur le sens du travail & le consumérisme, sur le paraître & le conformisme. Et j'ai aimé cette idée :
" - Est-ce que tu es heureux ?
- Heureux ? Est-ce qu'on est heureux quand on n'est pas malheureux ?"
Et oui, tout simplement...
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Merci à Babelio & aux éditions Daphnis & Chloé pour cette MCS.
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Vivre dans un lieu dont le nom est impasse de l'horizon, ce n'est pas banal. Pas banal non plus la vie de ce jeune homme, reclus dans la maison de ses parents. Huit ans sans sortir.
Claudia qui vient d'emménager en face, essaie en vain d'en savoir un peu plus sur ce mystérieux voisin. en lui inventant des vies qui expliqueraient cette enfermement.
Dans une deuxième partie on découvre la vie de ce fils, adoré par sa mère, bousculé par le père. Une petite vie tranquille, mais déjà isolée de la société.
Ce n'est pas désagréable à lire. On voit comment tout peut basculer d'un seul coup. En fait Maxime vit une deuxième vie. Et découvre un autre univers. Beaucoup trop de discussions dans cette partie, un peu longue. On refait le monde, chacun avec ses idéaux.
Intéressant mais un peu frustrant, j'attendais autre chose et j'ai trouvé que le roman prenait une toute autre direction que celle annoncée au début.

Merci à Babelio et à DC ( éditeurs) pour cet envoi. Je découvre cette maison.


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Merci aux éditions Daphnis et Chloé et à Babelio pour ce partenariat.
Drôle de nom pour une impasse. Oui, l'agent immobilier vante un coin tranquille, paisible, où il fait bon vivre, et il n'a pas tort. Seulement, Claudia, mise en pré-retraite bien malgré elle s'ennuie, et se laisse presque enfermée dans cette impasse. Jusqu'au jour où elle découvre qu'en face de sa maison, dans une maison en tout point identique à la sienne vit depuis huit ans un jeune homme que personne n'a vu, reclus, enfermé. Pourquoi ? L'imagination de Claudia s'emballe, il faut bien le dire, et celle-ci lui fournit des scénarios dignes de séries télévisées qui expliquent les uns après les autres le pourquoi de cet enfermement. Mais Claudia s'approche-t-elle de la vérité ? A défaut de celle-ci, elle tente, sortant ainsi de son enfermement volontaire et forçant aussi un peu les autres à se bousculer, de se rapprocher de sa voisine.
Une fois que l'on est entrée dans le livre, c'est un roman agréable à lire, qui nous interroge aussi sur la vie, ses rêves, ses espoirs, sur ce que l'on compte faire (ou pas, tout est aussi dans ce "pas") de tous ces jours à venir. Vivre pour soi, vivre pour autrui ? Encore faut-il vivre, tout simplement. Sans révéler le dénouement, je trouve qu'il offre une lueur d'espoir.
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Que faire quand on se fait licencier de son travail peu avant la retraite et qu'on emménage dans un nouveau logement un peu perdu et qu'on s'ennuie à mourir dans cette impasse de l'Horizon où il n'y a justement aucun horizon ? Essayer de comprendre la vie de ses voisins peut être une occupation ! C'est celle de Claudia, dans la première partie de ce roman ; elle essaie de comprendre pourquoi le fils de ses voisins s'est reclus dans la maison de ses parents depuis plusieurs années. Elle échafaude toutes sortes de scénarios qui pourraient expliquer cela, mais évidemment aucun ne semble être le bon. Et quand elle a l'occasion de rencontrer Maxime, le reclus, il ne lui donne pas d'explication.
Dans la deuxième partie du roman, c'est Maxime qui est le héros et petit à petit nous apprenons ce qui l'a poussé à revenir chez ses parents. Il était au mauvais endroit au mauvais moment, il a été embarqué dans un combat et des idées qui ne sont pas les siens et qui le dépassent. Sur un malentendu, il a cru y adhérer partiellement, mais finalement, il a trouvé son salut dans la fuite et dans l'oubli de cette période.
A la fin, il y a une petite note d'espoir puisque Claudia a trouvé une occupation pour occuper sa retraite et que Maxime sort de sa chambre pour la saluer.
J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une Masse Critique personnalisée. Il aborde plusieurs thèmes contemporains en lien avec la jeunesse, la police, la violence, l'écologie, les jeux vidéo. J'ai eu plaisir à le lire, même s'il ne me laissera pas un souvenir inoubliable.
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"Impasse de l'horizon", un titre potentiellement en clin d'oeil ? N'aurait-on pas pu inverser les mots pour quelque chose du genre "Un horizon dans l'impasse" afin d'illustrer le côté parfois pamphlétaire que l'on peut trouver à ce roman ? A chacun de se faire son idée sur cette radiographie de l'évolution de la société individualiste. Toujours est-il que Carole Mijeon propose un opus construit avec intelligence autour d'un recto et d'un verso se rejoignant dans la toute dernière phrase.
Première partie : Une femme, Claudia, subit les affres d'un certain jeunisme et, en proie au désoeuvrement et à l'abattement, s'intéresse à ce jeune homme, "le reclus", vivant cloîtré en face de chez elle. Qui est-il ? Son enfermement est-il volontaire ?
Deuxième partie : le reclus lui-même révélant sa solitude et son engagement militant involontaire pour les beaux yeux d'une contestataire de l'ordonnancement social conduisant à ce qu'elle considère comme une aliénation rampante.
Le style est percutant, le propos d'actualité, le tout se lit avec un réel plaisir.
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