Claire est avocate depuis plusieurs années. Elle mène une vie rangée auprès de Julien avec qui elle a eu Paul. Chaque jeudi après-midi, elle prend un train au hasard et fait un aller-retour. Cela l'apaise. Elle achète également après chaque audience un tube de gouache qu'elle range dans un tiroir sans l'utiliser. Ces deux rituels ne sont que les signes avant-coureurs d'un trouble plus grave. Alors que son fils a un devoir de peinture à faire, Claire repense à une oeuvre de
Jackson Pollock. le souvenir va se transformer en obsession. Et puis un matin, Claire ne peut plus se lever du lit, épuisée de cette vie sans couleurs.
J'ai eu beaucoup de mal avec le style d'écriture. Les phrases sont hachurées et aux tournures inversées. Au début cela permet de marquer le tourbillon de la vie de Claire et cette dépression qui peu à peu la ronge jusqu'au point de non retour. Mais au bout d'une trentaine de pages, cette particularité stylistique lasse puis agace. Selon moi cela ne met pas en valeur le fond. J'ai eu l'impression de me battre pour comprendre ce que je lisais. Je reconnais que l'autrice apporte un style d'écriture particulier qui lui est propre et qui sort des sentiers battus.
L'histoire est alambiquée et opaque. Il y a des points qui auraient mérité d'être plus approndi notamment le traumatisme vécu par Claire qui pourrait expliquer son besoin de sauvagerie.
Trop de longueurs ressenties alors que les chapitres sont courts. Les situations sont répétitives. J'ai sombré dans l'ennui tandis que Claire elle tombe dans la folie et l'obsession. L'histoire avance à l'allure d'une tortue sous ecstasy. Les pensées de Claire occupent tout le roman et sont écrites telles quelles, sans filtre mais sans réelle analyse. Il m'a ainsi manqué de la consistance. Je suis certainement passée à côté de ce que l'autrice a voulu exprimer. Néanmoins elle a brillamment réussi à créer une ambiance dérangeante et atypique qui mérite d'être reconnue.
À aucun moment je n'ai éprouvé de l'empathie pour Claire qui est complètement perdue et qui dérive vers la folie. J'ai eu beaucoup de mal à la comprendre.
L'autre personnage du roman est
Jackson Pollock. Pour les non spécialistes de l'art, dont je suis, j'ai trouvé que c'était un peu ardu de saisir cet artiste car l'autrice ne donne que des bribes de sa biographie. de plue ne le connaissant pas bien, je n'ai pas pu identifier le tableau qui met en transe Claire. Il a fallu attendre que son nom soit donné à la fin. En cherchant sur Internet et en le visualisant j'ai un peu plus compris le gouffre dans lequel tombe Claire.
Au final je me suis forcée à aller jusqu'au bout du roman. Il ne m'a pas convaincu mais il est indéniable qu'il en ressort quelque chose de spécial et d'original qui plaira sans aucun doute à d'autres lecteurs.