Mark Millar est un de mes scénaristes de bande dessinée préférés. J'ai donc été ravie d'avoir, grâce à "Masse Critique", eu la possibilité de lire à nouveau une de ses oeuvres.
Je remercie d'ailleurs
Panini Comics et Babelio de l'opportunité.
Dans ce premier tome de cette nouvelle saga, Millar nous offre une interprétation modernisée et cynique du thème des super-héros.
Utopian et sa femme sont super-héros depuis les années 30, ils combattent toujours les super-vilains mais le plus grand danger vient de l'intérieur même de leur famille.
On retrouve les collants classiques, les pouvoirs (vol, superforce, rayon oculaire...), les exploits habituels (faire voler un bateau, éteindre un immense incendie, vaincre un méchant). Cependant, le coeur de l'histoire n'est pas là mais dans la relation entre Utopian et ses deux enfants.
Face à la perfection parentale, les deux jeunes gens n'arrivent pas à être à la hauteur, ils tentent d'exister par eux-mêmes et les conséquences sont dramatiques.
On constate que les héros ont beau sauver le monde, ils n'arrivent pas à comprendre leurs enfants et les frustrations de ceux qui les entourent. Ils ont peut-être des super-pouvoirs mais cela ne les rend pas pour autant sympathiques.
Le dessin sobre et épuré de Quitely, les couleurs claires et franches choisies forment un contraste intéressant avec la tonalité sombre de l'histoire.
Encore une fois le mythe du superhéros est renouvelé de façon enthousiasmante dans cette nouvelle série de Millar (ah quel contraste entre Utopian, le héros vieillissant aux cheveux blancs et Jason, le superhéros en culottes courtes : deux versions de Superman).
Vivement le tome deux.
A partir de 14-15 ans