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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ayant reçu cet ouvrage lors du dernier Masse Critique, je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les édition Panini comics pour l'envoi de ce premier volet. Je les remercie et, en même temps, je leur en veux un peu car je crois bien que je vais être obligée d'acheter la suite...Tant de semaines d'attente( la poste a du mal à fonctionner par chez moi, elle aurait bien besoin d'un coup de main de la part de...je ne sais pas moi, un super-héros peut-être) mais cela valait le coup d'attendre. N'étant pas trop habituée à lire ce genre de littérature, je suis navrée de vous annoncer que je n'avais jamais entendu parler de Mark Millar ni même de Frank Quitely (bien entendu, en lisant leur biographie en fin d'ouvrage, j'ai pu les replacer dans leur contexte), aussi vais-je me contenter de vous parler de l'histoire et de mon ressenti.

Tout débute à cause d'un rêve : le rêve d'une île mystérieuse et non décrite sur les cartes qui appellerait Sheldon Sampson, notre protagoniste de départ, à venir à elle. Bien entendu, le capitaine du navire qui doit l'escorter lui et ses amis à destination, se montre d'abord récalcitrant mais devant tant d'obstination, il finit par céder. C'est ainsi que Sheldon, son frère Walter, sa femme Grace et d'autres encore embarquent pour une expédition qu'ils sont loin d'oublier. Arrivés à destinations, ils découvrent non seulement que l'île dont a rêvé Sheldon existe bel et bien mais qu'elle va bouleverser leur existence et celle de leurs descendants à tout jamais. Sur place, ils font la connaissance de deux êtres étranges qui vont les doter, tous,, membres de l'équipage inclus, de super pouvoirs. A eux tous, ils vont enfin pouvoir changer le monde. Un événement qui est plus que bienvenu dans une Amérique qui s'effondre suite au krach boursier de 1929. Cependant, Sheldon et son frère ne sont pas d'accord sur tout. Alors que le premier pense qu'il ne faut pas se mêler de politique ni même d'économie, le second pense au contraire que le monde se porterait bien mieux s'ils aidaient les politiciens et le économistes mais...Tout n'est pas toujours une affaire de super-héros...
Ce sont les enfants de Sheldon et Grace, Brandon et Chloé qui devront pendre la relève mais là encore, entre un frère avide de pouvoir et qui plus est, soutenu par son oncle et une soeur qui veut seulement vivre sa vie avec l'homme qu'elle aime (même s'il est du côté des méchants), les choses s'annoncent plutôt mal...

Un graphisme d'exception et un scénario qui m'a réellement surprise, et en bien ! Qui a dit que l'on ne devait pas mélanger les histoires de super-héros et la politique, même si elle est actuelle ? Certainement pas moi. Un premier tome qui s'avère extrêmement prometteur et que je ne peux que vous encourager à découvrit, si ce n'est pas déjà fait !
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Ce tome est le premier d'une nouvelle série. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus entre décembre 2013 et janvier 2015, écrits par Mark Millar, dessinés et encrés par Frank Quitely, avec une mise en couleurs de Peter Doherty (qui également réalisé le lettrage). Mark Millar a écrit une deuxième série en parallèle se déroulant avant ce tome : Jupiter's circle dessinée par Wilfredo Torres.

En octobre 1932, au Maroc, Sheldon Sampson essaye de convaincre un capitaine de bateau de l'emmener sur une île non répertoriée qu'il a vue en rêve. Il est accompagné de 6 personnes. le capitaine finit par accéder à sa demande. En 2013, Brandon Sampson est en train de siroter un verre dans un bar avec un pote quand il se fait aborder par 2 groupies. Il leur donne rendez-vous dans les toilettes de l'établissement.

Dans le Vermont, Utopian (Sheldon Sampson) intervient avec une demi-douzaine de superhéros pour neutraliser le supercriminel Blackstar. La victoire est acquise grâce aux superpouvoirs de Walter Sampson (le frère de Sheldon). Ailleurs Chloe Sampson (la fille de Grace et Sheldon) s'envoie en l'air avec Hutch.

Impossible de résister à l'attrait d'un comics écrit par Mark Millar bénéficiant des dessins de Frank Quitely. Oui, mais est-ce que c'est bon ? C'est très bizarre. Ça commence comme un récit de pulp, où de riches hommes blanc (il y a quand même une femme) partent à la recherche d'une île où se trouve une force mystérieuse qui les attire, pour leur confier des pouvoirs. Ça fait quand même très cliché typé d'un autre âge, et pas très convaincant, ce concept d'élus (des américains bancs, bien sûr). Millar donne à nouveau l'impression d'écrire pour un lectorat bien choisi, de flatter le marché des États-Unis, de le caresser dans le sens du poil pour mieux leur fourguer sa camelote.

Ça ne s'arrange pas beaucoup avec cette deuxième ou troisième génération de superhéros qui ne pense qu'à tirer profit de leurs capacités extraordinaires, en devenant des célébrités, et en faisant fructifier leur renommée, par le biais de juteux contrats avec des sponsors. Ce n'est pas la première fois que Mark Millar sert cette idée à ses lecteurs. Arrivé au troisième épisode, Brandon se révolte contre l'autorité de papa Sheldon, en piquant une grosse colère et en faisant une grosse bêtise, comme le premier rebelle sans cause venu.

Mark Millar ressert au lecteur, ses provocations habituelles, déjà utilisées dans plusieurs de ses oeuvres précédentes. Oui, mais d'un autre côté, il ne s'attarde pas dessus, ou il se moque de lui-même. C'est ainsi qu'un autre personnage fait observer le caractère "conte de fée trop beau pour être vrai" de ces pouvoirs confiés à une poignée d'individus pour sauver les États-Unis des retombées de la crise économique de 1929. le fil narratif sur la célébrité monnayée ne dure pas très longtemps, et l'intrigue passe à autre chose. La grosse colère de Brandon semble quand même forcée (surtout quant à l'acte irréparable qu'il commet), mais là encore Millar passe à la suite, sans se vautrer dans sa provocation.

Du coup le lecteur finit par avoir l'impression que le scénariste égrène ces scènes, comme autant de points de passage obligé pour faire rapidement avancer son intrigue dont le coeur se trouve ailleurs, plus loin. le ressenti est alors assez étrange : c'est du déjà lu, mais vite chassé par l'idée suivante, aussi connue et sympathique, avec une progression de l'intrigue très rapide. Finalement le lecteur n'en tient pas trop rigueur à Mark Millar, parce que la suite arrive vite et que cette enfilade de situations convenues finit par former une progression narrative impressionnante, entraînant le lecteur toujours plus loin. Alors, on peut grimacer en voyant le revirement soudain et pas toujours bien motivé de certains personnages (Brandon, Hutch), ça coince un peu du fait de transitions elliptiques trop soudaines. Mais ça passe quand même du fait d'un rythme soutenu, et du renouvellement des idées, l'intrigue étant nourrie rapidement par les suivantes, l'une chassant l'autre.

De son coté, Frank Quitely assure un spectacle à la fois élégant et efficace. Il est dans une forme éblouissante, avec un investissement de chaque case. Dès la couverture, le lecteur apprécie la morphologie normale des 2 personnages, les yeux un peu trop maquillés de la demoiselle, son aspect Lolita gothique. Pendant ces 5 épisodes, le lecteur côtoie des personnages hauts en couleur, avec des apparences très faciles à mémoriser, sans qu'elles ne soient caricaturales. Certes les hommes ont tendance à avoir un torse volumineux, et à être un peu plus grands que les femmes qui, elles, sont plus fluettes. Cependant le portrait de Sheldon Sampson en patriarche est des plus convaincants. L'apparence de Brandon Sampson en jeune rebelle emporte immédiatement l'adhésion du lecteur.

Rapidement le lecteur constate que Quitely construit ses mises en scènes de manière à conserver un intérêt visuel dans la narration, même quand Millar n'a pas été très prévenant en développant une conversation statique (sans changement de lieu, sans action) sur plus d'une page. Toujours, avec ce même regard critique, il constate aussi que les arrière-plans contiennent des informations visuelles sur le lieu où se déroule la scène, ou sur ce que font les personnages secondaires, même pendant les affrontements physiques. On est donc en présence d'une narration visuelle étoffée.

Au fur et à mesure des séquences, le lecteur constate que certains visuels lui restent en mémoire ; il peut s'agir de choses très diverses et variées. Dès la première page, il apprécie la manière dont Grace Sampson porte sa chemise d'homme, sans sexualisation, avec un port altier qui atteste de sa place dans cette équipe d'explorateur. le dessinateur représente Sheldon Sampson comme un patriarche à la carrure impressionnante, une force de la nature indépassable. le lecteur pense au Superman de Kingdom Come (de Mark Waid & Alex Ross), en plus strict, un portrait très réussi.

En termes de langage corporel, la façon dont Brandon est vautré sur le canapé dans le bar en dit long sur son assurance, sa haute estime de soi, et son arrogance. Dès ces 2 pages, le lecteur a envie de lui en coller une, avant même de se rendre compte à quel point il est imbu de sa personne. le face-à-face entre Hutch et les 2 hommes de main dans un bar donne à voir au lecteur, la tension des hommes de main convaincus qu'ils auront le dessus avec quand même un doute insidieux, et l'assurance calme d'Hutch. le face-à-face entre Sheldon Sampson et Hutch est une leçon de direction d'acteur, confrontant l'assurance que donne l'expérience, au refus de se laisser embobiner, tout en étant respectueux.

En termes de décor, Walter Sampson recrée une délicieuse plage, avec ses cabines pour se changer, tout ça au profit de Blackstar, et du lecteur qui sent comme un parfum de vacances. En rapport avec l'île, l'artiste donne vie aux brins d'herbe avec un minimum de traits, pour un effet animé. Les couloirs de la Maison Blanche sont à la fois austères et imposants.

Pour ce qui est de l'ameublement, le lecteur constate l'investissement de l'artiste quand il se rend compte qu'il peut réassembler les morceaux du plateau de verre de la table basse, cassé par la chute de Chloe. Quitely ne se contente pas d'accoler quelques morceaux de forme hasardeuse, il a fait l'effort de les concevoir en gardant à l'esprit la géométrie initiale dudit plateau.

Frank Quitely est tout aussi impressionnant dans sa manière de représenter la violence, sans rien occulter de sa dimension horrifique. Il sait souligner discrètement la barbarie des affrontements physiques, de telle sorte qu'ils ne puissent pas être réduits à un spectacle de l'ordre du divertissement et que le lecteur ait conscience des conséquences destructrices sur les corps.

Le tome se termine avec la reproduction des couvertures variantes au nombre de 13, parmi lesquelles celles de Bryan Hitch (*5) sont de toutes beauté.

Ce premier tome commence par déconcerter le lecteur qui voit Mark Millar accumuler les séquences dans lesquelles il revient sur ses marottes préférées concernant les superhéros. Il n'y a pas de nouveauté, mais il n'y a pas de lassitude car il ne tire pas à la ligne. Ces situations perfectionnées par Millar lui-même bénéficient des dessins aussi expressifs que subtils de Frank Quitely qui permettent qu'elles expriment leur saveur et leur sens, sans tomber dans les stéréotypes déjà vus. de page en page, le lecteur s'aperçoit que l'enfilade de ces séquences permet aux créateurs de se reposer sur leurs sous-entendus pour avancer rapidement dans leur intrigue en se reposant sur des ellipses, pour parcourir un chemin impressionnant. Les personnages acquièrent de l'épaisseur, par leur comportement et leurs motivations. L'intrigue générale dépasse les repères habituels des récits de Millar pour se prolonger plus loin.
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[Ajout : le tome deux, qui clôt cet arc narratif, est tellement mauvais que je ne recommanderais pas de lire celui-là, malgré les 5 étoiles.]

Wow, ça, c'était une belle surprise!

Je vais tenter de résumer simplement :

Il y a une première génération de super-héros. Celle du Golden Age, qui a eu ses pouvoirs dans les années 30. Ces héros plus grands que nature, à la boussole morale infaillible. Qui se sont épanouit en vivant le American Dream, et croyant — incarnant même, l'exceptionnalisme américain.

Puis la génération suivante. Leurs enfants. Incapables de se sentir à la hauteur. Leurs parents prennent toute la place et ne les laisseront jamais briller. Ils savent que le monde fonce droit vers un mur d'injustices et d'inégalités, de crise climatique et économique. Mais leurs parents leur répètent toujours : le métier de super-héros est apolitique et doit le rester.

Cette seconde génération a des problèmes de toxicomanie, et alterne constamment entre leur syndrome de l'imposteur et le Dunning-Kruger effect.

Mais elle sait comment régler tous ses problèmes : se débarrasser de la première génération et prendre le pouvoir.
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Mark Millar est un auteur de comics très prolifique, et à chaque nouvelle sortie, il fait parler de lui !
S'il est capable de sortir du très mauvais comme du très bon, nul doute qu'avec Jupiter's Legacy nous sommes dans le très bon.

Avec Jupiter's Legacy, l'auteur britannique s'amuse à se créer ses propres super héros, après une première génération de héros (vivant pendant "l'âge d'or"), nous allons suivre la seconde génération, beaucoup moins prestigieuse.
Ces enfants qui vivent dans l'ombre de leurs parents, vivant un peu comme des stars de télé réalité mais ayant tout à prouver sur le plan super héroïque.

Et c'est la que ça marche vraiment bien.
Si les histoire de super héros se comptent par milliers, celles qui traitent le sujet comme Jupiter's Legacy n'existent tout simplement pas...
Le récit est intelligent, bien rythmé, et si je n'aime pas du tout le dessin de Frank Quitely habituellement, je reconnais que son trait est particulièrement efficace sur le titre.
Malgré un tome 2 un peu en deçà, Jupiter's Legacy reste un très bon Mark Millar, et un très bon récit tout court.

P.S. le "Millarworld", label de Mark Millar ayant été racheté par Netflix, ne vous fiez pas à l'autocollant figurant sur la nouvelle édition qui dit "une série originale Netflix". le comics existait avant le rachat, et si je ne suis pas de ceux qui critique toutes les adaptations de comics en série, cette fois ci je vais le faire, fuyez la série, elle est très mauvaise, en atteste son annulation seulement quelques jours après la diffusion de la saison 1.
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En 1932, alors que l'Amérique est frappée par une crise économique sans précédent, un petit groupe mené par Sheldon Sampson met le cap sur une île qui n'apparaît sur aucune carte, mais qui hante les rêves du charismatique leader. Sur place, les membres de l'expédition acquièrent des pouvoirs surhumains qui changeront à jamais la face du monde et des États-Unis en particulier…
En 2013, la descendance des Sheldon n'est pas vraiment encline à assumer l'héritage de leurs parents, préférant profiter de leur statut de stars, plutôt que de mettre leurs capacités au service de l'humanité. de plus, parmi les anciens, l'ambiance n'est pas non plus au beau fixe, car, la majorité des menaces ayant été définitivement neutralisées, les opinions commencent à diverger concernant leur rôle au sein de la société…

Mark Millar (Kick-Ass, Wanted, Nemesis) adore s'attaquer au mythe super-héroïque et remet le couvert à travers les cinq premiers épisodes de cette saga dessinée par Frank Quitely et mise en couleurs par Peter Doherty. Les super-vilains ayant pour la plupart été éradiqués depuis des années, le scénariste écossais confronte tout d'abord ses héros à des problèmes qui ne peuvent pas toujours se résoudre par la force. Pointer du doigt l'attitude non-interventionniste de « super-slips » qui se contentent de faire face aux périls surhumains alors que les problèmes majeurs de la société actuelle se situent notamment au niveau politique, environnemental, économique ou social, n'est pas nouveau. Ce postulat de départ permet néanmoins d'ancrer le récit dans les réalités de notre époque.

Mais ce n'est pas tout, car les sujets hors normes vieillissants de Millar doivent également faire face à des tensions familiales importantes, ainsi qu'à un conflit générationnel particulièrement intéressant. L'auteur ne joue plus uniquement la carte de l'action et ne se contente pas de s'attaquer aux codes du genre avec l'irrévérence et le cynisme dont il a déjà souvent fait preuve. Il prend également le temps de développer ses personnages sur trois époques. En brossant le portrait d'une progéniture irresponsable et en mal d'objectifs, qui verse dans les excès en se contentant d'exploiter une célébrité non-méritée, il livre un récit finalement très humain et particulièrement réaliste, centré sur les états d'âme d'une famille composée de membres extra-ordinaires qui se déchire au fil du temps.

Les transitions elliptiques un peu brusques induites par le choix de narrer les destinées super-héroïques sur plusieurs générations en seulement cinq chapitres pourront certes frustrer certains lecteurs. Mais l'exercice profite au rythme de lecture, soutenu, et à l'intrigue qui multiplie les rebondissements surprenants. Ajoutez à cela un Frank Quitely, dont le dessin allie une nouvelle fois élégance et puissance, et vous obtenez un album absolument indispensable à tout fan de comics.

Si une suite est prévue, notons également l'existence d'un spin-off intitulé Jupiter's Circle, qui se déroule avant la série originale et qui revient sur les débuts super-héroïques de Sheldon Sampson et de ses camarades.

Retrouvez cet album dans mon Top comics de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Jupiter's Legacy, édité par Panini Comics dans nos vertes contrées, et donc en vulgarisant, un comics de supers-héros. Cependant il serait réellement réducteur de cantonner le récit dans ce genre. Loin du mainstream caractérisant le genre (dans la majorité des cas et je ne dis pas que c'est nul, j'en lis également énormément) chez Marvel et DC, Jupiter's Legacy est une oeuvre intelligente renvoyant à ce que peut être un Watchmen de Alan Moore, ou Kingdom Come de Mark Waid dans le genre, toute proportion gardée bien entendu..

Avec Jupiter's Legacy, tout comme il a pu l'être avec Ultimate chez Marvel, Mark Millar n'est pas tendre avec les supers héros. Passés les premières pages encrées en 1932 ou l'on suit les personnages ne possédant pas encore leurs pouvoir et rêvant de sauver l'Amérique en prise à la crise économique, le récit continue directement à nos jours. 90ans après, les premiers supers héros reconnus et adulés par la population sont vieillissants et ont depuis donnés naissance à une nouvelle génération ayant héritée de leurs pouvoirs. Une jeunesse dorée qui n'a pas eu le choix, propulsé au rang de star dès leur naissance, vivant de contrats publicitaires et de soirées mondaines sur fond de drogue et d'alcool. le fameux concept du « de grand pouvoir implique de grande responsabilité » est bien loin d'eux et ils cherchent continuellement leur place dans une vie qu'ils n'ont pas voulu, ou tout simplement en cherchant la reconnaissance de leurs supers parents.

Critique de la société moderne, Mark Millar n'est pas tendre avec Jupiter's Legacy. La crise économique dans laquelle on est actuellement (l'Europe est clairement déjà dans les choux dans le récit), et bien entendu des discordes arrivent dans la communauté super héroïque dans la manière d'agir, point de départ du récit et de la discorde entre génération.

Etant plus attaché à un scénariste qu'à un dessinateur je vais avoir plus de mal de vous parler du dessin. le dessinateur Frank Quitely s'en sort remarquablement bien, possédant une patte plus européenne que ce que l'on a l'habitude dans le genre. Les couleurs pastelles de Peter Doherty font également bien le job et adoucient le tout.
Lien : https://coffeequestfr.wordpr..
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J'ai pioché ce graphique au hasard de ma promenade mensuelle à la médiathèque, attirée par le titre.
J'ai dévoré la BD le jour même, le style est particulier, plutôt trash. On suit des super-héros, enfants d'une génération qui a découvert l'origine des super-pouvoirs et dont certains ne veulent pas de cet héritage.
Le monde est apocalyptique, les super-héros mal-aimés, pas à l'image de ce qu'on a l'habitude de voir.
Graphiquement, c'est très coloré, quelques planches sont egalement en monochrome. le trait de crayon n'est pas franc, les personnages sont mal rasés, le sang éclabousse...
Un 1er tome qui m'a convaincu d'emprunter le 2e et d'eventuellement lire d'autres ouvrages de ses auteurs.
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Début très prometteur pour cette série apparemment très "comics", mais qui sait jouer de ses codes et tisser une intrigue aux enjeux complexes ! Espérons que la suite poursuivra sur cette voie de morales en demi-teinte à la manière des couleurs pastel qui lui donnent vie sur le papier, et que les aventures à suivre seront tout aussi palpitantes et ambiguës ! La faible expressivité des visages, qui rompt avec la tradition des comics de super-héros mainstream et devenus exagérés, ajoute à notre impression d'être sur le fil en permanence, entre effroi teinté de violences et subtile esquisse psychologiques. Très prometteur !!
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Mark Millar est un de ces scénaristes de comics qui donnent véritablement ses lettres de noblesse au genre.
L'invasion des Britanniques sur le marché de la BD de super-héros fut une révolution, amorcée par Alan Moore, et qui inclue des super-stars iconoclastes comme Grant Morrison ou Warren Ellis.
Si, par dessus le marché, on retrouve au pinceau le génial Frank Quitely, voila le duo qui donna à la série The Authority ses meilleures pages, probablement parce que déjantées, ou hyper violentes.

Jupiter's Legacy s'éloigne de la violence et de la pseudo-morale gratuite de The Authority... mais pas tant que ça, au fond.
On retrouve le schéma de la série dans cette nouvelle aventure, sans forcément tomber dans le copier-coller.
Les "héros" ont une éthique qui leur est propre, la critique sociale est virulente.

Il est vrai que j'ai trouvé que ce 1er tome avait du mal à démarrer, peut-être à cause d'une histoire qui s'annonce dense et complexe. Il me tarde néanmoins de lire avidement la suite des aventures de Chloe et Brandon !
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