Première approche d'un auteur dont, au vu de certaines recensions fort élogieuses le concernant, j'attendais plus et/ou autre chose.
La trame de ce polar (?) ayant déjà été largement abordée, je me limiterai donc à vous faire part de mon ressenti.
Le romancier, Sam Millar, nord-irlandais ancien combattant de l'IRA ayant ultérieurement purgé vingt ans de prison pour le braquage d'un fourgon blindé aux E-U a manifestement du répondant et, apparemment, du solide.
Ce pedigree, assurément atypique, ne signifie pas pour autant avoir du talent encore moins être passionnant littérairement.
Pour vous l'exprimer assez crûment, je me suis plutôt fait c.... à la lecture de ce roman très, très noir, se la jouant fréquemment à la
Fellini, Lynch ou Cronenberg (au très petit pied), cumulant à mes yeux plusieurs handicaps rédhibitoires à savoir principalement :
- nous immerger dans une atmosphère perpétuellement glauque, dégueulasse n'hésitant pas à afficher une certaine complaisance à dépeindre les situations les plus sordides ;
- user voire abuser d'un humour (?) grinçant, flirtant avec l'absurde, qui se voudrait sans doute finement décalé ou au x-ième degré mais qui généralement tombe à plat ou vire carrément au grotesque ;
- s'exercer au "no future", style ayant eu son temps, nul besoin donc de rallonger la sauce, à terme cela devient fade ou indigeste.
Bref, à dire vrai ce n'est pas trop mon trip, grande est finalement ma déception mais j'envisage néanmoins de lui accorder une seconde chance en abordant prochainement
Les chiens de Belfast premier opus du cycle "Karl Kane" et, selon la formule consacrée : cela passe ou ça casse !