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ROMAN a deux voix: l'auteur anglais et sa mére jamaicainequi parle "créole",il faut donc un petit temps d'adaptation...
L'histoire estjolie
c'est plutot une jolie fable Prearl Portious est Prophétesse ce qui lui voudra d'etre internée lorsqu'elle ira vivre en Angleterre
A lire pour la poésie de l'histoire et pour la dualité de deux mondes : etre prophétesse ou etre folle
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Une complicité, un jeu s'installent entre l'écrivain " Gratte-Papyè " et Adamine Bustamante pour faire émerger les souvenirs de la vie de celle-ci.
Adamine s'exprime en créole ( difficultés à décrypter au début ! ) avec réalisme, beaucoup de poésie, d'originalité et des expressions atypiques..."Gratte-Papyè "est venu de Londres pour connaitre la véritable histoire de Pearline Portious ! mais..en fait :
Adamine est la fille de Pearline, elle est née en Jamaïque dans une léproserie ou sa mère tricotait des bandages " arc en ciel "...au décès de sa maman, elle va être prise en charge par Mman Lazare, puis par Mman L'Evéque et instruite dans la "pensée" revivaliste...
Elle va recevoir des " Mises en garde " ( prophéties ) qui vont la rendre célèbre et puissante comme " Crieuse de Vérités"...mais elle va être obligée de partir en Angleterre pour obéir au Capitaine Lucas ( son grand amour ! ) et épouser Milton...
Mariage malheureux, non consommé dans un pays qui lui est hostile et, qui va se terminer par un internement en asile psychiatrique...d'autres découvertes, aventures vont l'attendre ( en particulier celle avec un certain jardinier qui va jouer un rôle dans le récit ! ).
Adamine est une "hèroine" attachante, optimiste, authentique à la répartie facile et pleine de bon sens ...elle n'est pas si "tok-tok" que cela "pasque" elle se raconte par chemins "zig-zag-là" au "Gratte-Papyè"...j'ai adoré ce personnage et le style "parlé" de Kei Miller..
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Difficile pour moi de critiquer ce livre. Il est tellement différent de ce que j'ai l'habitude de lire. J'ai mis du temps à entrer dans le livre, peut-être déstabilisée par l'utilisation du Créole et pourtant sans cela, l'histoire aurait perdu en réalisme. J'ai beaucoup aimé By the rivers of Babylon du même auteur que j'ai lu avant celui là. Un livre à relire pour ma part, peut-être d'une traite et plus concentrée...
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Adamine, fille de l'authentique Pearline Portious, est fière de sa mère qui apporta joie et couleurs dans une léproserie de son coin, en Jamaïque. L'histoire de sa vie est narrée par plusieurs personnes. Histoire hors du commun qui nous fait découvrir d'autres époques et latitudes. Un bémol qui à alourdi ma lecture est l'utilisation par écrit du dialecte local. Au début cela m'a fait voyager mais par la suite, cette utilisation récurrente d'une langue difficile à comprendre m'a souvent freinée et aura au final quelque peu gâché mon plaisir de lecture. Pourtant, ce roman avait des qualités mais voilà mon ressenti personnel. Au lecteur de se faire son avis. Bilan en mi-teinte pour ma part.
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L'authentique Pearline Portious de Kei Miller m'a transporté jusqu'en Jamaïque. Île où les légendes affluent. Étrange roman qui vous envoûte et qui vous donne envie de retrouver Kei Miller pour de nouvelles aventures.

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On le sait, toute bonne histoire commence par il était une fois. Celle-ci ne déroge pas à cette règle, mais là où la suite de la phrase habituelle fait naître l'espoir de princesses et de princes, Kei Miller lui, écrit : "Il était une fois une léproserie en Jamaïque". le décor est alors planté, loin des contes de notre enfance. Et la suite ? Eh bien, excellente, ce n'est pas sans raison que je fais de ce roman l'un de mes coups de coeur. L'authentique Pearline Portious a été écrit avant By the rivers on Babylon, que j'ai chroniqué et aimé -ou vice-versa. J'y retrouve tout ce que j'ai décrit et qui m'avait emballé, cette langue magique et puissante, sorte de créole jamaïcain qui ravit mes sens. Lorsqu' Adamine s'exprime, c'est un festival et les images affluent, les mots ou expressions sont orthographiés bizarrement et c'est tant mieux :

"Mman Lazare et moi, on a aussi la même peau, noire comme le plus profond de la nuit. A l'école, les ti-gars disaient toujours : Adamine, tu peux pas la voir dans l'noir, sauf quand elle sourit. Mais bon, j'avoue : la chose vraie de Monsieur Gratte-Papyè qu'écrit mon histoire, c'est ce qu'il dit de Mman Lazare, ça, c'est vrai. Mman Lazare, c'était un très vieux ti-bout femme avec cheveux anpil qui portait toujours deux chemises l'une sur l'autre." (p.52)

Certains néologismes peuvent surprendre voire questionner, mais très vite on s'y fait et on en redemande. Lorsque c'est l'écrivain qui s'exprime, la langue est différente, plus classique. Un bel exercice de style, très convaincant.

L'histoire est folle, la vie d'Adamine peu commune et en plus de cela, Kei Miller y ajoute des personnages secondaires très particuliers eux-mêmes, un contexte religieux lui-même particulier : les Revivalistes, mouvement jamaïcain qui tente de relancer une foi chrétienne mâtinée de vaudou et des croyances locales, si j'ai bien compris (mais je ne parierai pas un kopeck là-dessus, d'autant plus que je n'ai rien trouvé comme info sur cette église). Adamine en devient une prophétesse, une "crieuse de vérité". L'ouvrage est foisonnant et il n'est pas une page qui n'apporte pas sa surprise, son moment d'engouement au lecteur. En outre, lorsque l'on sent la fin proche, le romancier nous prend à revers et la bâtit différemment de tout son texte précédent. On entre alors dans un roman à tiroirs, divers intervenants expliquant leurs rôles dans les vies de Pearline Portious et d'Adamine Bustamante. On n'est pas dans un polar, mais néanmoins, une interrogation tend ces dernières pages.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman surprenant, fou, magnifique, d'une beauté incomparable. Il existe dans sa version grand format parue en 2016 et dans sa version poche de 2017, les deux chez Zulma.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Qui est Pearline Portious ? Qui est l'authentique Pearline Portious ? Comme lecteur, je dois dire que j'ai bloqué ou je me suis focalisé sur l'adjectif qualificatif « authentique » . Est authentique, un acte, une transaction dont l'origine, la réalité, l'auteur ou les acteurs sont certifiés. En terminant ce livre, je ne saurais vous dire si Pearline Portious est authentique. Et puis, entre nous, peut-il sortir quelque chose d'authentique d'un roman ?


L'affaire de ce roman est complexe. Kei Miller est un auteur jamaïcain qui décide de nous introduire dans son texte par le biais d'une léproserie placée en plein coeur de Spanish Town, un ghetto, un coin mal famé de Kingston. Une jeune femme de 17 ans débarque dans cette institution après avoir voulu le relevé le défi de vendre des foulards et napperons qu'elle confectionne avec la foi de l'artiste autiste qui croit à l'impact de son oeuvre. Elle s'appelle Pearline Portious. Personne ne s'intéresse à ses oeuvres aux couleurs vives, chatoyantes qui ne rentrent pas dans les canons de l'esthétique jamaïcaine. le défi qui lui est imposé par sa mère est de réussir à vendre ses produits improbables ou de grandir c'est à dire abandonner ses rêves farfelues. Et cette jeune femme va courir les marchés de la ville le jour durant et même la nuit… Dans cette première phase du roman, on s'attache à ce personnage créatif, qui a la sensibilité fragile des artistes, qui s'adresse comme Saint François d'Assise aux animaux… Elle trouve preneur, finalement, pour ses produits auprès d'un prélat blanc qui s'occupe d'une institution, sans qu'elle n'ait une idée précise de l'exploitation de ses napperons...
Lien : http://gangoueus.blogspot.fr..
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La littérature est un voyage arrêté, une escale infinie. Hier en Allemagne, aujourd'hui en Provence, demain dans les Andes, sans broncher. Kei Miller, auteur jamaïcain déjà nominé pour le célèbre Phillis Wheatley Book Award, atterrit dans les librairies françaises avec L'Authentique Pearline Portious, un roman aux mille facettes brillamment édité par les éditions Zulma (un beau merci en passant). Lettres it be vous en dit plus sur ce voyage en 320 pages.


# La bande-annonce



Écoutez l'histoire d'une femme puissante… Adamine Bustamante vous dira peut-être qu'elle est née en Jamaïque dans une léproserie où sa mère tricotait des bandages arc-en-ciel parce que c'était plus beau. Où Miss Lily lui faisait la classe en lisant et relisant Jane Eyre. Où Mman Lazare, la vénérable gardienne des lieux, repoussa l'heure de sa mort jusqu'à ses cent cinq ans.



Deux voix se mêlent pour raconter toute l'histoire. La voix claire de l'écrivain venu de Londres réveiller la mémoire de l'authentique prophétesse. Et le souffle tellurique d'Adamine, livrant au vent sa version des temps où elle était la plus grande crieuse de vérité de Jamaïque. Leurs vérités se répondent, se retoquent, tissant peu à peu la carte de filiations plus secrètes…

# L'avis de Lettres it be

Gratte-Papyé, Ada Bustamente, une léproserie en Jamaïque, une petite fille qui coud des bandes arc-en-ciel … le dépaysement est total et l'onirisme est doux dans ce premier roman sorti de la plume de Kei Miller et traduit en français. La brillante traduction effectuée par Nathalie Carré confère au roman tout le charme de sa version originale, dans un français qui fleure délicatement l'ailleurs. Et l'histoire se met en place, doucement, subtilement, malgré la gravité qui s'installe çà et là entre les lignes de ce roman.

La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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[...] Deux voix, deux souffles se répondent, s'interrogent, s'alpaguent. Quelle est l'histoire et qui la raconte ? Relatée, est-elle vraie ? Adamine est là pour surveiller le narrateur, le reprendre ce Gratte-Papyé, comme elle reprend le fil de sa vie, pour nous. Son histoire. [...]
Lien : http://www.startingbooks.com
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La première folie ne vient-elle pas de celui qui la définit en premier?

Roman sur l'altérité avec un grand A. L'Autre est celui qui a tord, celui qui ment contrairement à Nous.
Pour ceux qui voudraient pousser plus loin la réflexion à lire de Gabel "Mensonges et Maladies Mentales" chez l'éditeur Allia.
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