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EAN : 9782843048005
304 pages
Zulma (07/09/2017)
4.07/5   95 notes
Résumé :
Augustown, quartier pauvre de Kingston, Jamaïque. En cet après-midi d’avril 1982, assise sur sa véranda, Ma Taffy sent dans l’air une pesanteur très particulière. Kaia, son petit-fils, rentre de l’école. Ma Taffy n’y voit plus mais elle sait reconnaître entre toutes l’odeur entêtante, envahissante, de la calamité qui se prépare. Car aujourd’hui, à l’école, Monsieur Saint-Josephs a commis l’irréparable : il a coupé les dreadlocks de Kaia – sacrilège absolu chez les r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Une lecture qui débute avec une proposition du narrateur (?....) de planer avec lui dans les cieux, tel un oiseau, avec une vue spectaculaire sur la Terre.....afin de suivre l'histoire qu'il va nous raconter ....magnifique sensation qui nous fait déjà pressentir la magie de ce qui nous attend.
Nous voici en compagnie de Ma Taffy, dans sa communauté à Augustown, un quartier pauvre de la banlieue de Kingston, Jamaïque, dans les années 80. Une Calamity Jane vieillissante, quasi aveugle, assise dans sa véranda quelque soit le temps, sa cigarette au cannabis au coin des lèvres. Une Rasta lady qui vit avec sa nièce Gina et le fils de celle-là, Kaia, un garçonnet de six ans. Dans ce pays de misère, ou les gangs sévissent, où Babylon ( la police ou autre agent de contrôle ici en l'occurrence les Blancs, qui "assurent le maintien" de l'injustice structurelle sociale ) régit avec ses propres lois, où l'individu normal est condamné à survivre, Ma Taffy incarne la sagesse et la mémoire de la communauté. Une communauté « libérée de ses chaînes », dont les rastafaris, qu'on va découvrir à travers son histoire et ses récits, et la fameuse légende du “Prêcheur volant “.
Une étrange atmosphère présageant l'autoclaps ( Suite inattendue et désagréable provoquée par un incident, à un problème considéré deja clos, réglé, ici dans le contexte de l'histoire des Rastas de la Jamaïque ) est déclenchée par un professeur haineux qui coupe les dreadlocks ( tresses) de Kaia, sacrilège absolu pour un Rasta.....
Navigant entre passé et présent, Ma Taffy, entourée de personnages haut en couleur, Maas Bilby, son feu beau-père petit délinquant " respectable", aux principes rigoureux ( il se rachète en faisant don d'une partie de ses vols à l'église ), son "petit-fils" Kaia, victime du terrible sacrilège , sacrilège qui coûtera la vie à d'autres, Gina, sa nièce, le seul personnage du livre incarnant l'espoir , Soft-Paw, l'ado-Superman, chef de l'Angola gang, qui cache ses armes chez elle, Ian Moody, le petit laveur de voitures, chef rasta, .....elle raconte l'histoire d'Augustown, ville emblématique du mythe de l'émancipation de la Jamaïque (1838).
Des gens pauvres dont la seule richesse est leur croyance, leur seul trésor qu'ils peuvent garder au fond de leurs coeurs et même cela, Babylone leur arrachera.
Une communauté qui se mue, mais où les armes remplace l'obeah (la magie occulte), et où les descendants des asservies n'arrivent pas à se libérer du joug de la misère,de la violence et de leur complexe racial.

Une fable moderne pleine de surprises, dont je préfère le titre original "Augustown “.
Lu en v.o., une langue magnifique, poétique, colorée qu'on déchiffre très vite malgré le vocabulaire patois jamaïcain.
Une lecture émouvante et magique à l'humour discret ! Ne ratez pas la procession des bobos shanties et l'expérience unique de planer, ce serait dommage !

Thank you Sister !

« ...tiny moments change wide futures,....small axes fell big trees,... »




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A Kingston, Jamaïque, un grand drame est survenu : l'instituteur a coupé les dreadlocks du petit Kaia. On ne coupe pas les cheveux d'un rastafari. Jamais !
Et Ma Taffy, la grand-mère, sait que c'est un jour de malheur, un jour où l'autoclapse va advenir.
Aussi, en attendant l'arrivée de la mère du petit et la menace qui gronde, et aussi pour sécher les larmes de celui-ci, elle entreprend de lui raconter l'histoire de Marcus Garvey, celui à qui on a aussi coupé les cheveux, puis celle du révérend Bedward qui s'est mis à s'envoler vers le ciel...
« c'est juste une histoire comme plein d'autres dans cette foutue île de Jamaïque ; juste un homme qui lutte et que ce maudit pays a décidé de mettre à terre. »

Ce sont tous les faits marquants qui ont fondé ce quartier de Kingston (depuis ce premier août 1838) qui prennent place ici. Mais c'est aussi la discrimination entre noirs et blancs, entre riches et pauvres, qui y est révélée, ainsi que la tension palpable qui règne entre les habitants et les forces de l'ordre.
C'est un récit très oralisé avec un parler de la Caraïbe qui prend toute sa place et toute sa force ici, et qui rend toutes les anecdotes vivantes et colorées. C'est un cri contre les injustices, la pauvreté, l'oppression. C'est aussi un hymne à l'amour et aux croyances populaires.

By the rivers of Babylone....
« Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion », fait référence aux racines bibliques du rastafarisme.
Si vous avez en tête la musique disco de Boney M, au titre éponyme, essayez plutôt de l'effacer et de la remplacer par la musique reggae de Bob Marley et son titre Babylon System « We refuse to be, what you wanted us to be ».
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1982, dans la ville fictive d'Augustown (comprenez Kingston, capitale de la Jamaïque), la tranquillité apparente du quotidien de plusieurs habitants est bouleversée. Suite à un évènement qui pourrait sembler "mineur", la cohabitation et l'équilibre entre les communautés blanches (aisées) et noires (pauvres) sont mis à mal. En effet, Kaia, un écolier rentre chez lui en pleurant car son instituteur lui a coupé ses dreadlocks.

Cette première découverte de littérature jamaïcaine pour moi est une véritable réussite ! Comme beaucoup d'autres lecteurs j'ai été charmée par l'écriture aussi fluide et poétique "qu'un cours d'eau", ces portraits hauts en couleurs, recherchés et vifs de ces personnages, comme Ma Taffy, la grand-mère de Kaia mais pas seulement. Et lire ce roman en anglais permet aussi d'avoir le texte "brut" avec les inclusions du dialecte jamaïcan, ce qui donne une saveur "exotique" en plus à cette lecture.

D'un point de vue littéraire, ce roman est très intelligemment construit. Les personnages servent en réalité à créer une cartographie aussi bien historique, sociale, religieuse et culturelle des habitants qui peuplent cet espace. Cette histoire permet aussi d'en apprendre davantage sur la religion et la culture rastafari - bien loin des clichés qu'on pourrait en avoir. Kei Miller utilise notamment une histoire allégorique fréquente dans la littérature afro-américaine (dans le Chant de Salomon de Toni Morrison, par exemple) et afro-caribéenne qu'est celle d'un personnage noir qui parvient à voler : métaphore qui annonce la libération des noirs de l'oppression des blancs.
Ici aussi les personnages de Kei Miller cherchent à s'affranchir de leurs conditions, et malgré la poésie de l'écriture, la réalité décrite n'en reste pas moins dure.

Une très belle lecture qui me donne envie d'en explorer davantage.
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L'histoire que nous conte Kei Miller prend sa source dans une vallée jamaïcaine où les esclaves affranchis se réfugièrent le matin de l'émancipation en 1838. Ce qui fut jadis un paradis verdoyant est devenu un ghetto de la banlieue de Kingstown où vivent des petites gens qui, s'ils ont été débarrassés des chaînes de l'esclavage, restent toujours victimes des clivages ethniques et sociaux marqués par les persécutions policières.
En fait, plusieurs histoires s'entremêlent dans ce récit qui navigue entre deux époques. Le fil d'Ariane guidant le lecteur à travers elles est tenu par une vielle femme rasta portant des locks et fumant de la ganja.
En racontant à son petit neveu l'incroyable exploit du pasteur Alexander Bedward, elle remonte le temps jusqu'à son enfance, quand elle n'était qu'une "tifi "( petite fille en créole) qui a vu de ses propres " zyeux "celui qui, par son pouvoir de lévitation entendait libérer le peuple du joug colonial. C'est en quelque sorte la naissance du mouvement rastafari en Jamaïque qu'elle évoque. En parallèle se noue une tragédie, un mystérieux "autoclapse", créant dès le début une tension dramatique intense, tension qui ne se relâche jamais. Le procédé est efficace et ferre impitoyablement le lecteur qui ne peut plus abandonner cette histoire.
J'avais quelques craintes avant d'entamer ma lecture car je me suis plusieurs fois cassé les dents sur des textes publiés par ma maison d'édition préférée. Elles se sont vite évanouies devant la simplicité de l'écriture de Kei Miller et la saveur des dialogues, pimentée et colorée, qui fleure bon la Caraïbe.
Le titre de ce roman, tiré du Livre des Psaumes ( "Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion"), fait référence aux racines bibliques du rastafarisme. Si malheureusement il nous rappelle un vieux tube disco, l'ambiance du roman est plutôt proche de celle des chansons de Bob Marley qui invitent le peuple à se battre pour ses droits à travers des thèmes aussi fondamentaux que la politique, l'esclavage, la religion et la pauvreté.
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Dans la ville d'Augustown en Jamaïque, le petit Kaia se voit couper ses dreadlocks par son professeur. Toucher aux dreads, c'est attaquer l'identité des rastafaris. Ce geste inconsidéré va être à l'origine d'une succession d'évènements malheureux...

Un récit poétique à la limite du conte, un cri d'injustice qui se perd encore dans l'immensité de l'espace... Quel roman riche, beau et implacable à la fois, une petite pépite insoupçonnée, dans laquelle l'auteur fait montre de beaucoup de talent et finesse dans l'écriture !
Ce livre raconte une histoire en 1982 qui aurait tout aussi bien pu se situer à notre époque actuelle. En Jamaïque, le colorisme divise la population, étant à l'origine de discriminations sociales flagrantes. A cela se rajoutent les divergences religieuses et le mouvement rastafari que "la haute société" (à savoir les Blancs et plus largement les Noirs à la couleur de peau claire) perçoit comme de la racaille sale, inférieure et mal éduquée. Les rastas voient le monde des Blancs comme le système, Babylone, qui est responsable de toute l'injustice qu'ils subissent et dans laquelle ils sont forcés de vivre. L'épisode du petit Kaia à qui on coupe ses dreads est la provocation de trop qui ne fait que mettre le feu à ce qui couvait déjà depuis longtemps. Et honnêtement, on peut sans problème dresser un parallèle avec le mouvement BLM actuel aux Etats-Unis suite à une série de morts injustifiée de Noirs par des policiers Blancs presque partout dans le pays. le mouvement BLM, c'est la prise de conscience des Blancs naïfs de la présence d'un racisme systémique toujours en vigueur malgré l'évolution de la société, tout comme d'un racisme latent qui n'a malheureusement toujours pas disparu. le respect d'autrui est loin d'être acquis dans le monde, et ce roman, grâce à un récit habilement mené et des personnages touchants, rappelle ce fait dans le "microcosme" d'une île toujours fortement marquée par son passé colonial, elle-même touchée par un racisme ambiant.
La philosophie rasta et le concept de Babylon peut être assimilé à une fome d'extrémisme anti-social (mais ça, ça ne vient pas de l'auteur), mais ce livre montre des vérités dures et bien réelles et constitue une très belle découverte. Il me tarde de lire le premier publié par Kei Miller.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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critiques presse (2)
LeMonde
02 août 2021
Pour raconter sa terre natale et son peuple, Kei Miller orchestre une polyphonie qui répare les offenses et l’oubli. Les collines, les champs de canne à sucre, les mornes, les Blue Mountains.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
29 septembre 2017
Dans « By the Rivers of Babylon », le romancier Kei Miller donne voix aux sans-grade pour sonder l’histoire de l’île des Caraïbes.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
The strange and fastidious ways of Mr Saint-Josephs have followed him all the way from his two-bedroom country house in Trelawny to the single room he now rents in the backyard of a Mona bungalow. He continues to wake up at fifteen minutes to five each morning, then stay under the sheets until the clock actually strikes five,............
At five a.m. he will light the flame of his tilley lamp and, by its warm light, read exactly two pages of the Bible followed by two pages of Charles Darwin’s On the Origin of Species. That the two books contradict each other is not a thought that ever occurs to him. He understands very little of either text, but he is still making his way, slowly and carefully, through both, imagining that with each sentence read he has improved himself in some profound way.
( Les habitudes étranges et méticuleuses de M.Saint-Joseph l'ont suivi tout au long de son voyage de sa bicoque de deux chambres à Trelawny, à cette unique chambre qu'il loue maintenant dans l'arrière cours d'un bungalow du quartier de Mona. Il continue à se réveiller à cinq heures moins le quart chaque matin, attendant sous ses draps la sonnerie du réveil à cinq heures.....À cinq heure, il allume sa lampe à kérosène, et à sa chaude lueur, lit exactement deux pages de la Bible , suivies de deux pages de "L'Origine des Espèces " de Charles Darwin. Que ces deux livres se contredisent, ne lui vient jamais à l'idée.Il comprend très peu aux deux textes,mais il continue son rituel lentement et avec application , imaginant qu'avec chaque phrase lue, il s'est profondément amélioré.)
P.s.L'homme est prof d'école primaire à Augustown, Jamaïque, 1980 et quelques....
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One of Ma Taffy’s most constant bits of advice to her girls was this: Make a fool kiss you, that is one thing, but to make a kiss fool you! That is even worser. Don’t make no man turn you into no fool! Sometimes she replaced the word ‘kiss’ with something even cruder.
( Un des fréquents conseilles que Ma Taffy donnait à ses filles était: Laissez un imbecile t’embrasser est une chose mais te faire avoir par un baiser ! C’est pire . Ne permet à aucun homme de te duper ! Parfois elle remplaçait le mot “baiser” par un truc beaucoup plus cru).
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She had lived with her mother and a man who, it had been explained to her, was not quite her father, but rather the gentleman with whom her mother, Norah, was ‘in conversation’. That is how such things were said in those days.
( Elle avait vécue avec sa mère et un homme, dont on lui avait dit qu'il n'était pas son père, mais plutôt un monsieur avec lequel sa mère Norah était " en conversation ".
À l'époque ces choses étaient nommées ainsi).
( Jamaïque année 20-30)
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A l’époque, il y avait à Augustown plein d’histoires différentes : celles de la Bible et celles d’Anansé l’Araignée ; celles des livres et celles des bouches-cancans ; celles lues lumière-la-bougie et celles racontées lueur-la-lune. Mais la division était toujours nette entre les histoires qui étaient écrites et celles qui étaient racontées - entre les premières qui avaient un parfum de neige et de terre éloignées et celles qui avaient l’odeur de leur propre sueur.
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Car, ce n'est pas la première procession, bien sûr. Ils avaient déjà marché le 1er août 1838, ce jour qu'on appelle depuis le Matin d'Août. Ils avaient alors posé d'immenses paniers sur leur tête et quitté les domaines de Mona et de Papine, se dirigeant toujours tout droit et sachant que, cette fois-ci, le Maître ne pourrait pas envoyer ses chiens à leurs trousses. La reine Victoria avait signé le document qui leur rendait la liberté. Leurs pieds étaient encore surpris de pouvoir désormais aller où ils voulaient, même si là où les anciens voulaient aller, c'était de l'autre côté de l'océan, et pour cela, il leur aurait fallu des ailes.
Ils n'étaient pas allés loin : à peine deux kilomètres, jusqu'à cette vallée qu'ils avaient appelée Augustown, la Ville d'Août, comme si c'était la liberté même qu'ils venaient de recevoir. La déception, ils l'apprendraient avec le temps. Il n'y avait là aucune liberté ; on n'en avait pas fini avec le jour du Maître. Le Maître avait juste changé de nom. Ce n'était plus Buckra, Maît' ou Massa, mais Patron, Miss, Sergent. Parfois même, le Maître avait changé de peau, passant du blanc au noir, ce qui rendait cette histoire de liberté encore plus compliquée. La marche serait encore longue ; un long voyage les attendait.
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Video de Kei Miller (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kei Miller
Kei Miller - L'authentique Pearline Portious .A l'occasion du Festival Etonnants Voyageurs 2016, rencontre avec Kei Miller autour de son ouvrage "L'authentique Pearline Portious" aux éditions Zulma. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/miller-kei-derniere-prophetesse-9782843047589.html Notes de Musique : As Colorful As Ever by Broke For Free. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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