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Des nouvelles propres à l'univers de Hubert Mingarelli, si on connaît ses autres romans. Des relations d'hommes, souvent face à la nature. J'ai été particulièrement sensible à La beauté des choses : quel titre magnifique ! Elie : un frère fait réaliser le rêve du petit. L'imbécillité de l'homme le détruira. La plume : un vieil homme collectionne les souvenirs dans son cerveau comme les plumes dans une boîte. Un petit plaisir entre deux pavés.
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Les premières nouvelles de la lettre de Buenos Aires sont courtes. Très. Brèves histoires qui n'en sont pas vraiment. Pourtant, insensiblement, Hubert Mingarelli a installé un climat, créé une atmosphère. Et les derniers récits ne prennent que plus d'ampleur, sur davantage de pages, comme s'il avait fallu ce préambule, un conditionnement pour apprécier à sa juste valeur la qualité de l'écriture concise de l'auteur, capable de transcender de "petites" fictions en réflexion sur la profonde solitude de l'homme en ce bas monde. Les personnages de Mingarelli sont en marge, volontairement ou pas, fragiles et errants. Leur boussole est cassée, mais ils avancent. Ou essaient. L'écrivain excelle pour décrire la beauté et l'hostilité des éléments. En forêt, sur une rivière, en pleine mer, la nature n'est pas tendre. Mais elle ne fait que jouer son rôle, pourquoi serait-elle bienveillante ? La faim, la peur, la fatigue : les hommes des nouvelles de Mingarelli (les femmes n'y ont guère de place) survivent tant bien que mal. Oui, c'est bien de mélancolie qu'il s'agit, dans ces fragments d'existence dispersés par le vent. Jusqu'au dernier récit, qui clôt magistralement l'ouvrage, véritable camaïeu de gris, dans une obscurité profonde. La lettre de Buenos Aires est un livre désespérément humain. Désespéré, et surtout, humain.
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Hubert Mingarelli est né en 1987 à Mont-Saint-Martin en Lorraine. À 17 ans il arrête l'école pour s'engager dans la marine qu'il quitte trois ans plus tard après avoir vu la Méditerranée et le Pacifique. Suivront des voyages à travers l'Europe. Il finit par s'installer à Grenoble où il exerce de nombreux métiers avant de commencer à publier à la fin des années 80. Il est lauréat du Prix Médicis en 2003 pour son roman Quatre Soldats. Il vit aujourd'hui dans un hameau de montagne dans les Alpes françaises.
Son dernier livre, La lettre de Buenos Aires, vient de paraître ; il s'agit d'un recueil de neuf nouvelles. La toute première phrase de l'ouvrage donne le ton général et résume une partie du style et du propos de l'auteur : « Une souris mélancolique me regarde pendant que je fais la vaisselle ». Tous les textes sont écrits à la première personne du singulier (exceptés La plume et La lettre de Buenos Aires qui donne son titre au livre). Les personnages sont plutôt réservés et semblent bons, un peu comme l'idée que je me fais des souris, ces charmantes bestioles qui savent souvent rester discrètes. Quant à l'adjectif « mélancolique » il caractérise parfaitement le sentiment général qui se dégage de ces neuf nouvelles. La phrase est courte, simple au possible avec un sujet et un verbe et la description d'un geste banal, quotidien. Ces phrases mises bout à bout créent une petite musique reposante et délassante comme un bain chaud. Tout est dit.
J'ajouterai néanmoins que dans plusieurs nouvelles, il est question de navigation ou de marins, de mer ou de rivière, même si ce n'est pas le sujet principal du texte, un univers bien connu et qui compte beaucoup pour l'écrivain au vu de son passé. Si Hubert Mingarelli était peintre et non écrivain, il ferait des pastels, des tableaux aux teintes douces et veloutées.
Si vous cherchez un livre délicat dont on se délecte à en ralentir la lecture pour mieux profiter des sensations qui en émane (tout le contraire d'un thriller), si vous aimez les lectures qui tel un nuage d'encens parfument l'esprit, si vous êtes las de violence physique ou morale, cette Lettre de Buenos Aires vous est destinée. Un moment de calme dans un monde de brutes.
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9 courts récits, enfin 8 courts, et le dernier, qui donne son titre au livre, plus développé. J'ai été séduite dans les premières pages par l'écriture, mais assez vite je me suis ennuyée. Je serais d'ailleurs incapable de dire de quoi cela parle vraiment. Cela me laisse une sorte de sensation d'inconsistance.
Bien sûr, comme le dit la quatrième de couverture, il s'agit d'errances, de voyages, de ce quelque chose qui pousse à aller voir ailleurs. Mais les personnages sont restés dans le flou pour moi, sans que cela soit compensé par une poésie, un mystère, un envoûtement. Trop terre à terre pour laisser la part au rêve, pas assez précis pour s'intéresser au réel vécu.
Ce n'est pas ce livre qui va me réconcilier avec la littérature française contemporaine.
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Succession de petits textes, de taille et de qualité inégales. Toujours sur le thème cher à l'auteur des relations entre les hommes. Toujours la même économie de mots. Mais ce n'est pas le meilleur livre de l'auteur.
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Hubert Mingarelli écrit ici un recueil de neuf courtes nouvelles dans lesquelles il décrit les états d'âme de personnages, uniquement des hommes, en errance. Les nouvelles parlent de l'homme et de son environnement à travers la nature sauvage, parfois hostile, mais toujours magnifiquement décrite. Les phrases sont courtes et simples, poétiques, les personnages attachants. Avec très peu de mots l'auteur parvient à planter un décor et à décrire une scène bien précise. La nouvelle la plus émouvante est, sans nul doute, celle qui a donné le titre au recueil, l'histoire d' un vieil homme qui a vécu à Buenos Aires il y a longtemps. Il a écrit une longue lettre à son fils qu'il n'a jamais vu, une lettre aujourd'hui perdue...
Un livre tout en délicatesse qui donne envie de découvrir ou redécouvrir les autres livres d'Hubert Mingarelli.
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Neuf nouvelles sans repère chronologique ni lieu : un marin rentre de Buenos Aires dans la nouvelle qui a donné son titre au recueil, mais on ne sait pas dans quel port il a débarqué), saus pour Port-au-Prince, qui se passe au large de cette vile où des émeutes ont eu lieu, un homme mort gît sur le quai, l'équipage ne peut pas descendre. Un homme pauvre vit seul au bord de la mer avec une souris pour compagne (pourvu qu'elle ne lui mange pas ses maigres provisions) dans Un seul est parti, un autre homme seul s'exile dans la forêt evace des provisions pour tenir un hiver (et voir l'ours dans pas d'hommes pas d'ours, etc. Des hommes, isolés, souvent marins ou ex-marins, la pauvreté, le bord de mer, la rivière, la forêt pour cadre de vie...
Je ne suis pas du tout aussi enthousiaste que Télérama. Des textes lents, reposants avec peu d'action, mais je n'ai pas été particulièrement séduite par ces textes, lus pourtant au bord de la rivière, dans mon jardin par un beau dimanche de fin septembre... avec un poulet rôti, poires à la grenadine et purée de pâtisson dans le ventre... Une bonne condition en théorie pour lire des nouvelles calmes...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Hubert Mingarelli, d'une écriture en apparence simple mais néanmoins riche et précise, raconte dans ce recueil de nouvelles, les aventures de gens humbles en butte à un environnement souvent menaçant et dangereux. La nature est omniprésente et belle. Les rapports filiaux et fraternels sont au centre de ces histoires souvent tragiques où le mystère se dévoile tel une brume qui finit par s'estomper. Un beau talent de conteur pour un exercice qui n'a pas la faveur des lecteurs français: la nouvelle.
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pour moi Mingarelli est aux mots ce qu'est Chabouté aux images


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