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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un coup de coeur pour ce livre original: le narrateur nous raconte sa vie de bébé laid, d'enfant laid, d'ado laid et d'étudiant laid. Ses parents l'aiment mais il ne correspond pas à l'enfant espéré: ils le dissimulent sous des foulards, des capuches etc.
Il se révélera brillant dans ses études, une compensation!
mais il n'a pas d'ami: on l'évite, on le fuit.
Même son recours aux prostituées échoue.
En revanche ses parents sont inspirés par sa laideur: la mère écrit mais surtout le père deviendra un sculpteur reconnu.
La vente d'une de ses oeuvres permettra à Arthur de prendre une décision qui va changer sa vie.
C'est émouvant, sans pathos. Une autodérision bienvenue.
Un livre que je n'oublierai pas et qui pourrait être utile à tous les ados qui se trouvent moches; ils sont beaux par comparaison.
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Je suis né laid, d'Isabelle Minière est un roman magnifique dans lequel nous suivons la vie d'Arthur. C'est un jeune homme qui est né laid et qui s'est battu toute sa vie pour cacher cette laideur avec différents moyens originaux, comme par exemple la « burka pour bébé » ou encore la barbe et les cheveux longs quand il est adulte. C'est pourtant un enfant doux et souriant, bon élève depuis la maternelle, il devient même un étudiant brillant en psychologie et, avec son professeur, il décide d'écrire une thèse sur la laideur.

Isabelle Minière nous montre l'importance de l'apparence en montrant la vie d'un bébé laid, d'un enfant laid puis un homme toujours aussi laid. Cependant, Arthur passe au-delà de sa laideur et devient même un des élèves les plus brillant de son établissement. Dans ce livre, on s'attache particulièrement à Arthur car on souhaite qu'il réussisse. Un livre poignant avec souvent une touche d'humour.
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(En italique) Je suis né laid

Ce livre nous raconte l'histoire d'un bébé très attendu par ses deux parents : le petit Arthur. Seulement, on découvre à sa naissance sa terrible laideur. L'histoire se passe dans son quotidien d'enfant, d'adolescent et d'adulte laid, et l'impact que cette laideur a sur sa vie, et les choix qu'elle va le pousser à faire.
Ce livre paru en 2019 a été écrit par Isabelle Minière. Son premier roman s'intitule (en italique) le Soupirant et parait en 2001. A partir de là, l'écrivaine française connaît une ascension vers le succès. Ses ouvrages appartiennent parfois à la littérature générale, mais elle se tourne également vers la littérature jeunesse. Ses romans et nouvelles plaisent de par leur sincérité et leur sensibilité. (En italique) Je suis né laid en est un excellent exemple.
Ce roman possède de nombreux atouts qui en font un excellent livre. L'histoire se déroule sur un fond réaliste, ce qui permet de se représenter et s'imaginer l'histoire aisément. On suit le quotidien d'Arthur, dans les bons comme dans les mauvais moments, tout n'est pas tout blanc ou tout noir, ce qui rend cette histoire d'autant plus réaliste. de plus, suivre la vie du personnage nous permet de nous attacher à lui, on se met à sa place et l'on s'imagine la situation de son point de vue. Ainsi, ce point de vue est très enrichissant et permet de prendre conscience des difficultés qu'il peut traverser. Cette proximité avec le personnage d'Arthur nous fait ressentir ses émotions: ses déceptions, ses angoisses, ses joies... le langage utilisé, parfois assez familier, renforce cette proximité. Ainsi, ce roman nous fait vivre de nombreuses émotions, surtout de par sa fin inattendue...
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Excellent roman sur l'apparence, le diktat de la beauté, qui ne reste pas en surface mais plonge dans les profondeurs des émotions, et sentiments d'un garçon laid. Tout, dans nos sociétés passe par le filtre des apparences, de ce qu'on montre et de ce qu'on voit. On sait tous que notre premier regard, notre première impression nous donne des indications, des envies de rencontres ou pas, même si l'on sait également qu'il ne faut pas s'arrêter à ces premières impressions. C'est souvent plus aisé à dire qu'à réaliser. Isabelle Minière se met dans la peau d'Arthur qui souffre de son isolement et qui a du mal à comprendre que beaucoup s'arrêtent à sa laideur sans chercher à voir qui il est.

J'aime beaucoup cette écriture directe, rapide : "Je suis né laid. Ça n'est pas venu au fil du temps, en grandissant ; c'était là au départ. Non, je n'étais pas un nouveau-né moche, comme ça arrive souvent, un peu rouge, un peu gonflé, fatigué par le voyage. Non, même pour les plus indulgents, c'était flagrant. Laid. Laid de naissance. Ça ne s'est pas arrangé." (p. 9) Isabelle Minière fait preuve à la fois d'un humour féroce, noir et de beaucoup de tendresse pour Arthur. C'est lui qui raconte son histoire avec une auto-dérision permanente, un humour non pas du désespoir mais d'un type blasé qui préfère ne rien attendre de bon de peur d'être encore déçu. C'est un roman formidable qui se lit d'une traite. Original, fort avec des personnages marquants. Un roman en lice pour le Prix Hors Concours, forcément dans mes favoris. Et il est dans les cinq finalistes.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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L'incipit « Je suis né laid » est une lézarde sur le mur de l'adversité. Une fausse note qui attise le rejet. Un cri dans le sombre d'une malchance. Et pourtant ! Isabelle Minière délivre une histoire sans pathos, lumineuse. L'écriture est intuitive, aérienne, sensible. L'auteure par une conjugaison de renom parvient à mettre sur le piédestal ce que le manichéen a de force et de vigueur. Subtilement par un jeu de miroir inversé, dans un face à face qui résiste, oppose l'épreuve et l'endurance, les faits et les espoirs, le noir et le blanc, la laideur et la beauté, la frayeur et la sérénité. La posture de la trame est une vertu théologale. Deviner au travers, la symbiose d'un regard, celui de la normalité, celui de l'atypie. Ecarter subrepticement dans une histoire l'apparence et laisser naître ce que le clair-obscur pressent. le symbole ici, est la résistance, le lâcher-prise des aprioris. La place est nette, les mots de l'auteure sont d'une double lecture allouée. Lire, « Je suis né laid » c'est non pas acter pour la compassion et l'émotion, c'est apprendre les nouvelles gammes d'une musique qui maquille la laideur en notes transcendantes. Ici, nous sommes dans une autre dimension. Déjouer les diktats de la beauté et comprendre les signes d'un regard où le langagier est essentiel à toutes survies. On s'attache à ce petit trésor né laid. A ce « Tutur » qui aura tout l'amour de ses parents et de certains, cercle régénérant et magnétique. Sans aucune arrière-pensée de pitié néfaste. Encore une réussite pour Isabelle Minière qui connaît par coeur le pictural de la vérité. le père est un héros. Un homme avec lequel on fusionne d'emblée. Cheminant avec son fils dans cette allée où l'art va faire un beau pied de nez au conventionnel. Ses mains vont modeler la glaise d'une répulsion en aura subliminale. Ici, respire un symbole fort. Un combat pacifique, une preuve d'amour infinie, pour Arthur. On pleure, il y a trop de noblesse dans cette relation filiale. On aime la mère, couvrant cet enfant d'une burka emblématique. Stigmatisant sa propre honte, s'auto-mutilant, mère battante au destin meurtri. Arthur s'éveille dans l'intelligence des coeurs. Dans ce brillant scolaire qui polie sa pierre. Malgré les coups, les lances reçues, batailles rangées contre son apparence, il deviendra son propre maître. Cette histoire est le souffle de la vie. La beauté est souveraine. « Je suis né laid » est un grand livre généreux. Un plaidoyer de saveurs sociologiques psychologiques, humanistes. Il est valeureux et son pouvoir de transmission est immense. On rêve de voir Arthur en authenticité, dans un grand film un jour futur. Ne jamais le quitter des yeux et se dire que la laideur est à l'instar de la raison. Il faut chercher les signes qui élèvent. Publié par Les Editions Serge Safran « Je suis né laid » se trouve dans les cinq finalistes pour le Prix Hors Concours Gaëlle Bohé, c'est une grande chance !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!.
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Arthur vient au monde tellement laid que ses parents ont du mal à l'accepter, c'est tellement difficile de regarder, d'embrasser, de câliner un bébé au visage déformé… Ils le cachent donc sous des capuches et autres vêtements adaptés, persuadés qu'une opération esthétique pourrait bientôt le rendre moins affreux. Arthur est doux, souriant (même si ses sourires ne sont pas beaux à voir), facile à élever, bon élève. Il apprend petit à petit sa différence et la partage avec le lecteur. Son combat quotidien pour se faire accepter en tant qu'étudiant brillant en psycho, trouver des amis, affronter simplement les autres, prendre de l'assurance. Et, en parallèle, le chemin que font ses parents vers lui, leurs remises en question et l'acceptation progressive de la laideur de leur fils. Ils n'esquiveront pas le sujet grâce à la lucidité et l'autodérision d'Arthur.
L'auteure mène une réflexion autour de la normalité, la laideur n'est pas « normale », la différence physique vous éloigne de votre entourage, vous isole, vous exclue, à tous les âges. Arthur doit apprendre à « tenir » malgré tout et contre tout. On oublie facilement que la beauté et la laideur ne sont que des notions relatives… « Comme si une personne laide ne pouvait pas être une belle personne ».
Le personnage d'Arthur est aussi attachant qu'Auggie, le héros du roman « Wonder », on souhaite qu'il réussisse dans la vie et qu'il accède à ses ambitions. Il a des rêves simples, vivre comme tout le monde étant accepté pour ce qu'il est.
Une lecture agréable, souvent drôle.
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Le titre a tout de suite attiré mon attention. Quelqu'un affirme sa laideur et la raconte… Sujet banal mais peu traité dans la littérature.
La photo de couverture accentue l'impression : un portrait disgracieux, voire répulsif.

Embarquement immédiat !
C'est Arthur, enfant et même bébé, qui est le narrateur.
Une naissance est toujours source de joie, de fierté. Pas dans notre histoire. Les parents cachent au mieux la laideur de leur bébé.
La chirurgie esthétique étant impossible avant l'âge adulte, ils acceptent et aiment cet enfant aussi fort qu'ils le peuvent.
Le père choisit alors d'arrêter un métier peu intéressant pour s'occuper d'Arthur. Il entreprend une formation de sculpture qui va changer sa vie et son regard sur l'enfant. Car il dessine, représente son fils et transcende cette laideur dans ses créations, qui très vite, se vendent de mieux en mieux. Un symbole fort, où la disgrâce fait un pied de nez à la beauté.

Arthur nous raconte ses blessures, son cheminement dans la vie avec beaucoup de réalisme et d'humour : « Quand on a une gueule comme la mienne, on ne se pavane pas. On espère que les apparences sont trompeuses, et que sous l'emballage effrayant, se cache quelqu'un de bien, quelqu'un qui vaut la peine ; il me venait parfois, pour me réconforter, l'image d'un bijou enveloppé dans du papier toilette. »
Une auto dérision qui rend ce personnage repoussant particulièrement attachant. Un paradoxe parfaitement maîtrisé par l'auteure, dont on perçoit bien l'expérience en tant que psy.
Arthur se construit, accepte sa disgrâce, sans jamais l'oublier. Etudiant, Il va même s'engager dans une étude sur l'importance de l'apparence physique : « l'influence de la laideur sur le comportement des gens. »

Pourquoi, j'ai adoré ce roman ?
Le récit simple et juste du parcours d'Arthur, depuis sa plus tendre enfance, où il découvre très vite sa laideur, et la répulsion qu'elle provoque chez autrui.
Positiver, c'est ce que fait Arthur : transformer l'handicap en avantage. Arthur est différent, le sait, et les coups reçus lui permettent de se renforcer, de s'assumer, de bâtir sa personnalité.

Ses émotions, sa souffrance, ses difficultés pour vivre comme « tout le monde » ne sont pas éludées. Elles sont évoquées sans pathos, ni pitié. le lecteur comprend rapidement que son humour, le recul qu'il a par rapport à lui-même, le protègent et l'enrichissent.

C'est surtout une histoire lumineuse où la « mocheté » est traitée avec beaucoup de finesse, d'humour et de bienveillance. Carton plein pour ce livre à qui j'accorde un 5 / 5, tant pour l'histoire, que l'écriture.



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Isabelle Minière, née au Mali, le 24 août 1961, est psychologue et hypnothérapeuhe. Elle écrit des romans et des nouvelles. "Je suis né laid" est d'un ses romans. Elle raconte l'histoire d'un garçon qui est né si laid. Il s'appelle Arthur. C'est une histoire touchante et émouvante car elle présente beaucoup d'émotions et donne à réfléchir sur chaque décision des personnages.
Ses parents attendaient un enfant aussi beau que tous les parents, mais Arthur était extrêmement laid. Arthur veut être soigné et aimé. Il raconte la difficulté de vivre et la joie qui survient parfois dans sa vie. Il nous montre comment il essaie d'échapper à cette situation en oubliant sa laideur. On voit son désir de vivre. On peut dire qu'il est un homme fort.

C'est un roman à lire absolument parce qu'il présente une analyse de la souffrance. "Si j'avais vu ma gueule avant de naître, si j'avais su ce qui m'attendait et si on m'avait demandé mon avis, j'aurais sans doute coché la case « Ne pas naître ».
Arthur a besoin d'être soutenu par ses parents et ses amis. Il est très faible sans leur amour et leur aide. " Mes parents ont gardé de ma naissance une sorte de traumatisme. Un traumatisme un peu honteux : ils avaient perdu leur bébé, leur Ange – ou leur Angeline – or leur enfant était vivant. Un bébé mort aurait peut-être mieux valu ?". Mais très vite ils ne pensent plus, égoïstement, à eux.
La chirurgie esthétique a changé sa vie. L'operation a changé la façon dont il se sentait. le but - d'être normal.
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Egon Schiele dans ce portrait qui figure sur la couverture du nouveau livre d'Isabelle Minière, est loin d'atteindre le degré de laideur qui affuble Arthur, le héros de ce roman étonnant.

Arthur est tellement laid, et ce dès sa naissance, que même sa mère ne peut le regarder sans frémir ! Bien sur toute la famille est effondrée. Et puis comment prendre soin d'un tel petit enfant, quand l'embrasser ou lui faire des câlins demandent un effort quasi insurmontable. Heureusement, Arthur compense cette laideur insupportable par un caractère calme et reconnaissant des quelques marques d'affection qu'on lui témoigne. La vie va alors suivre son cours, après qu'un chirurgien plasticien a annoncé aux parents qu'il faudrait attendre au moins une bonne quinzaine d'années avant de pouvoir intervenir ; Maman retournera au travail ce qui la soulage grandement et Papa deviendra nounou à temps plein. le père d'Arthur peut ainsi avoir du temps pour lui, son bébé étant tellement sage, et il va se consacrer au dessin, à la peinture, à la sculpture et mieux encore c'est Arthur qui va devenir l'unique source d'inspiration de son talent.

L'enfance passe, la jeunesse s'installe, les études commencent, Arthur continue à pratiquer les techniques de camouflage destinées à lui rendre la vie plus facile tant sa physionomie dérange, voire attire des rejets parfois violents. Il se retrouve confronté au désir et les pulsions qui l'assaillent lui font vivre des moments à la fois terribles et étonnants. En parallèle, Arthur étudie la psychologie, trouve un maître de thèse qui accepte de l'aider et commence ainsi une enquête qui le mènera au-delà de ce qu'il espérait.

Isabelle Minière nous offre ici un conte drolatique, philosophique, qui nous questionne sur notre rapport à la relativité des apparences, au beau et au laid, à l'intériorité de l'intelligence. L'histoire suit son cours, implacable, conduisant le lecteur à souhaiter aussi intensément qu'Arthur que celui-ci se fasse opérer, tout en le redoutant peut-être encore plus que lui, tellement il pressent combien le fragile équilibre obtenu pourrait en être menacé. Beaucoup d'humour dans cette écriture enlevée, très contemporaine, et ce récit à la première personne nous implique totalement dans cette aventure que la laideur conduit sans la résumer.
Lien : https://camusdiffusion.wordp..
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« Je suis né laid » d'Isabelle Minière est un roman racontant la vie difficile du petit Arthur, handicapé par sa laideur. A travers ce roman on peut suivre le parcours du personnage qui va se battre toute sa vie contre sa laideur. Ce roman mélange humour, grâce à l'autodérision, et l'émotion, puisque le lecteur peut éprouver de la compassion envers Arthur. Ce roman se lit très facilement et très agréablement. Il est donc très fortement recommandable.
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