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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une bien belle surprise...que ce deuxième roman de cette auteure, que je découvre quant à moi pour la toute première fois....par un pur hasard, en fouinant dans ma sympathique librairie de quartier !
Un roman simple (et "pas simplet" !), bienveillant qui parle fort bien de la solitude sans pathos ni trémolos dans la voix. ..et ceci à travers Martin, un modeste comptable, naïf, célibataire, reveur...
il se désespère de ne pas rencontrer la femme de sa vie, ni d'amis. ...il est en bordure de la vie, spectateur. Des mots modestes, humbles pour exprimer au plus juste le mal-être d'un être de bonne volonté. ..qui ne sait pas comment s' y prendte pour réussir à se relier à la Vie, aux autres. ...
Le style est très épuré. ..limpide et curieusement , la solitude de Martin nous devient des plus palpables....à travers des phrasrs courtes , dénuées d'artifice, mais qui ont le pouvoir d'aller droit au coeur...
Même si le style est très différent. ...l'atmosphère m'a fortement fait songer à l'univers de MArie-Sabine Roger....même côté fantaisiste, chaleureux, optimiste. Il est aussi question de solidarité, d'amitié et d'un autre regard intense et attentif. ..un ensemble magique ...qui donnent sens et joie !....
Une très attachante lecture en compagnie d'un homme touchant et lunaire....qui rend de belle humeur, faisant incliner délicatement vers un optimisme très communicatif. .....
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Martin habite sa solitude bien plus qu'elle ne l'habite. Il en fait un abri, un cocon qu'il meuble et aménage avec ses rêves et ses désirs. Par sa fenêtre il observe la vie des autres sans oser s'y mêler. Sans résignation mais sans impatience, il attend. Il rêve et attend : des amis, un amour, une rencontre, un regard porté sur lui... Il attend que d'autres vies bousculent la sienne. Qu'est-ce qui tout à coup fissure cette coquille confortable et l'incite à oser ? Est-ce le regard bienveillant d'Odette qui le fait entrer dans la réalité ? Est-ce l'offrande d'un pain à un SDF qui sommeille ? Est-ce tout simplement le moment où les rêves ne suffisent plus et où, devenu perméable aux autres, il s'autorise à participer à la vie ? Sans doute est-ce une conjonction de ces micro-évènements, l'infinité des menues péripéties que chaque jour met à la portée de qui sait les voir et les mettre à profit, qui provoquent cette éclosion.
Touchante de candeur et de tendresse contenue, la voix de Martin diffuse une musique de solitude ni choisie, ni consentie, mais acceptée pour ce qu'elle est, comme elle est. L'espoir se teinte d'une confiance sereine pour ce petit frère de Bartleby, discret, énigmatique malgré lui, qui apprend peu à peu à exister avec les autres.
L'écriture d'Isabelle Minière incarne subtilement cette voix qui espère et qui aspire à entremêler un peu de rêve à la réalité et inversement. Elle donne d'inhabituelles couleurs à la solitude, pastel et doré, un mélange de force et de fragilité qui apporte un trouble léger, comme un friselis de lumière à travers les volets. Une teinte d'espérance que cette lecture glisse dans le fil des jours et laisse reposer sans tristesse... en attendant.
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C'est une bonne surprise! Coeur sensible, ne pas s'abstenir.
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J'ai aimé ce roman qui pourtant n'a pas vraiment d'histoire. Il s'agit juste de suivre la vie de Martin, modeste comptable à son compte, qui rêve de se faire des amis et de rencontrer l'amour, si possible. Martin rêve, et nous avec, de choses simples, faciles, légères. La lecture est facile. Isabelle Minière arrive a nous faire aimer cet homme, perdu presque dans sa solitude. Je conseille sans hésiter.
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Les états de solitude et les occasions d'en sortir sont donnés dans ce roman avec une telle sensibilité que l'on est tout le livre avec Martin — son modeste héros — sur cette crête où chacun de nous est confronté à soi-même, tassé comme un vieux chiffon sale sous l'évier, ses faiblesses, son inexistence et puis le contraire, quand la vie reprend sens, les bouffées d'espoir quand surgit la possibilité d'une amitié, d'une présence. Je me suis demandé à la lecture si les toutes solitudes amenaient les mêmes sentiments et des émotions où s'ils variaient d'un individu à l'autre. En tant qu'homme ayant été confronté à la solitude (comme la plupart des êtres humains), j'ai trouvé d'une très grande finesse les observations du narrateur maculin choisi par Isabelle Minière. J'ai vibré avec Martin. J'ai ri aussi. Il y de très belles phrases, un humour qui réussit à faire passer de la gravité en contrebande. Pour finir, une citation emblématique de cette grande finesse émotionnelle d'Isabelle Minière :
"Et à nouveau son rire. Qui me fait du bien et qui me fait du mal à la fois. Tout ce qui est heureux, tout ce qui est joyeux, tout ce que je n'ai pas dans ma vie. La joie que ça existe, et le chagrin que ce ne soit pas pour moi..."
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