…. mais c’était une danse qui n’avait pas de fin.
Le soleil de ce début d'après-midi d'été frappait sans cesse de ses claques la surface de la mer. La baie tout entière n'était qu'un immense vertige. Vers le large, les nuages d'été immobiles et muets plongeaient à demi dans les flots leurs silhouettes de prophètes, grandioses et attristées. Leur musculature était aussi pâle que de l'albâtre.
Écrire cette œuvre, c'est évidemment mourir à l'être que je suis, mais j'ai aussi l'impression, au fil de l'écriture, de recouvrer peu à peu ma vie. Que veux-je dire par là ? Qu'avant d'écrire cette œuvre la vie que je menais était celle d'un cadavre. À l'instant même où, grâce à cette confession, s'accomplissait ma mort, la vie a rejailli en moi. Ou du moins, depuis que j'ai commencé d'écrire, mes crises de mélancolie ont cessé.
même un être normal est incapable d'agir sous le seul de sa volonté