Eltonsbrody

Au cours d'un voyage à la Barbade, Woodsley est hébergé par Mrs Scaife dans sa vieille demeure, Eltonsbrody. Depuis la mort de son mari, elle vit seule avec ses domestiques et elle se réjouit de la compagnie du jeune homme qui s'adonne à la peinture.

Un roman gothique transposé sur une île au milieu de la mer des Caraïbes, ça fonctionne tout à fait! Tous les ingrédients sont réunis : des paysages côtiers balayés par les vents, une maison pleine de courants d'air, un cimetière, des accidents suspects, une dame excentrique qui cache des penchants inavouables, un invité naïf (on comprend bien des choses avant lui), etc.

Dès les premières pages, le narrateur accroche son lecteur : « C'est une histoire atroce – proprement horrifique –, et j'encourage quiconque ne se sentant pas le cran d'affronter la véritable horreur à ne pas lire une ligne de plus ». Mais cette histoire (aussi morbide soit-elle) se transforme rapidement en récit d'enquête, Woodsley se prenant pour un Sherlock Homes en herbe, et l'écriture est trop démonstrative. le manque d'ambiguïté a quelque peu gâché mon plaisir.

Une ambiance lugubre, un décor anxiogène, des personnages sinistres. Tout dans ce roman conduit à en faire un roman horrifique. Pourtant je n'ai pas été emportée par l'atmosphère… D'extérieur il est même devenu enfantin, voyant dans les petites touches gothiques quelques artifices et déguisements qui n'ont pas mieux fait illusion dans mon esprit que les grosses ficelles d'un bon vieux Chair de poule. Ne me permettant pas de remettre en question les qualités littéraires et l'apport de l'auteur au genre, je plaide coupable : non, je ne suis définitivement pas faite pour ce genre. La chronique de @manonlit_et_vadrouilleaussi vous convaincra que cela vaut pourtant le coup d'essayer !
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Dans la lignée d'Edgar Allan Poe et Guy de Maupassant, Edgar Mittelholzer livre un roman que ne renierait pas les cadors du genre. L'ambiance est lugubre, et le décor posé par l'auteur guyanais est somme toute inquiétant.
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