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Un classique japonais qui explore l'amour parental à travers la conversion à la religion. On traverse avec eux les différentes étapes de leur renoncement à leur propre fils, qui emprunte dés son enfance la voie du zazen. Il s'agit d'une veritable rupture: il ne porte plus le nom de ses parents; il ne peut ni venir les voir ni leur parler le temps de sa formation...
Une découverte abrupte de la religion zen à travers un récit simple en apparence mais qui décrit ses coutumes et ses rituels d'incorporation. Les sentiments du fils, qui semble accepter cette nécéssité, n'est pas évoqué. Par contre, le vécu des parents tout au long des ces années est subtilement décrit. Chacun ressent à sa manière la décision de leur enfant: la fierté pour le père, la douleur et l'incompréhension pour la mère. Cette capacité de renoncement et la sobriété dans l'expression de ses sentiments sont assez spécifiques à la culture japonaise. C'est plus difficilement compréhensible aujourd'hui dans notre monde occidental.
Ce court roman est intense et ne laisse pas indifférent. Il est recommandé pour ceux qui souhaite comprendre un peu mieux le Japon.
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Un petit roman qui m'aura pris une éternité. Si le sujet m'intéressait au premier abord, tenter de comprendre comment un enfant choisi de lui-même une vie de reclus et de vivre dans la religion, et comment les proches perçoivent une telle décision, l'ensemble s'est révélé plutôt plat. J'ai passé mon temps à prendre ce livre pour en lire 2 ou 3 pages avant de le reposer pour prendre autre chose à la place.
Le défaitisme parental et en particulier la soumission de la mère qui ne se réveille qu'une fois qu'il n'y a plus de retour en arrière possible, le manque de communication typique de la société japonaise et ses conséquences, cette habitude de subir plutôt que d'agir, même si c'est bien retranscrit, ne m'a certainement pas aidé à m'investir dans cette histoire.
Un livre qui se lit puisque ça n'a pas non plus été une torture, mais c'est tout, donc plutôt raté pour moi. Il faut dire que j'ai fait tellement de belles lectures depuis le début de l'année qu'il fallait bien que ça arrive, je ne lui en veut pas, il conviendra à des personnalités différentes de la mienne.

Challenge multi-défis 2019
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Tous les parents savent qu'ils seront confrontés un jour au départ du foyer familial de la progéniture; c'est le thème principal de cette nouvelle traitée toutefois sous un angle assez particulier. Car le jeune qui quitte veut se faire moine, une idée qu'il trimbale depuis son enfance. Narrée par père, l'histoire fait le tour des hésitations de chaque parent quant au choix de leur fils et à l'impact de son départ sur leur couple et sa soeur. L'abbesse du temple où le jeune se dirige occupe une part importante du récit et partage une philosophie de la vie plutôt affirmée. Au passage le zen et la pratique du zazen sont évoqués et contribuent à la singularité de l'histoire qui conserve malgré cela une portée universelle. le tout est abordé avec simplicité, lucidité et profondeur. L'écriture est précise et vivante. En somme une belle petite lecture!
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Un récit qui semble partir sur la vocation précoce d'un enfant et qui s'achemine vers une réflexion sur la paternité, la difficulté à être père (ou mère!) et à laisser un enfant s'engager dans une voie inattendue. le roman est écrit dans un style très simple, dépouillé. J'ai découvert le zazen ici, loin d'un ascétisme "gratuit", sans folklore. L'éloignement du jeune moine est un choix, l'obligation pour ses parents de se détacher de lui demande un effort surhumain. La cellule familiale en sera définitivement bouleversée.
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Ce roman très court m'a beaucoup plu malgré un titre relativement trompeur et une quatrième de couverture qui ne reflète pas du tout l'atmosphère du livre. Effet, le titre Je veux devenir moine zen laisse entendre que le narrateur sera Ryôta, ce petit garçon qui veut devenir moine, hors il n'en est rien car le narrateur est en fait son père qui vit à travers la vocation de son fils, son propre désir de religion. Quant à l'humour dévastateur annoncé en couverture, j'avoue que je le cherche encore... Mais c'est peut-être là que réside le comique de l'histoire ! Cela ne m'a pas empêché d'apprécier cette histoire et les subtilités de la relation père fils décrites au fil des pages, tous deux liés par la pratique religieuse. Leurs certitudes ou leurs doutes fonctionnent tout au long du livre comme des vases communicants. le père, malgré une certaine fierté, commence par se poser des questions sur cette volonté précoce de son fils à vouloir devenir moine, lui qui est plutôt un petit garçon plein de vie et particulièrement remuant. Quant à Ryôta, quelques mois plus tard, il commencera à douter, voire à délaisser ses études au profit des jeux vidéos et de la musique et c'est son père qui tentera alors de le remettre dans la voix du zazen avec l'aide d'une nonne pour le moins ferme et volontaire qui accompagnera le garçon tout au long de son parcours de moine.

Dans ce livre c'est cette relation parent enfant qui prend tout son sens et pose de nombreuses questions. Doit-on projeter ses propres aspirations sur ses enfants ? Dans quelle mesure accepte-t-on de renoncer à son propre enfant au profit d'une religion ? le renoncement est-il une fin en soi ou un simple morceau du chemin pour devenir un "moine admirable" ? En effet, Ryôta va devoir renoncer à sa famille, il devra couper tout contact avec ses parents, renoncer à son nom de baptême en acceptant celui choisi pour lui par la nonne et devra même quasiment renoncer à son père puisque le temple lui "fournira" un père de substitution.

Quant à la mère, elle n'a pas vraiment son mot à dire, elle subit plus qu'autre chose la situation et souffre en silence de la séparation avec son fils. Elle finira malgré tout par avouer son impuissance à influer sur le cours des choses et par mettre son mari devant ses responsabilités et ses propres failles. Si elle a un rôle très effacé, ses interventions sont néanmoins très importantes pour mettre en relief les manques, les questionnements et l'influence sur sa famille de cette de vocation religieuse. On ressent de façon poignante sa tristesse et sa révolte à travers ses réactions, face à une situation qu'elle ne maîtrise pas et surtout face à la faiblesse de son mari qu'elle accuse de ne pas être capable de demander des comptes à cette nonne qu'elle rend responsable de l'absence de son fils.

Par contre, comme d'autres lecteurs, j'ai trouvé dommage de ne pas en apprendre davantages sur les raisons qui ont poussé ce petit garçon à faire ce choix et j'avoue que je suis restée sur ma faim sur ce point. J'ai eu l'impression que Ryôta représentait le propre fantôme de son père petit garçon, en prenant le chemin que son père aurait dû suivre... Moi qui aime le Japon, j'ai particulièrement apprécié de découvrir un aspect de la culture japonaise que je ne connaissais pas à travers ces quelques pages.
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Le titre est un peu trompeur : c'est le père qui raconte la vocation de son fils pour le bouddhisme zen et non pas l'intéressé lui-même. Plus qu'un roman sur une découverte du zen, c'est une réflexion sur l'attachement parents-enfants, au moment où on doit se séparer.
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Je trouve le thème très intéressant et ai beaucoup aimé le début du livre. En revanche la seconde partie de l'ouvrage est un peu "plate", et ne va pas au bout de la démarche il me semble. Pudeur japonaise ? Même entre les lignes je n'ai pas pu extraire la profondeur que je recherchais dans la seconde partie.
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Quel dommage que ce livre soit le seul de cet auteur... j'aurais tellement aimé en lire d'avantage!
Un livre beau et zen qui nous met face à nos rêves et nos erreurs en tant qu'individu et parent.
On y gagne sérénité et confiance en le fermant.
Un livre comme j'aime!
Beau par sa simplicité et riche de sens.
A lire et à relire.
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Voici un très beau roman écrit avec la sobriété et la délicatesse qui caractérisent si bien les habitants du pays du soleil levant. Dans cet ouvrage, le narrateur nous conte la naissance de la vocation religieuse chez son fils, lorsque celui-ci n'a que huit ans. Pour ses parents, la surprise est considérable: Ryôta (leur fils), est un garçon dissipé, dont les résultats scolaires sont catastrophiques. Mais devant l'engouement et la détermination de leur enfant, les deux parents vont découvrir un univers auquel ils n'avaient prêté attention jusqu'à présent. L'ouvrage s'apparente beaucoup à une chronique familiale. L'auteur dresse un portrait de famille unique, peu conventionnel, alors que le Japon des années 1980 subit de lourdes évolutions. Il nous présente également la culture du zen, que j'avais eu le plaisir de découvrir dans le livre du thé de Kakuzô Okakura. Sous l'égide d'une abbesse farfelue, Ryôta abandonne son identité pour se dévouer au bouddhisme dans le temple où il effectue son apprentissage. Pour ses parents, l'épreuve de la séparation avec leur fils est insoutenable, puisque ce dernier doit mener une vie recluse, et couper les ponts avec le monde extérieur, refuge des impuretés. Voilà un roman qui résume bien ce que signifie "devenir un homme": le récit initiatique qui marque l'intrigue nous montre un adolescent rapidement projeté dans un monde d'adultes, où il doit s'improviser moine, prêtre, comptable et calligraphe pour le temple qui lui dispense son apprentissage. Sous le regard de ses parents qui n'ont désormais que d'infimes contacts avec lui, Ryôta suit une ascèse rigoureuse afin de concrétiser son projet. Pour ceux qui lui ont donné le jour, cette vocation bouleverse et remet en question leur quotidien, les valeurs selon lesquelles ils ont vécu pendant plusieurs années. La mère de Ryôta est un personnage attachant et déchirant par son dévouement, sa fidélité, et ses tourments. j'ai été marqué par les dialogues vifs et animés qu'elle échange avec son époux vers la fin du roman, lorsqu'elle s'interroge sur le choix de son fils. Dans un Japon conservateur où il est rare qu'une femme tienne tête à son époux, ces passages m'ont beaucoup surpris. L'auteur nous rappelle à quel point la famille est précieuse, peu importe que les rapports entre ses membres soient harmonieux où chaotiques. Une très belle fable qui invite à la méditation (au propre comme au figuré) sur notre mode de vie. le glossaire de la fin du livre est très utile pour identifier les références de la culture du zen, et maîtriser l'isotopie qui s'y rapporte.
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C'est l'histoire d'un père désarçonné lorsqu'il comprend que le souhait de son fils de devenir moine zen n'est pas juste une lubie.
Dans ce livre très court, au style très direct et plein d'humour, le lecteur se laisse porter par le flot de pensées et les sentiments de ce narrateur, tour à tour étonné, résigné, en colère. Mais, comment ce fils tant chéri en est-il venu à vouloir cette vie ? Ce n'est pas tant les réflexions sur la religion qui sont évoquées, mais plutôt ce que cette nouvelle a engendré comme réaction chez le père, et au-delà, dans la famille, mais aussi chez les voisins, les autres... Les relations avec sa femme ne sont pas simples et leurs désaccords sont décrits avec justesse et sincérité, dans des dialogues plus vrais que nature. Les réflexes culturels sont bien différents de ce que l'on peut connaitre par chez nous.
Instructif, le lecteur apprend plein de choses sur cette condition bien à part de moine : les implications en termes de rythme de vie, mais aussi d'appartenance à une communauté, le sacrifice qu'un tel statut demande vis-à-vis de la famille.
Ce qu'il reste au bout de compte, c'est l'amour inconditionnel d'un père pour son fils, qui après tout, souhaite qu'il soit heureux. Ce qu'il reste, c'est aussi le parcours d'un père pour cheminer vers l'acceptation d'une situation qu'il n'a pas choisi.
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