"Le vide est tout-puissant parce qu’il peut tout contenir. Dans le vide seul le mouvement devient possible. Celui qui pourrait faire de soi-même un vide où les autres pourraient librement pénétrer deviendrait maître de toutes les situations. Le tout peut toujours dominer la partie."
“Certaines fleurs se font gloire de la mort : les fleurs du cerisier japonais, par exemple, qui, librement, s’abandonnent aux vents”
On voit ainsi que le système de décoration propre à nos chambres de thé s'oppose nettement à ce qui se pratique en Occident, où l'intérieur des maisons est par trop souvent transformé en musée. Pour un Japonais, accoutumé à la simplicité ornementale et aux changements de décor fréquents, un intérieur occidental – où s'entasse en permanence un bric-à-brac de tableaux, de statues et d'objets de toutes les époques – donne l'impression d'un vulgaire étalage de richesses.
Mais si l'on considère combien petite est, après tout, la coupe de la joie humaine, combien vite elle déborde de larmes, combien facilement, dans notre soif inextinguible d'infini, nous la vidons jusqu'à la lie, l'on ne nous blâmera pas de faire tant de cas d'une tasse de thé. (Ed. Dervy, p.13)
Oui,ce monde avance à tâtons dans les ténèbres de l'égocentrisme et de la vulgarité.
Celui-là seul qui a vécu avec la beauté mourra en beauté.
(Ed. Dervy, p.132)
Certaines fleurs trouvent leur gloire dans la mort-ainsi les fleurs de cerisier qui s'abandonnent librement aux vents
La conception taoïste selon laquelle l'immortalité réside dans le changement éternel imprégnait tous leurs modes de penser. C'était le processus en lui-même et non le résultat qui était digne d'intérêt, l'acte d'accomplir et non l'accomplissement qui se révélait vital.
En vérité nul ne saurait étudier la culture nippone sans tenir compte de la voie du thé.
Dans la chambre de thé ,la peur de la répétition est toujours présente