Citations sur Vie de Mizuki, tome 2 : Le survivant (12)
- Ah, le prince héritier va se marier avec Michiko Shoda, la fille du PDG de Nisshin Seifun.
- Le prince a 26 ans. Toi, tu en as 37. Il est grand temps de te marier.
- Sans un sou, sans un bras et sans voiture : avec tous ces défauts, les partis sont rares.
On dit souvent qu'un danger fait place à un autre. Mais là, ce n'était pas à un mais à cent dangers que j'étais confronté. A ce stade, le salut n'est plus du ressort humain. Pour que je survive, il fallait l'intervention d'une force surnaturelle.
— Shigeru a toujours été un peu bête... Je ne pense pas qu'il réussira dans le manga.
— C'est pour ça que je lui envoie plein d'idées.
— Un père bête qui envoie ses idées à son fils bête, ça va pas nous mener bien loin...
Chaque homme a son destin. Si on a la chance de le rencontrer, on le suit sans trop se poser de questions. Le destin œuvre de façon invisible, à la manière d'un charpentier construisant une maison.
Un homme ne peut décider pleinement de son sort. C'est l'enchevêtrement de multiples événements qui forge le destin d'un individu et détermine sa vie ou sa mort.
Pour m'assurer que j'étais bien vivant, je ne cessais de me poser des questions et d'y répondre. Les bouddhas de pierre qui m'étaient si familiers autrefois étaient toujours sur le bord du chemin, intacts...
De nombreuses vies furent fauchées dans la fleur de l'âge... À cette époque, le Japon n'avait aucun respect de la vie humaine. Si on évoquait la valeur de la vie, on se faisait traiter de lâche ou de traître.
Des années plus tard, j'ai appris que cette agitation avait été provoquée par un Tengu*. On retrouve ce phénomène aussi au Japon. Mais de toute façon, les yokaï se manifestent dans le monde entier.
*Le Tengu est l'un des kamis les plus importants du folklore japonais. À l'origine considéré comme une divinité démoniaque, son image évolua au fil des siècles vers celle d'un dieu tour à tour impitoyable ou plein de bonté, selon l'âme qu'il rencontre.
Même les animaux sentent arriver le moment de leur agonie. Nous étions conscients, sans nous l'avouer, que nous marchions vers notre mort.
Ce n'était pas le paradis, mais l'endroit parfait pour y accéder. Malheureusement, Shigeru ne parvint pas à y entrer. Pourtant, entre les balles ennemies, la malaria, la famine, les crocodiles, les occasions ne manquaient pas.