Il est particulièrement difficile de rentrer dans ce roman autobiographique. Dès la première page, on est inondé de description de personnages et de dates. Et ça ne s'arrêtera pas.
Ce roman très court laisse une drôle d'impression, il met mal à l'aise.
Modiano raconte
une jeunesse émaillée de personnes romanesques et parfois célèbres. Il est le témoin d'une époque difficile : la guerre, l'occupation, l'après...
Il décrit aussi une enfance très difficile, sans argent, avec des parents absents qui feront tout pour se "débarasser" de lui jusqu'à sa majorité.
S'il dit qu'il n'en veut pas à son père, il écrira à plusieurs reprises que l'absence d'affection de sa mère a été pesante et qu'il a même pensé à écrire tout ce qu'elle lui a fait subir.
Je ne suis pas mécontente de refermer ce livre pronfondément emprunt de tristesse et de malheur qui se termine par une touche d'espoir : avec l'âge de la majorité, vient la libération.