II est vrai qu'à présent que je puis être moi sans entrave, je brûle d'être deux. Permettez-moi de citer de nouveau Sacha : « Je vais donc enfin vivre seul, et déjà je me demande avec qui ! » Je brûle d'être deux ; non pas de pas de tout faire à deux. Aimer, c'est rechercher une présence ; être en couple, c'est rechercher une compagnie. La présence me multiplie ; la compagnie me mutile. La présence m'amplifie ; la compagnie m'atrophie.
Je vais faire comme si la littérature était non seulement plus importante que la vie, mais qu'elle était la vie elle-même. Le travail me sauvera, comme d'habitude, et me tuera tout également. C'est à cause de lui que je ne vis pas. L'écriture m'aura confisqué l'existence. Il est trop tard pour bifurquer ; je continuerai dans cette voie.
J'ai décidé de bien me comporter envers moi-même, D'être heureux. A bientôt.