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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
George Dandin est une comédie-ballet, en trois actes, écrite en 1668, sur commande, pour "Le grand divertissement royal de Versailles". Les actes de la comédie de Molière alternent avec des pastorales musicales ou interviennent des danseurs et chanteurs.
Première oeuvre de ce type pour Molière, ce fut un grand succès à l'époque.
Notre regard contemporain peut être différent de celui des spectateurs du XVIIe siècle, car cette comédie raille beaucoup le principal protagoniste de la pièce George Dandin, qui est mis à mal parce qu'il est de condition inférieure à celle de son épouse, et aussi parce qu'il est le jouet de cette jeune femme qui ne l'aime pas et le maltraite. Molière a peut-être souhaité mettre en garde, par cette oeuvre, les personnes qui voulaient s'élever dans la société grâce à leur fortune, mais ne seraient jamais acceptées dans leur nouveau milieu car n'étant pas du même rang et donc à jamais regardés comme étant inférieurs.
Je n'ai pas retrouvé la légèreté d'autres comédie de Molière, car ici l'humour et la farce sont remplacées par l'ironie et la méchanceté, et le "bien" ne triomphe pas face au "mal".
Un peu vieilli, certainement par sa conception et sa morale.
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La farce ici se fait plus méchante que d'habitude. le pauvre George Dandin, contrairement à d'autres cocus chez Molière, n'a pas grand chose à se reprocher. Il a épousé une femme mieux née que lui qui le méprise et n'a d'autre envie que de le tromper. Tout le monde est ligué contre le pauvre cocu, sa femme évidemment, mais aussi les domestiques, qui fricotent et trafiquent pour le duper, l'amant putatif bien sûr, et surtout les beaux-parents, jolie parodie de noblesse provinciale jusque dans leur nom (De Sotenville). A trois reprises, le pauvre cornard tente de démontrer sa bonne foi, mais à chaque fois, c'est lui qui passe pour le Dandin de la farce. La fin semble presque tragique puisqu'il parle de se jeter à l'eau alors que son épouse, cruelle, menaçait, quelques instants auparavant, de se suicider. Bref, la farce tourne à l'aigre. On rit de plus en plus jaune.
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- "LA PIÈCE DE THÉÂTRE" : GEORGE DANDIN, 2007, MOLIÈRE, ÉDITION LAROUSSE (TEXTE INTÉGRAL), 144 PAGES (DONT DES DOSSIERS EXPLICATIFS).
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- "LA CITATION" :
Encore une fois, je pense que la meilleure des citations, c’est quand on cite, le début d’un roman, d’une pièce de théâtre, etc. Selon moi, cette partie est donc très riche en informations, on peut réussir à imager la scène facilement.
--> ACTE I, SCÈNE 1, P.25, L.1 : « Ah qu’une femme demoiselle est une étrange affaire, et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les paysans qui veulent s’élever au-dessus de leur condition ».

- "LA CRITIQUE / LE COMMENTAIRE" :
Cette pièce de théâtre est assez rocambolesque, car on "navigue" à travers les pages, de péripéties en péripéties, pires les unes que les autres.
Ainsi, cette comédie peu connue de Molière, comme dit dans les précédents commentaires, nous fait vivre une histoire en elle-même peu compliquée. George Dandin (le personnage principal) est un paysan possédant beaucoup de biens et d'argent et voulant se marier à Angélique, par l’intermédiaire de ses parents, les Sotenville.
Mais, Angélique n’a pas donné son accord, c’est un mariage arrangé : Angélique est « malheureuse », elle ne veut pas vivre, toute sa vie, avec un paysan, et elle le fait comprendre à George Dandin, en le trompant pour Clitandre. Dandin essaie alors de faire connaître la vérité aux parents d’Angélique, en vain. Il est donc continuellement rabaissé et humilié, parce qu'il est de basse condition sociale.
Molière a fait preuve de réflexions philosophiques sur le thème du vivre-ensemble, où il dénonce la difficulté de s’unir entre catégories sociales différentes. Il fait preuve de modernisme à travers le portrait d’Angélique qu’il décrit comme une femme dynamique, à la recherche de liberté et d’indépendance.
Et comme dans son autre pièce, « l'École des femmes », Molière se questionne sur cette pratique de mariage arrangé, très courante à l’époque.
Enfin, la pièce comporte le personnage de Claudine, ardente féministe et soutien d'Angélique et le servant Lubin, un peu stupide (ex : c’est lui qui dévoilera les rapports entre Clitandre et Angélique, à Dandin).
Dandin est donc seul contre tous ces personnages qui manigancent dans son dos.
Une histoire assez simple, pleines de rebondissements.
Pour ma part et par souci de compréhension, je vous conseille de regarder la pièce de théâtre jouée, avant de lire le livre (je précise pour les personnes qui ont dû mal avec le théâtre et même pour les autres).

LU PAR #MAËL P. / 2NDE 4
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J'ai découvert cette pièce très récemment, plus habituée aux grands classiques sans cesse étudiés en classe : du Malade imaginaire à l'Avare en passant par le Bourgeois gentilhomme.
C'est une pièce vive en trois actes qui reprend des thèmes chers à Molière comme le mariage forcé ou le rapport entre maîtres et serviteurs. Les femmes, bien que contraintes d'obéir aux lois des hommes trouvent dans cette pièce une échappatoire. La ruse vient à leur secours et leur confère une forme de supériorité qui leur permet de retrouver une « relative » liberté.
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Voilà encore un de ces mariages arrangés du temps de Molière, arrangé bien sûr pour combler l'énorme trou dans la fortune d'aristocrates du nom de de Sotenville, dont le père, ruiné, fait épouser sa fille Angélique par un paysan fortuné, George Dandin. La mésalliance est flagrante, Dandin est un brave homme, assez confiant en la fidélité de sa femme jusqu'au moment où Lubin, suivant du jeune et beau Clitandre, lui apprend imprudemment que son maître courtise la délicieuse Angélique.
De toute bonne foi, il tente de dénoncer l'inconduite de sa jeune femme auprès de ses nobles beaux-parents : en vain, à chaque fois qu'il est sur le point de confondre l'infidèle, les forces aristocratiques, aidées de leur servante Claudine, lui démontrent qu'il est dans l'erreur, pire encore, qu'il offense la dignité et l'honneur de leur « maison » ! Sceptique mais contraint, George Dandin ira jusqu'à faire des excuses à sa femme !
Critique féroce d'une société où il vaut mieux être noble et ruiné que roturier naïf et fortuné. Il est bien désolant de solitude et de vanité ce pauvre George !
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C'est peut-être pas la pièce la plus connue de Molière, mais j'ai beaucoup appréciée cette pièce ainsi que son premier jet "La jalousie du Barbouillé". On ressent beaucoup d'empathie pour George Dandin, cet homme abusé (et désabusé) par sa femme et sur qui tout retombe.
Je ne sais pas si Molière avait pour intention de démontrer la perfidie supposée des femmes, mais je ressors de cette lecture avec cette impression. On y découvre aussi une dénonciation des différentes classes sociales qui composaient la société d'Ancien Régime ainsi que des mariages forcés pour des questions de rang et de fortune.
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Nettement meilleur que "La jalousie du Barbouillé" sur le même thème. Cependant la conclusion est critiquable parce qu'on voit bien que Molière flatte les nobles dans le sens du poil. Lorsqu'on "échange" sa fille à un riche paysan contre des espèces sonnantes et trébuchantes, le mari est en droit de demander davantage de fidélité de la part de son épouse. Personnellement, j'aurais modifié la fin de la manière suivante: Dandin se met à genou sous la pression du beau-père qui l'oblige à demander pardon à sa fille. Au moment où il s'exécute, Mme de Sotenville, toujours prompte à critiquer son gendre lui reproche sa tenue. Mr de Sotenville, réalisant que Dandin n'a pas pu passer la soirée EN PYJAMA dans une taverne, somme sa fille de descendre, la fait mettre à genou à côté de Dandin et les invite à se jurer entière fidélité en menaçant sa fille de l'envoyer au couvent au cas où elle oeuvrerait pour briser l'alliance que ses parents avaient conclue avec Dandin. le mari devant, de son côté, modérer sa jalousie...
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Une lecture sûre et rapide d'un auteur que j'aime beaucoup, pour souffler un peu. L'histoire d'un homme riche qui épouse une femme noble, qui le trompe et le méprise... Une critique de la noblesse et des classes sociales. Ca se lit vite, bien et avec le sourire.
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