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3,68

sur 1878 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Loin d'une hypothétique critique à l'encontre de l'éducation de femmes - procès que beaucoup lui font encore - Molière se moque plutôt ici des fats, des pédants et des faux savants, ainsi que de la ridicule cour qui les entretient.
Henriette, la seule femme de la famille qui revendique son manque d'instruction, est pourtant la seule à avoir l'acuité nécessaire pour démasquer l'imposture de Trissotin.
Comme dans les précieuses ridicules, Molière tourne en dérision une aristocratie décadente, faussement cultivée, profondément bête et qui se fait berner par de faux intellectuels. Rien de misogyne là dedans.
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Lecture scolaire obligatoire, comme beaucoup de Babeliotes je pense.
Pour poser le cadre de suite, je déteste le théâtre, les pièces de théâtre aussi d'ailleurs dans la plupart du temps. Vraiment pas ma lecture de prédilection donc, ouvrage que je n'aurais jamais sélectionné par moi-même (d'où l'intérêt des lectures scolaires pour élargir le champs de vision et les expériences/connaissances).
Bref, pour ma critique des "femmes savantes", j'ai quand même attribué la moyenne, parceque...ce n'était pas si horrible que cela...je ne me suis pas décomposée à ma lecture. En effet la plume de Molière reste incontestable et accessible à tous (pas de casse-tête chinois donc).
C'est une comédie, j'ai souris, mais j'ai surtout apprécié le thème, aux prémices du féminisme...
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Comme à chaque fois que je commence ce genre de lecture, il me faut un petit temps d'adaptation pour m'habituer au langage de l'époque. Ça aura été rapide cette fois-ci, je m'y suis vite faite. C'est en fait facile à lire et très compréhensible, d'autant plus que tout est en rimes et en alexandrins, ce qui rend cette comédie très charmante et burlesque. J'ai passé un agréable moment de détente. C'est plutôt court, je l'ai donc lu en assez peu de temps.
Du Molière, j'en ai lu un certain nombre (j'ai toujours apprécié lire une pièce de théâtre de temps en temps, sans parler des lectures imposées à l'école), mais je n'avais encore jamais lu "Les femmes savantes" jusqu'à aujourd'hui, certainement parce que j'avais un peu d'appréhension... En effet, j'avais un peu peur que les femmes (ou dois-je dire La femme en général) soient tournées trop au ridicule (l'époque n'excuse pas tout).
Et honte à moi, je n'ai pas pris le parti de ces femmes savantes que j'ai moi-même trouvées ridicules dans leurs réactions exagérées, en pamoison devant Trissotin... Je me suis tout de suite rangée du côté de Henriette, espérant avec elle que son père arrive à imposer sa volonté à sa femme "savante", afin qu'elle puisse s'unir à l'homme qu'elle s'était choisi. Mon côté romantique a pris le dessus sur mon côté féministe, je n'en reviens pas... Henriette, pourtant, le dit tout haut, bon peut-être pas en ces termes mais c'est ce que ça veut dire... : elle veut rester idiote et se marier pour pouvoir être la bobonne de son mari le reste de sa vie... Vous n'imaginez pas à quel point j'ai honte bon sang !
Le retournement de situation dans la dernière scène est inattendu mais il est le bienvenu.
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Une pièce qui traite de la question du savoir, et de l'accès des femmes au savoir. Mais de quel savoir s'agit-il ? Et, cela les rend-t-il meilleures, plus humaines ? Ces questions concernent tout aussi bien les hommes même si là, les femmes sont mises en exergue.

Peu importe le sujet dans une conversation, les répliques fusent avec pour seule règle, user du bon mot pour avoir l'air érudit. Et la réalité dans tout, ça ? Un mariage arrangé par exemple…

Intéressant, même si par endroits, le recours à la satire ne m'a pas convaincu.

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Bon, on va pas déroger aux pièces de Molière avec des amoureux qui ne peuvent être ensemble,un couple de parent qui se dispute, des gens qui sont là pour aider à amener une solution à tout cela, et tout fini bien dans le meilleur des mondes.

Mais bon dieu, ce que madame et ses soeurs son embêtante pour rester polie, ça en devient même insupportable de les entendre dire que comme elles sont savantes, ils faut qu'elles côtoient que des gens comme cela, même ses valets doivent avoir un beau parler sinon, ils blessent madame et les virent en deux temps trois mouvements. Donc, évidemment la fille de madame doit être promise à un homme plein de philosophie et intelligent en plus de ça.

Au final tout se stratagème devient lassant, même s'il y a toujours des belles écritures sur certains points et de belles anciennes expressions, on ne devine déjà la suite de ce qu'il va se passer avant d'y arriver.

Le problème le plus immense pour moi ce sont les fameux vers encore une fois, on est si bien avec de la prose. Je devait relire certaines phrases deux fois pour en comprendre le sens, pourtant je suis loin d'être « bête », mais que ça des vers et encore des vers, des pavé de vers, c'est impossible. J'ai tenu jusqu'où bout mais plus jamais de si long texte en vers, ça c'est sûr.
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Portrait critique dune petite société se persuadant de son savoir et de compétences que seule leur snobisme entretient à leur plus grand désavantage.
Apparences et faux semblants se heurtent et rebondissent d'inepties en maladresses se voulant sciences et formules dénuées de raisons.
Le ridicule côtoient sans gêne le sérieux de ces ignorances pour le plus grand plaisir du lecteur et du spectateur.
Le talent de l'auteur resurgit une fois encore dans sa finesse de vaudeville et de farce dans sa plus grande modernité.
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Rejeté par Armande, fille aînée de Chrysale et Philaminthe qui préfère les amours éthérées, Clitandre a reporté ses voeux sur Henriette, la fille cadette, qui n'a pas comme Armande des prétentions au bel esprit. Malheureusement pour lui, il ne trouve pour le soutenir dans cette famille que le père et celui-ci a du mal à s'opposer à sa femme, la "savante" Philaminthe qui ne jure que par les philosophes et le bel esprit. Elle s'est entichée de Tricassin, pseudo-poète que tout le monde juge des plus médiocres mais qu'elle trouve merveilleux et souhaite marier à Henriette.

Les Femmes savantes met en scène 3 "femmes savantes" et se plaît à pointer leurs ridicules préventions. Ce n'est pas la plus connue des pièces de Molière et, l'ayant découverte récemment, il me semble que je comprends un peu pourquoi. Déjà, ce n'est pas la plus drôle. On n'y trouve pas réellement de scènes dignes de rivaliser avec celle de la cassette dans l'Avare, de la galère dans les Fourberies de Scapin ou de tant d'autres scènes comiques inoubliables. Il y manque aussi, sûrement, l'abattage de personnages vraiment drôles (comme Scapin) ou l'impertinence de personnages qui remettent les pendules à l'heure, comme Dorine dans Tartuffe ou Toinette dans le Malade imaginaire. Quoique ce soit une comédie, le ton est plus grinçant que comique. Molière semble y matraquer allègrement les pédants (et les pédantes) de son époque et pointer le ridicule de leurs idées toutes faites.
Le fait qu'elle soit écrite en vers n'aide pas à la rendre très digeste.
Surtout, il me semble que ce qui rend cette pièce assez peu populaire de nos jours, c'est qu'elle semble finalement défendre une thèse selon laquelle la place des femmes est au foyer, à choyer leur mari et leurs enfants et que le savoir ne fait que les rendre insupportables de prétention, ce qui passe assez mal à notre époque. On a beau tordre la pièce dans tous les sens pour la rendre plus politiquement correcte, c'est quand même ce qui semble apparaître au premier abord. Ce serait un dangereux biais de vouloir faire épouser nos idées modernes à Molière, sous prétexte qu'il est l'un des plus grands auteurs de notre littérature et qu'on ne voudrait pas le faire passer pour un vilain phallocrate (ce qu'il était peut-être, malgré tout son talent).

En résumé : Même si ça reste toujours un plaisir de lire Molière, les Femmes savantes n'est pas ma préférée. Elle n'est pas aussi drôle que les pièces plus connues comme Les Fourberies de Scapin, L'Avare ou le Malade imaginaire, que je préfère largement. Son propos paraît beaucoup plus daté que dans d'autres pièces et plus vraiment d'actualité à notre époque.

Challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" 2019
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Cette pièce n'est vraiment pas la meilleure de Molière. Bien que l'on reconnaisse la maîtrise de la langue de ce dernier, le sujet (et surtout la morale) a de quoi décoiffer même la moins féministe des femmes des du deuxième millénaire. Les Femmes savantes, c'est l'histoire d'Henriette, amoureuse de Clitandre, mais dont la mère souhaite marier à Trissotin, un prétentieux qui étale son peu d'érudition comme s'il était un génie. Son manège fonctionne très bien auprès de plusieurs personnes dont Philaminte (la mère).
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Une pièce amusante de Molière...

C'est très drôle de voir ces femmes se faire embobiner par ce pseudo poète.

Comme dans chaque pièce de molière, c'est non seulement le comique qui est plaisant mais aussi la satyre d'une époque...

A lire au moins une fois, d'autant plus que ça se lit assez vite !
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Pièce avec un sujet moderne !
Lien : https://athenashobbies.wordp..
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