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3,68

sur 1867 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une pièce qui traite de la question du savoir, et de l'accès des femmes au savoir. Mais de quel savoir s'agit-il ? Et, cela les rend-t-il meilleures, plus humaines ? Ces questions concernent tout aussi bien les hommes même si là, les femmes sont mises en exergue.

Peu importe le sujet dans une conversation, les répliques fusent avec pour seule règle, user du bon mot pour avoir l'air érudit. Et la réalité dans tout, ça ? Un mariage arrangé par exemple…

Intéressant, même si par endroits, le recours à la satire ne m'a pas convaincu.

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Henriette aime Clitandre et leur mariage parait naturel. Mais que nenni! Et la soeur Armande, jalouse que cet ancien amant lui préfère la cadette, et la mère, Philaminte, qui veut élever l'esprit de sa plus jeune en la mariant à l'admirable Trissotin (ô combien trois fois sot!) s'y oppose.
Et c'est un combat de mots et de ruse qui s'engage: d'un côté les amoureux, le père d'Henriette, pourtant souvent lâche devant sa femme, mais ici appuyé par son frère, et de l'autre, celles qui se disent supérieurement intelligentes, qui préfèrent l'esprit au corps et qui n'hésitent pas à renvoyer une servante à cause de ses fautes de grammaire.
Bien sûr, tout ça se termine bien, et l'on rit : des personnages sont vraiment haut en couleurs (Bélise , la vieille fille qui croit que touts les hommes l'aiment est un vrai personnage de farce).
Mais alors quoi? que trois étoiles. Et bien oui, les propos de Molière me semblent parfois dépassés et même si je sais qu'il se moque plus de la pédanterie que de la femme instruite, j'ai un peu de mal devant certains discours où il présente la femme comme devant surtout tenir le foyer. Mon vieux fond féministe grogne alors un peu...
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J'ai lu avec beaucoup de plaisir et d'amusement cette pièce de Molière. Cette comédie de moeurs, mettant en scène les membres d'une même famille, a permis à Molière de ridiculiser certains milieux bourgeois particulièrement prétentieux. L'auteur a réussi à me tenir en haleine avec son intrigue rythmée et riche en rebondissements dont je ne révélerai pas la teneur pour ne pas gâcher la surprise de futurs lecteurs.
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Cette pièce n'est vraiment pas la meilleure de Molière. Bien que l'on reconnaisse la maîtrise de la langue de ce dernier, le sujet (et surtout la morale) a de quoi décoiffer même la moins féministe des femmes des du deuxième millénaire. Les Femmes savantes, c'est l'histoire d'Henriette, amoureuse de Clitandre, mais dont la mère souhaite marier à Trissotin, un prétentieux qui étale son peu d'érudition comme s'il était un génie. Son manège fonctionne très bien auprès de plusieurs personnes dont Philaminte (la mère).
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Ce n'est pas ma pièce préférée de Molière. Pour être franche, c'est même celle que j'aime le moins, jusqu'à présent. Peut-être par rapport à son thème et par la représentation du rôle des femmes. C'est quelque peu daté. Autre temps, autres moeurs. Les femmes savantes sont tournées en ridicule et leurs personnages sont très antipathiques, prétentieux, suffisants. de Philaminte, la mère, autoritaire, qui aime que la maisonnée se plie à ses moindres volontés à la fille aînée, Armande, orgueilleuse, jalouse, manipulatrice et médisante, en passant par la tante, Bélise, sans aucun doute la plus drôle des trois, mais bien malgré elle, persuadée que tous les mâles sont en admiration devant elle. D'ailleurs, le passage entre elle et Clitandre, lorsqu'il lui dit qu'il est amoureux d'Henriette et qu'elle est persuadée qu'il s'agit d'un subterfuge pour lui déclarer sa flamme, à elle, est vraiment hilarant ! Les femmes savantes ne sont pas les seules cibles de Molière. Les hommes savants en prennent également pour leur grade comme Trissotin, le poète de service dont les rimes sont pompeuses et n'ont rien d'extraordinaire, encensé par la critique populaire et donc par nos trois femmes d'esprit, en pâmoison devant lui, accrochées à ses mots comme des adolescentes devant leurs idoles. Lui aussi est très vaniteux. En fait, ce que dénonce Molière, ce sont ces hommes et ces femmes qui pensent détenir la science infuse, ces messieurs et mesdames je-sais-tout-mieux- que-tout-le-monde qui ne font finalement que remâcher les théories inventées ou mises en évidence par plus savants qu'eux et plus modestes aussi. On voit également où est selon lui le rôle de la femme et j'avoue que c'est là où je n'ai pas adhéré. On est dans une image très traditionnelle : la femme doit obéissance à son mari, se plier à ses décisions, ce n'est pas à elle de faire la loi dans son foyer, contrairement à l'attitude de Philaminte, soulignée également par le manque d'autorité de son mari, Chrysale, qui, craignant son courroux, préfère s'écraser devant elle et la laisser faire comme elle veut. Il est très lâche et sans caractère. Heureusement, les deux amoureux, Henriette et Clitandre, sont soutenus par un homme de poids, Ariste, l'oncle de la jeune femme, sensé, loyal, un soutien solide et sûr, qui se fait l'intermédiaire entre les amants et les parents afin qu'ils arrivent à leurs fins.
Comme dans toute pièce de Molière, quiproquos et obstacles entre les deux jeunes gens qui s'aiment sont de la partie et donnent sa dynamique à l'ensemble, même si j'ai parfois eu du mal à suivre, notamment à cause des prénoms du père et de l'amant d'Henriette, très proches en consonance (Chrysale et Clitandre), que j'ai souvent confondu. du coup, je ne savais plus qui était qui. J'ai aimé mais encore une fois, n'adhère pas totalement au discours de l'auteur, surtout sur la partie « rôle de la femme », bien de son temps mais plus du notre !
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Relecture.

Clitandre a été éconduit par Armande qui, à l'instar de sa mère Philaminte et de sa tante Bélise, a décidé que la science était un sacerdoce qui méritait qu'elle y dédie sa vie. Quand la pièce commence, Armande découvre avec dépit qu'il a reporté ses feux sur sa soeur Henriette, bien plus intéressée par un mode de vie plus conventionnel, "mari, enfants, ménage", dans lequel elle sait pouvoir s'épanouir. Deux camps s'affrontent : les trois femmes savantes, auxquelles des pédants viendront donner la réplique, et les hommes de la famille qui veulent sauver le mariage d'Henriette et de Clitandre, assistés de la servante Martine et de son éloquence remplie de cuirs.

Cette pièce m'a toujours laissée perplexe ; évidemment qu'il n'est plus question aujourd'hui de dire à une femme qu'elle en sait bien assez quand elle sait lire et que, si elle est savante, elle sera bien inspirée de ne jamais paraître plus instruite que les hommes présents... ça n'est même pas du politiquement correct.

Mais même en replaçant ceci dans son contexte, il est étonnant que Molière, sous couvert de s'en prendre aux pédants (qui le méritent bien) ait la maladresse de le faire par le biais d'une sous-catégorie qui avait déjà bien du mal à se faire respecter, les femmes désireuses d'être savantes. C'est probablement une pièce très courtisane (penser au passage où il est question des savants qui disent du mal du niveau intellectuel à la Cour...! tout ne s'explique-t-il pas ainsi ?) Et n'est-il pas plus facile de mettre les rieurs de son côté en exposant une Bélise érotomane - et inconnue - qu'un épigone de Vaugelas ?

Une réplique pourrait me rassurer, c'est quand on comprend que la véritable cible de Molière sont les pédants dans leur ensemble et qu'il estime, à raison selon moi, qu'il ne faut pas "chercher à être savant pour être savant". Obscurité, galimatias, idiotismes en tout genre ne peuvent que découler d'un tel désir... et vous éloigner des autres.
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Un livre que j'ai retrouvé en défaisant quelque carton , un classique que j'ai lu à l'école bien sur ...un livre que je devrais relire...pas de souvenir..
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Rejeté par Armande, fille aînée de Chrysale et Philaminthe qui préfère les amours éthérées, Clitandre a reporté ses voeux sur Henriette, la fille cadette, qui n'a pas comme Armande des prétentions au bel esprit. Malheureusement pour lui, il ne trouve pour le soutenir dans cette famille que le père et celui-ci a du mal à s'opposer à sa femme, la "savante" Philaminthe qui ne jure que par les philosophes et le bel esprit. Elle s'est entichée de Tricassin, pseudo-poète que tout le monde juge des plus médiocres mais qu'elle trouve merveilleux et souhaite marier à Henriette.

Les Femmes savantes met en scène 3 "femmes savantes" et se plaît à pointer leurs ridicules préventions. Ce n'est pas la plus connue des pièces de Molière et, l'ayant découverte récemment, il me semble que je comprends un peu pourquoi. Déjà, ce n'est pas la plus drôle. On n'y trouve pas réellement de scènes dignes de rivaliser avec celle de la cassette dans l'Avare, de la galère dans les Fourberies de Scapin ou de tant d'autres scènes comiques inoubliables. Il y manque aussi, sûrement, l'abattage de personnages vraiment drôles (comme Scapin) ou l'impertinence de personnages qui remettent les pendules à l'heure, comme Dorine dans Tartuffe ou Toinette dans le Malade imaginaire. Quoique ce soit une comédie, le ton est plus grinçant que comique. Molière semble y matraquer allègrement les pédants (et les pédantes) de son époque et pointer le ridicule de leurs idées toutes faites.
Le fait qu'elle soit écrite en vers n'aide pas à la rendre très digeste.
Surtout, il me semble que ce qui rend cette pièce assez peu populaire de nos jours, c'est qu'elle semble finalement défendre une thèse selon laquelle la place des femmes est au foyer, à choyer leur mari et leurs enfants et que le savoir ne fait que les rendre insupportables de prétention, ce qui passe assez mal à notre époque. On a beau tordre la pièce dans tous les sens pour la rendre plus politiquement correcte, c'est quand même ce qui semble apparaître au premier abord. Ce serait un dangereux biais de vouloir faire épouser nos idées modernes à Molière, sous prétexte qu'il est l'un des plus grands auteurs de notre littérature et qu'on ne voudrait pas le faire passer pour un vilain phallocrate (ce qu'il était peut-être, malgré tout son talent).

En résumé : Même si ça reste toujours un plaisir de lire Molière, les Femmes savantes n'est pas ma préférée. Elle n'est pas aussi drôle que les pièces plus connues comme Les Fourberies de Scapin, L'Avare ou le Malade imaginaire, que je préfère largement. Son propos paraît beaucoup plus daté que dans d'autres pièces et plus vraiment d'actualité à notre époque.

Challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" 2019
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Lecture scolaire obligatoire, comme beaucoup de Babeliotes je pense.
Pour poser le cadre de suite, je déteste le théâtre, les pièces de théâtre aussi d'ailleurs dans la plupart du temps. Vraiment pas ma lecture de prédilection donc, ouvrage que je n'aurais jamais sélectionné par moi-même (d'où l'intérêt des lectures scolaires pour élargir le champs de vision et les expériences/connaissances).
Bref, pour ma critique des "femmes savantes", j'ai quand même attribué la moyenne, parceque...ce n'était pas si horrible que cela...je ne me suis pas décomposée à ma lecture. En effet la plume de Molière reste incontestable et accessible à tous (pas de casse-tête chinois donc).
C'est une comédie, j'ai souris, mais j'ai surtout apprécié le thème, aux prémices du féminisme...
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Comme à chaque fois que je commence ce genre de lecture, il me faut un petit temps d'adaptation pour m'habituer au langage de l'époque. Ça aura été rapide cette fois-ci, je m'y suis vite faite. C'est en fait facile à lire et très compréhensible, d'autant plus que tout est en rimes et en alexandrins, ce qui rend cette comédie très charmante et burlesque. J'ai passé un agréable moment de détente. C'est plutôt court, je l'ai donc lu en assez peu de temps.
Du Molière, j'en ai lu un certain nombre (j'ai toujours apprécié lire une pièce de théâtre de temps en temps, sans parler des lectures imposées à l'école), mais je n'avais encore jamais lu "Les femmes savantes" jusqu'à aujourd'hui, certainement parce que j'avais un peu d'appréhension... En effet, j'avais un peu peur que les femmes (ou dois-je dire La femme en général) soient tournées trop au ridicule (l'époque n'excuse pas tout).
Et honte à moi, je n'ai pas pris le parti de ces femmes savantes que j'ai moi-même trouvées ridicules dans leurs réactions exagérées, en pamoison devant Trissotin... Je me suis tout de suite rangée du côté de Henriette, espérant avec elle que son père arrive à imposer sa volonté à sa femme "savante", afin qu'elle puisse s'unir à l'homme qu'elle s'était choisi. Mon côté romantique a pris le dessus sur mon côté féministe, je n'en reviens pas... Henriette, pourtant, le dit tout haut, bon peut-être pas en ces termes mais c'est ce que ça veut dire... : elle veut rester idiote et se marier pour pouvoir être la bobonne de son mari le reste de sa vie... Vous n'imaginez pas à quel point j'ai honte bon sang !
Le retournement de situation dans la dernière scène est inattendu mais il est le bienvenu.
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