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Isabelle de Lisle (Éditeur scientifique)
EAN : 9782012814691
112 pages
Hachette Education (06/04/2011)
3.6/5   1502 notes
Résumé :
Magdelon et Cathos, deux jeunes provinciales, débarquent à Paris en quête d'amour et de jeux d'esprit. Gorgibus, père de Magdelon et oncle de Cathos, décide de les marier à deux prétendants, mais elles les ridiculiseront de telle façon que ceux-ci décident de se venger...

Cette comédie en un acte et en prose, la première de Molière imprimée en 1660, affichait son ambition d'offrir à ses contemporains un miroir déformant de la préciosité ridicule, du ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
3,6

sur 1502 notes
Qui n'a pas en tête la fameuse réplique de Magdelon : "Vite, voiturez-nous ici les commodités de la conversation" ? Cathos et Magdelon sont respectivement la nièce et la fille de Gorgibus. Celui-ci veut les marier le plus vite possible avec deux hommes de sa connaissance, du Croisy et La Grange. Mais les filles les repoussent sous prétexte qu'ils ne sont pas assez bien pour elles. Elles se sont en effet mis en tête une fausse naissance et ont adapté leur vocabulaire en fonction de la hauteur de leur rang imaginaire. Avec l'aide de Gorgibus, les deux amants vont imaginer un stratagème afin de punir les deux écervelées : faire passer leurs valets pour un marquis et un vicomte...

Les Précieuses ridicules est une comédie mettant en relief une fin peu heureuse pour les deux pédantes. On sent, de ce fait, la critique virulente de ces précieuses que notre auteur n'appréciait guère. Cependant, il prit le soin de se justifier en disant ne dénigrer que celles qui étaient ridicules, d'où le titre de la pièce. Il voulait éviter de s'attirer les foudres d'une société qui non seulement les acceptait mais les mettait sur un piédestal. le "gratin" intellectuel les côtoyait. Pour cela, il écrira dans sa préface : "J'aurois voulu faire voir qu'elle se tient partout dans les bornes de la satire honnête et permise ; que les plus excellentes choses sont sujettes à être copiées par de mauvais singes qui méritent d'être bernés ; que ces vicieuses imitations de ce qu'il y a de plus parfait ont été de tout temps la matière de la comédie ; et que, par la même raison les véritables savants et les vrais braves ne se sont point encore avisés de s'offenser du Docteur de la comédie, et du Capitan ; non plus que les juges, les princes et les rois, de voir Trivelin, ou quelque autre, sur le théâtre, faire ridiculement le juge, le prince ou le roi : aussi les véritables précieuses auroient tort de se piquer, lorsqu'on joue les ridicules qui les imitent mal."

A lire et à relire !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Deux gros soucis en ce qui me concerne à propos des Précieuses ridicules. La pièce est décevante, à cause d'une composition réalisée à la va-vite - du moins c'est ce qu'il semble. Et je ne vois carrément pas l'intérêt du sujet, qui m'énerve d'ailleurs énormément. Je vais bien sûr m'expliquer sur ces deux points.

Les Précieuses ridicules, une des premières pièces de Molière, fait partie de ces petites compositions en un acte fabriquées et destinées à compléter le programme plus ambitieux que sa troupe affichait, comme les autres troupes rivales, avec, entre autres, le répertoire de Corneille, de Rotrou, de Scudéry, etc., etc. Ces petites pièces avaient pour but de se démarquer, justement, du programme des autres troupes. Arrivé à Paris, Molière compte deux pièces en cinq actes à son actif : L'Étourdi et le Dépit amoureux. Il engage alors en 1659 Jodelet, comédien célébrissime spécialisé dans les rôles de valet se travestissant en maître, comptant sur l'aura de ce dernier pour attirer la foule. Ratage. Qu'à cela ne tienne, Molière a plus d'un tour dans son sac : il va donc utiliser Jodelet dans le rôle qui lui est habituel, Molière jouant lui-même son comparse Mascarille, valet également déguisé en maître, pour insérer ces deux personnages dans ce que Georges Forestier appelle une pochade, c'est-à-dire une petite pièce en un acte, plaisante et drôle, qui a tout pour satisfaire les personnes qui fréquentent les salons, qu'on appelle galants, et qui constituent le public de Molière.

C'est là que le bât blesse. Cette comédie vise, non pas les galants fréquentant les salons, mais ceux qui cherchent à leur ressembler mais qui n'ont ni les codes, ni les références, ni l'entregent pour faire partie de cette petite élite qui pratique largement l'entre-soi. Certes, on ne peut nier que la pièce soit drôle par moments. La naïveté des deux "fausses" galantes, Magdelon et Cathos, deux jeunes provinciales (il est bien connu encore aujourd'hui, et les media nous le serinent à longueur de temps, que les Provinciaux, constituant la majorité de la population française, sont des imbéciles qui ne sauraient se comparer aux Parisiens), les amène en effet à prononcer force inepties. Mais on s'aperçoit, au fur et à mesure du déroulé de la pièce, que les moqueries de Molière relèvent davantage de la méchanceté et du mépris pour des personnes qui, ma foi, pêchent par ignorance, multiplient effectivement les fautes de savoir-vivre, mais n'ont surtout jamais eu la chance d'être introduites dans les milieux comme il faut, accompagnées dans l'art de la galanterie, et se réfèrent - et c'est plutôt attendrissant les concernant - à des romans comme références ultimes. Certes, et c'est pourquoi nous ne pleurerons malgré tout pas trop sur elles, elles aussi se montrent méprisantes envers des personnes qui, selon leurs critères, ne méritent pas leur intérêt ; on peut donc ma foi rire de leurs bourdes parce qu'elles ne se montrent pas plus généreuses que les véritables galants. Mais quel excès d'élitisme détestable et de parisianisme insupportable ! Et, surtout, je ne vois pas le moindre intérêt à traiter ce sujet, si ce n'est, pour l'auteur, de flatter un public qui pouvait lui rapporter gros (ce qui s'est d'ailleurs confirmé).

Et la composition, la composition ! Je l'ai dit, ce fut une pièce vite emballée, pensée pour pallier certains problèmes de la troupe, et on peut comprendre qu'elle recèle par là certains défauts. Le rythme est un peu lent au début, mais on rit assez rapidement et la pièce s'emballe avec l'arrivée de Jodelet, le clou étant, à la scène IX, l'impromptu (un poème) qu'il déclame, d'une nullité rare, et commenté en sus par ses soins avec une finesse d'analyse toute particulière. Là, disons-le, c'est franchement drôle. L'arrivée de Mascarille par la suite tend à rendre le rythme déjà moins trépidant. Puis, à la scène XIII, c'est le drame : l'arrivée de du Croisy et de la Grange tombe comme un cheveu sur la soupe, c'est mal amené, et malgré les explications (pas claires du tout, il faut bien l'admettre) du stratagème de la Grange à la scène I, on ne comprend pas grand-chose à ce qu'il se passe, sinon que les deux "vrais" galants ont décidé de dévoiler l'identité des deux valets, Jodelet et Mascarille, qui se faisaient passer pour des nobles auprès de Magdelon et Cathos. On comprend mal pourquoi La Grange et du Croisy surgissent chez les jeunes filles comme deux diables de leur boîte, pour disparaître aussitôt, puis pour réapparaître avec la même célérité. Ça n'a strictement aucun sens. Quant à la fin, elle est bien vite expédiée, si bien qu'on en reste sur les fesses : tout ça pour ça ? Sans compter la morale de l'histoire, qui, si j'ai bien compris (mais peut-être que je surinterprète), voue Magdelon et Cathos au couvent pour l'éternité... Moralité : soyez bien nés et riches, et si ce n'est pas le cas, n'essayez surtout pas de vous hausser à la hauteur de l'élite : vous seriez ridicules.


Challenge Théâtre 2018-2019
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La préciosité est un genre qui apparait au milieu du XVIIème siècle. Outre les recherches de langage, on y trouve des revendications féministes. Les pièces ou roman sur ce thème ne sont pas rares à cette époque. La prétieuse (sic) ou le mystère des ruelles d'un certain abbé de Pure semble le plus intéressant.

Cette pièce m'a beaucoup moins amusée que le Tartuffe. Sans doute parce que ces précieuses, je ne les ai pas trouvées si ridicules. Ces deux jeunes femmes essaient d'échapper au destin tout tracé pour leur sexe, se marier et assurer la descendance de leur mari. L'une voudrait ne se marier que selon son inclination et pas avec le premier homme qui se présente, l'autre voudrait carrément y échapper. Alors oui, elles manquent de discernement dans leur langage :
« Marotte : Voilà un laquais qui demande si vous êtes au logis, et dit que son maître vous veut venir voir.
Magdelon : Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement. Dites : « Voilà un nécessaire, qui demande si vous êtes en commodité d'être visibles. »
Et dans leur pensée en ne distinguant pas la fausse distinction des deux nobles. Mais elles sont jeunes, n'ont pas eu l'occasion de fréquenter de vrais salons, n'ont éduqué leur goût que grâce aux romans de Melle de Scudéry.
En revanche, j'ai trouvé les deux bourgeois assez grossiers. Ils se présentent, sans faire apparemment d'efforts de toilette, assurés qu'ils sont d'être agréés par ces deux provinciales auxquelles, ils font l'honneur de demander leur main. Ils les nomment deux pecques, terme fort désobligeant. Leur ressentiment se traduit par une vengeance cruelle.
Quant à leur père et oncle, il ne se soucie pas de leur bonheur, empressé qu'il est de se débarrasser d'elles.
Il y a quelque chose de la farce dans cette pièce avec les bastonnades et les masques que portent les valets, figures bien connues par leur nom Mascarille et Jodelet du public de 1659, date de la première représentation.
Je me suis demandé quelle était l'intention de Molière, lui qui fustige les mariages contre les inclinations. Voulait-il simplement faire rire ? Sans doute, le sujet est à la mode, c'est un jeune auteur qui n'a pas encore toutes les faveurs du Roi, même s'il a déjà joué devant lui l'année précédente et que sa troupe est celle de Monsieur. Les finances ne sont pas au mieux lorsqu'il présente cette pièce qui est un succès.
Là encore, il s'agissait d'une oeuvre que je connaissais déjà, et je vais continuer à lire ou relire Molière, il y en a beaucoup que j'ai envie de découvrir.
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Les Précieuses ridicules est une courte pièce en un seul acte et en prose où Molière s'amuse à tourner en dérision les précieuses de son temps. Cette comédie sera l'un de ses premiers succès, mais en même temps, elle va lui attirer les flèches de ses adversaires.

En effet, en plus des travestissements dignes d'une farce et des constructions syntaxique et sémantique parodiant les inventions grammaticales des précieuses et leurs comportements, Molière a pu créer des modèles comiques bâtis sur des caractères appartenant à son époque, rendant ainsi populaire une mode propre aux ruelles (comme on les nommait jadis) des dames de son temps. Ce qui va attirer l'attention du grand publique et les regards d'autres auteurs sur un courant littéraire qui s'est peut-être contenté d'être une simple mode éphémère (même si on parlera plus tard au XXème siècle de la préciosité de Jean Giraudoux, mais dans un autre registre cette fois).

Certes, la pièce était aussi l'occasion de s'attaquer au marquis, victime préférée de Molière ; et de dénoncer le faux qu'il ne cessera de combattre à travers ses pièces suivantes. Par ailleurs, dans cette pièce on remarque comment autrefois on envoyait des messages à ses adversaires ou contemporains à travers ses oeuvres littéraires et artistiques. Aujourd'hui les artistes préfèrent surtout les réseaux sociaux ; ce qui n'est pas toujours subtile et raffiné.
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Une des pièces de Molière parmi les plus drôles, mettant en scène le ridicule de la vanité, ce qui tient d'orgueil aux pauvres cervelles.

Ici, les pauvres cervelles sont Cathos et Magdelon, des Précieuses qui se piquent de compter parmi les beaux esprits de Paris, de leur temps voire de l'Humanité. Ces "précieuses ridicules" (presque un pléonasme) offrent au spectateur/lecteur le spectacle désopilant de leurs manières et de leurs prétentions intellectuelles.

Cette pièce continue à me faire rire car même si le courant littéraire des Précieuses n'a pas été au-delà du XVIIème siècle et n'a guère rayonné hors des salons parisiens, je ne peux empêcher mon esprit de faire une transposition dans notre XXIème siècle et ces mêmes salons parisiens... le résultat est surprenant ! Faites l'exercice et vous serez vous-mêmes étonnés d'y retrouver des Cathos, des Magdelon, des Mascarille et des Gorgibus.

Le must pour moi réside dans le fait que Gorgibus et ses fille et nièce sont des provinciaux, ce qui accroît encore la bouffonnerie car je connais peu de ridicules qui valent celui d'un provincial qui veut se faire plus dandy qu'un vrai Parisien.
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
CATHOS. Pour moi, j'ai un furieux tendre pour les hommes d'épée.
MAGDELON. Je les aime aussi ; mais je veux que l'esprit assaisonne la bravoure.
MASCARILLE. Te souvient-il, vicomte, de cette demi-lune, que nous emportâmes sur les ennemis du siège d'Arras?
JODELET. Que veux-tu dire avec ta demi-lune? C'était bien une lune toute entière.
MASCARILLE. Je pense que tu as raison.
JODELET. Il m'en doit bien souvenir, ma foi : j'y fus blessé à la jambe d'un coup de grenade, dont je porte encore les marques. Tâtez un peu, de grâce, vous sentirez quelque coup : c'était là.
CATHOS. Il est vrai que la cicatrice est grande.
MASCARILLE. Donnez-moi un peu votre main, et tâtez celui-ci : là, justement au derrière de la tête. Y êtes-vous?
MAGDELON. Oui, je sens quelque chose.
MASCARILLE. C'est un coup de mousquet que je reçus la dernière campagne que j'ai faite.
JODELET. Voici un autre coup qui me perça de part en part à l'attaque de Gravelines.
MASCARILLE (mettant la main sur le bouton de son haut-de-chausses). Je vais vous montrer une furieuse plaie.
MAGDELON. Il n'est pas nécessaire : nous le croyons, sans y regarder.
MASCARILLE. Ce sont des marques honorables, qui font voir ce qu'on est.
CATHOS. Nous ne doutons point de ce que vous êtes.
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DU CROISY
Seigneur La Grange!...
LA GRANGE
Quoi?
DU CROISY
Regardez-moi un peu sans rire.
LA GRANGE
Eh bien?
DU CROISY
Que dites-vous de notre visite? En êtes-vous fort satisfait?
LA GRANGE
A votre avis, avons-nous sujet de l'être tous deux?
DU CROISY
Pas tout à fait, à dire vrai.
LA GRANGE
Pour moi, je vous avoue que j'en suis tout scandalisé. A-t-on jamais vu, dites-moi, deux pecques provinciales faire plus les renchéries que celles-là, et deux hommes traités avec plus de mépris que nous? A peine ont-elles pu se résoudre à nous faire donner des sièges. Je n'ai jamais vu tant parler à l'oreille qu'elles ont fait entre elles, tant bâiller, tant se frotter les yeux et demander tant de fois : "Quelle heure est-il?" Ont-elle répondu que oui et non à tout ce que nous avons pu leur dire? Et ne m'avouerez-vous pas enfin que, quand nous aurions été les dernières personnes du monde, on ne pouvait nous faire pis qu'elles ont fait?
Acte I, scène première
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MASCARILLE. [...] Mais à propos, il faut que je vous dise un impromptu que je fis hier chez une duchesse de mes amies que je fus visiter ; car je suis diablement fort sur les impromptus.
CATHOS. L'impromptu est justement la pierre de touche de l'esprit.
MASCARILLE. Écoutez donc.
MAGDELON. Nous y sommes de toutes nos oreilles.
MASCARILLE. Oh ! oh ! je n'y prenais pas garde :
Tandis que, sans songer à mal, je vous regarde,
Votre œil en tapinois me dérobe mon cœur.
Au voleur, au voleur, au voleur, au voleur !
CATHOS. Ah ! Mon Dieu ! Voilà qui est poussé dans le dernier galant.
MASCARILLE. Tout ce que je fais a l'air cavalier ; cela ne sent point le pédant.
MAGDELON. Il en est éloigné de plus de deux mille lieues.
MASCARILLE. Avez-vous remarqué ce commencement : Oh, oh ? Voilà qui est extraordinaire : oh, oh ! Comme un homme qui s'avise tout d'un coup : oh, oh ! La surprise : oh, oh !
MAGDELON. Oui, je trouve ce oh, oh ! Admirable.

Scène 9
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MASCARILLE
Holà! porteurs, holà! Là, là, là, là, là , là. Je pense que ces marauds-là ont dessein de me briser à force de heurter contre les murailles et les pavés.
PREMIER PORTEUR
Dame! c'est que la porte est étroite. Vous avez voulu aussi que nous soyons entrés jusqu'ici.
MASCARILLE
Je le crois bien. Voudriez-vous, faquins, que j'exposasse l'embonpoint de mes plumes aux inclémences de la saison pluvieuse, et que j'allasse imprimer mes souliers en boue? Allez, ôtez votre chaise d'ici.
DEUXIEME PORTEUR
Payez-nous donc, s'il vous plaît, Monsieur.
MASCARILLE
Hem?
DEUXIEME PORTEUR
Je dis, Monsieur, que vous nous donniez de l'argent, s'il vous plaît.
MASCARILLE, lui donnant un soufflet.
Comment, coquin, demander de l'argent à une personne de ma qualité?
DEUXIEME PORTEUR
Est-ce ainsi qu'on paye les pauvres gens? Et votre qualité nous donne-t-elle à dîner?
MASCARILLE
Ah! ah! ah! je vous apprendrai à vous connaître. Ces canailles-là s'osent jouer à moi.
PREMIER PORTEUR, prenant un des bâtons de sa chaise.
Cà, payez-nous vitement.
MASCARILLE
Quoi?
PREMIER PORTEUR
Je dis que je veux avoir de l'argent tout à l'heure.
MASCARILLE
Il est raisonnable celui-là.
PREMIER PORTEUR
Vite donc!
MASCARILLE
Oui-da. Tu parles comme il faut toi; mais l'autre est un coquin qui ne sait ce qu'il dit. Tiens; es-tu content?
PREMIER PORTEUR
Non, je ne suis pas content; vous avez donné un soufflet à mon camarade, et... (Levant son bâton.)
MASCARILLE
Doucement. Tiens, voilà pour le soufflet. On obtient tout de moi quand on s'y prend de la bonne façon. Allez, venez me reprendre tantôt pour aller au Louvre, au petit coucher.
Acte I, scène 7
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GORGIBUS
Je pense qu'elles sont toutes folles toutes deux, et je ne puis rien comprendre à ce baragouin. Cathos, et vous Magdelon...

MAGDELON
Eh ! de grâce, mon père, défaites-vous de ces noms étranges, et nous appelez autrement.

GORGIBUS
Comment, ces noms étranges ! Ne sont-ce pas vos noms de baptême ?

MAGDELON
Mon Dieu, que vous êtes vulgaire ! Pour moi, un de mes étonnements, c'est que vous ayez pu faire une fille si spirituelle que moi.

Scène 4
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Vidéo de  Molière
MOLIÈRE – Variations sur les fêtes royales, par Michel Butor (Genève, 1991) Six cours, parfois coupés et de qualité sonore assez passable, donnés par Michel Butor à l’Université de Genève en 1991.
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