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3,6

sur 1516 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Deux gros soucis en ce qui me concerne à propos des Précieuses ridicules. La pièce est décevante, à cause d'une composition réalisée à la va-vite - du moins c'est ce qu'il semble. Et je ne vois carrément pas l'intérêt du sujet, qui m'énerve d'ailleurs énormément. Je vais bien sûr m'expliquer sur ces deux points.

Les Précieuses ridicules, une des premières pièces de Molière, fait partie de ces petites compositions en un acte fabriquées et destinées à compléter le programme plus ambitieux que sa troupe affichait, comme les autres troupes rivales, avec, entre autres, le répertoire de Corneille, de Rotrou, de Scudéry, etc., etc. Ces petites pièces avaient pour but de se démarquer, justement, du programme des autres troupes. Arrivé à Paris, Molière compte deux pièces en cinq actes à son actif : L'Étourdi et le Dépit amoureux. Il engage alors en 1659 Jodelet, comédien célébrissime spécialisé dans les rôles de valet se travestissant en maître, comptant sur l'aura de ce dernier pour attirer la foule. Ratage. Qu'à cela ne tienne, Molière a plus d'un tour dans son sac : il va donc utiliser Jodelet dans le rôle qui lui est habituel, Molière jouant lui-même son comparse Mascarille, valet également déguisé en maître, pour insérer ces deux personnages dans ce que Georges Forestier appelle une pochade, c'est-à-dire une petite pièce en un acte, plaisante et drôle, qui a tout pour satisfaire les personnes qui fréquentent les salons, qu'on appelle galants, et qui constituent le public de Molière.

C'est là que le bât blesse. Cette comédie vise, non pas les galants fréquentant les salons, mais ceux qui cherchent à leur ressembler mais qui n'ont ni les codes, ni les références, ni l'entregent pour faire partie de cette petite élite qui pratique largement l'entre-soi. Certes, on ne peut nier que la pièce soit drôle par moments. La naïveté des deux "fausses" galantes, Magdelon et Cathos, deux jeunes provinciales (il est bien connu encore aujourd'hui, et les media nous le serinent à longueur de temps, que les Provinciaux, constituant la majorité de la population française, sont des imbéciles qui ne sauraient se comparer aux Parisiens), les amène en effet à prononcer force inepties. Mais on s'aperçoit, au fur et à mesure du déroulé de la pièce, que les moqueries de Molière relèvent davantage de la méchanceté et du mépris pour des personnes qui, ma foi, pêchent par ignorance, multiplient effectivement les fautes de savoir-vivre, mais n'ont surtout jamais eu la chance d'être introduites dans les milieux comme il faut, accompagnées dans l'art de la galanterie, et se réfèrent - et c'est plutôt attendrissant les concernant - à des romans comme références ultimes. Certes, et c'est pourquoi nous ne pleurerons malgré tout pas trop sur elles, elles aussi se montrent méprisantes envers des personnes qui, selon leurs critères, ne méritent pas leur intérêt ; on peut donc ma foi rire de leurs bourdes parce qu'elles ne se montrent pas plus généreuses que les véritables galants. Mais quel excès d'élitisme détestable et de parisianisme insupportable ! Et, surtout, je ne vois pas le moindre intérêt à traiter ce sujet, si ce n'est, pour l'auteur, de flatter un public qui pouvait lui rapporter gros (ce qui s'est d'ailleurs confirmé).

Et la composition, la composition ! Je l'ai dit, ce fut une pièce vite emballée, pensée pour pallier certains problèmes de la troupe, et on peut comprendre qu'elle recèle par là certains défauts. Le rythme est un peu lent au début, mais on rit assez rapidement et la pièce s'emballe avec l'arrivée de Jodelet, le clou étant, à la scène IX, l'impromptu (un poème) qu'il déclame, d'une nullité rare, et commenté en sus par ses soins avec une finesse d'analyse toute particulière. Là, disons-le, c'est franchement drôle. L'arrivée de Mascarille par la suite tend à rendre le rythme déjà moins trépidant. Puis, à la scène XIII, c'est le drame : l'arrivée de du Croisy et de la Grange tombe comme un cheveu sur la soupe, c'est mal amené, et malgré les explications (pas claires du tout, il faut bien l'admettre) du stratagème de la Grange à la scène I, on ne comprend pas grand-chose à ce qu'il se passe, sinon que les deux "vrais" galants ont décidé de dévoiler l'identité des deux valets, Jodelet et Mascarille, qui se faisaient passer pour des nobles auprès de Magdelon et Cathos. On comprend mal pourquoi La Grange et du Croisy surgissent chez les jeunes filles comme deux diables de leur boîte, pour disparaître aussitôt, puis pour réapparaître avec la même célérité. Ça n'a strictement aucun sens. Quant à la fin, elle est bien vite expédiée, si bien qu'on en reste sur les fesses : tout ça pour ça ? Sans compter la morale de l'histoire, qui, si j'ai bien compris (mais peut-être que je surinterprète), voue Magdelon et Cathos au couvent pour l'éternité... Moralité : soyez bien nés et riches, et si ce n'est pas le cas, n'essayez surtout pas de vous hausser à la hauteur de l'élite : vous seriez ridicules.


Challenge Théâtre 2018-2019
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Une pièce de Molière très ( trop ?) courte. Deux jeunes filles de province prétendent se faire accepter du " Monde" parisien. Toujours d'actualité, les jeunes yeux qu'ils soient d'hier ou d'aujourd'hui sont attirés par ce qui brille.
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Ayant lu à l'école quelques scènes des précieuses ridicules, je me suis attardée sur la pièce de théâtre de Moliere.

J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce livre, le théâtre n'étant pas mon élément j'ai néanmoins essayer de faire un effort, tout en sachant que Moliere a le don d'écrire ses pièces afin de moquer certains personnages.

Ici les précieuses sont 2 cousines qui ne veulent rien savoir de ce que le père d'une des deux a décidé pour elles, elles préfèrent la vanité de ce monde et les arts du langage. Deux serviteurs vont servir de mascarades pour punir et se moquer de nos deux précieuses qui pensent avoir à faire à des gentilshommes qui vont leurs ouvrir les portes de Paris et de la bourgeoisie. Ironie du sort, le langage ayant séduit elles apprenent que ce ne sont que des valets et sont choquées de la supercherie.

Une histoire qui ne cesse d'être semblables à celle qu'on peut rencontrer de nos jours où le paraître prends le pas sur l'être et quoi de mieux pour se faire "mousser" que de palabrer pendant des heures et faire croire à tous que l'image que l'on donne est tout aussi bon ou intéressant que ce qu'on présente.
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J'ai bien du mal à me forger une opinion précise de cette pièce. "Les précieuses ridicules" me laisse plutôt de glace. Je n'ai pas eu l'impression de tout saisir, et puis la pièce était beaucoup trop courte (seulement 25 pages dans mon exemplaire) pour que les personnages puissent être bien approfondis. D'après moi, Molière aurait gagné à allonger cette pièce pour qu'on puisse mieux saisir le ridicule de ses personnages.
J'ai l'impression que c'est une pièce qu'on apprécie plus lorsqu'on la voit que lorsqu'on la lit.
Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Un classique que je n'ai pas apprécié au vu du comique qui a pris la poussière...
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Je l'ai lu au collège, une lecture imposée qui explique la note...
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je peize dans le game, l'institu de la calvisi ma déserné un trophé de l'homme le plus intéligent des 40 derniers minutes et j'en suis très fier surtous que depuit 3 mois je sais enfin manger avec les doigts, parsq'avant c'était dur. Merci la vie merci Patrick sebastien qui est je le rappelle une très chouette personne dans se monde comme il n'y en a peut.profiter de se que vous aimer et aussi panser à nourire le labradore après sa sieste
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Une pièce de Molière que je n'ai pas lue en classe comme le malade imaginaire ; au début, ce n'était pas tellement captivant, mais grâce aux petites expressions - si étranges pour une lectrice du XXIe siècle - mais drôles, qui font partie du langage des précieuses, je me suis finalement laissée prendre par cette pièce en un acte, bien que j'ai eu l'impression de suivre un match de tennis avec les notes de bas de pages, nombreuses mais nécessaires pour comprendre le français du XVIIe.
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