Double Je, tome 2

Dans ce second volume nous assistons au procès du meurtrier de Kotori. L'atmosphère dramatique de ce manga persiste entre la mère des jumelles qui devient folle et le sentiment d'injustice prégnant dans tout le livre. Nobara décide de se venger.

Nobara est prise au piège de son Double Je. Après que sa soeur jumelle a été assassinée alors qu'elles avaient échangé leurs identités, elle doit continuer à se faire passer pour Kotori, dans l'intérêt de leur mère déjà très éprouvée par la vie. Elle attend beaucoup du procès qui vient de débuter et prie pour que le tueur écope de la peine maximale : la mort.

La première partie de ce tome est atroce. Même si j'ai un peu de mal à croire, à la vue du crime commis, que la situation puisse basculer aussi facilement que radicalement, j'ai été prise aux tripes par le sentiment d'impuissance de Nobara, par sa rage et son désespoir.

Le problème, c'est qu'on s'éloigne de l'essence même du manga, ce fameux « double je ». Tout du long, on voit Nobara, la jumelle impulsive, virulente, audacieuse. Pas la Kotori calme et posée qu'elle est censée incarner, et pourtant personne ne s'interroge, personne ne doute. Comme si un élément aussi capital, aussi mis en scène dans le précédent volume, n'avait plus d'importance, tout au plus un intérêt secondaire.

Et surtout, il y a la deuxième partie. Celle qui suit le procès. J'aurais largement préféré que la mangaka s'attarde sur ce dernier, qu'elle développe davantage l'aspect juridique (et la dualité en Nobara) plutôt qu'elle rebondisse aussitôt avec une nouvelle sous-intrigue.

Autant j'adhère totalement à la position de la protagoniste, à sa volonté de se faire justice elle-même (comme elle dit, au pire, qu'est-ce qu'elle risque ?), autant je n'ai pas été séduite par le tournant pris par l'histoire.

Au début, j'ai même cru à un grossier heureux hasard, mais avec le recul, je me dis qu'il y a sûrement autre chose, une chose qui amènerait ce manga à tendre davantage vers le thriller que vers le drame qu'il semblait être à la base, mais je ne sais pas, ça me laisse… perplexe.

Je maintiens ma note pour le moment, néanmoins mon opinion risque fort d'évoluer en fonction de la suite des évènements. En bien ou en mal, mes prochaines chroniques le diront…
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Ce second tome est centré sur le procès. Par conséquent, le côté polar du roman est beaucoup plus présent dans ce tome (or je ne suis pas vraiment fan des polars). Malgré tout, les drames s'enchaînent toujours dans la vie de Nobara avec la tentative de suicide de sa mère et la dégradation de son état mental . le procès est lui aussi une épreuve pour Nobara et sa famille (enfin ce qu'il en reste) puisqu'elle se retrouve devant le meurtrier de sa soeur , qui en plus ne sera pas puni pour son crime . L'amertume et la colère de Nobara sont palpables et atteignent le lecteur. Nobara demeure d'ailleurs renfermée sur elle-même, à cause de son lourd secret qu'elle ne peut dévoiler à personne, et continue de ruminer sa rage, sa haine et sa rancoeur.
Je suis restée happée par l'histoire et j'ai hâte de voir la tournure que vont prendre les événements.

Ce tome 2 se concentre sur la détresse de Nobara qui, bien que forte, n'en traverse pas moins des moments difficiles, essentiellement parce que son secret l'enferme dans la solitude. Ainsi elle assiste, émue, au chagrin de ses propres amies : "Je suis vivante ! Je suis là devant vous !", brûle-t-elle de leur dire. de même, elle s'oblige à résister aux avances de son propre petit ami, Kuwa : comment les autres réagiraient-ils en voyant celui-ci sortir avec (officiellement) la jumelle de son ex décédée ? Et puis surtout, Nobara ne peut se confier à personne, ni à sa grand-mère et encore moins à sa mère suicidaire incapable de surmonter son propre chagrin.
Le procès, au lieu d'être un soulagement, est une épreuve de plus : il est douloureux d'avoir sous ses yeux le meurtrier de sa soeur... et d'entendre son avocat le défendre ! Car en réalité, les preuves de sa culpabilité ne sont pas irréfutables. Manabu Gotôda est-il le monstre que l'on prétend ? Nobara en est, elle, persuadée, et si la justice ne fait pas son travail, c'est la vengeance qui prendra le relais...
Certes la thématique de ce manga n'est pas gaie, mais l'auteur réussit la gageure de le rendre captivant malgré tout !
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J'ai été choquée, non pas par le geste (encore que) mais surtout par l'image et les circonstances dans lesquelles le personnage retrouve sa mère derrière la porte de sa chambre ... Je ne le recommande pas aux âmes sensibles !

Quant à comprendre pourquoi ces couvertures de romance pour une série où on rencontre des avocats, des policiers, des meurtriers ?... ça reste bien nébuleux. Un directeur de collection qui s'est cogné la tête contre un lampadaire, sans doute.
Quoi qu'il en soit, je suis contente d'avoir pu lire les cinq tomes à la suite parce que les lecteurs qui attendaient la parution du tome suivant devaient être au supplice. "Double je" est un bon thriller, avec des exagérations, mais beaucoup moins que dans le dernier tome de "Birdcage Castle". En lisant le second tome, je pensais à "Viol" de Joyce Carol Oates : la dénonciation du système judiciaire japonais correspond à celle du système judiciaire américain. Au final, dans les deux cas, ce sont les victimes qui sont jugées, punies, réduites au silence.
En tout cas, ce manga est un thriller, se lit comme un roman policier... avec certes la division en chapitres de mangas qui oblige à un apport régulier d'éléments dramatiques plus ou moins réalistes. Mais dans l'ensemble, ça se tient, c'est parfois poignant et on a envie de savoir le fin mot de l'histoire, qui a dû dérouter les personnes qui l'ont reçue pour la Saint-Valentin.
Si vous n'avez jamais lu de manga-polar (classé dans les shojos ^^) et que ça vous tente, n'hésitez pas.
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Si le premier tome nous permettait de faire connaissance avec Nobara et sa famille dysfonctionnelle, ce second tome taille dans le vif du sujet ! Résolument polar, ce tome fait la part belle à l'enquête sur le meurtre de Kotori, avec une belle critique sous-jacente du système judiciaire japonais ! le procès et son fonctionnement est passionnant à suivre et permet à la mangaka de lancer de nombreuses pistes de réflexion sur la notion de responsabilité, de justice et de rédemption...

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