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Excellent livre, il se dévore. Pour les lesbiennes, il est très rare de trouver des romans qui font de nous leurs héroïnes et qui peuvent se vanter d'être bien écrit. Celui-ci en fait partie, donc il me semble que c'est un incontournable. Pour ceux que cette caractéristiques du roman ne passionne pas, il a (bien heureusement) de nombreuses autres qualités. L'auteur nous plonge dans l'aristocratie de droite des années 60/70. C'est personnellement un univers que je ne connaissais pas du tout et qui ne touchait pas particulièrement ma sensibilité. Et pourtant, les héroïnes sont extrêmement attachantes, souvent manipulatrices au possible avec des valeurs aristocrates bien loin du commun. Ce livre m'a permis de me mettre à la place de ces femmes pour qui j'aurais eu "à priori" beaucoup de mépris. C'est un joli tour de force de l'auteur et Mai 68 envisagé par l'aristocratie est une découverte assez intéressante de mon point de vue. C'est extrêmement bien écrit. Je recommande.
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Les amies d'Héloïse est un très beau roman. Les héroïnes sont lesbiennes ? Et alors ? Il est avant tout question d'amour et d'acceptation de l'autre, et même si les familles se montrent exceptionnellement tolérantes (nous sommes dans l'Europe d'après guerre) assumer ses choix n'est pas toujours facile. le choix du roman par lettres permet de connaître le point de vue de chaque personnage. Point de traitrise comme dans Les liaisons dangereuses : chacune se livre à coeur ouvert.
Le prix Goncourt du premier roman est amplement mérité.
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Magnifique roman épistolaire. On suit avec plaisir l'évolution des quelques femmes, dont certaines lesbiennes. le tout dans un cadre d'après-guerre où il ne fallait surtout pas sortir du moule. On suit avec plaisir leur évolution, leur combat pour s'affirmer dans une société qui ne veut pas vraiment de ce genre de femmes. Une société ou la femme n'avait pas encore sa place, ni la jeunesse. Encore moins la jeunesse féminine aux moeurs peu commune. Une ode a la liberté, une belle leçon de morale, voilà ce qu'est ce livre.
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Que de thèmes abordés dans ce roman épistolaire !
L'amour d'abord, sain ou tumultueux, unique ou multiple, lesbien ou hétérosexuel,... L'éternelle question : peut-on aimer plus d'une fois ? En cela ce livre est une belle ode à la tolérance. Il montre que l'on n'aime pas tous pareil et qu'il est bien dur d'accorder ses violons avec l'être chéri.

Ensuite, quasi indissociable du premier, le deuil qui suit la perte de l'être aimé, que cela soit la vie ou la mort qui nous en sépare. Cet aspect du livre était un des plus émouvants.

J'ajouterai alors le thème de l'amitié, heureusement présente pour panser les troubles causés par le premier. Ce roman est composé de lettres entre amies et ce canal permet particulièrement bien de rendre compte de la connivence entre toutes ces femmes.
On pourrait également évoquer la maternité, le féminisme, mai 68...

Ce qui m'a plu dans ce livre, outre qu'il soit d'une grande richesse thématique, c'est qu'il n'est pas qu'une histoire d'amour. Il est « un » témoin de l'évolution des moeurs entre les années 60 et 70, une intéressante réflexion sur la femme, ses droits, ses besoins, ses désirs, ses entraves...je ne dis pas « le » témoin car l'on se cantonne tout de même à une frange très privilégiée de la population. Pas de place pour la plèbe : ça n'est pas une critique, c'est un parti pris.

Pour ne rien gâcher, le roman est truffé de délicieuses références culturelles françaises, grecques, latines et de tous horizons: une pépite en la matière !

J'ignore ce qu'a écrit d'autre cette Hélène (quel prénom beau et dramatique !) de Monferand, mais elle est définitivement à explorer !
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Contrairement à ce que suggère le résumé, les amours saphiques ne sont pas l'essentiel du roman. C'est une part importante, c'est indéniable, mais il est aussi beaucoup questions d'amitié et de famille. Les amies d'Héloïse est un roman épistolaire se déroulant sur une dizaine d'années, de 1964 à 1980 ; au début, Héloïse est une adolescente et, à la fin, elle est une femme que l'on pourrait qualifier d'accomplie. Au cours de l'été de ses quinze ans, la jeune fille tombe sous le charme d'une femme qui a le double de son âge. Mais ce n'est pas cela qui va l'arrêter et elle découvre les plaisirs charnels avec la dénommée Erika. de son côté, Claire, l'amie d'Héloïse, découvre aussi l'amour mais auprès de garçons de son âge. Eh oui, ce roman est un parfait exemple de diversité concernant ses protagonistes ! Si Héloïse et Claire s'écrivent régulièrement des lettres, c'est aussi le cas de Suzanne, Anne, Manuela, et nous découvrons aussi des pages du journal intime tenu par Erika, etc. Cette profusion de personnages, leurs différences (d'âge, de sexualité, de milieu quoiqu'il reste toujours assez aisé…), les supports (lettres ou journal), etc., permettent d'avoir un récit dynamique d'autant plus qu'il se passe beaucoup de choses dans Les amies d'Héloïse. Je me suis beaucoup attachée aux héroïnes d'Hélène de Monferrand, j'ai aimé suivre leurs parcours, les voir grandir et évoluer.
L'écriture m'a presque envoûtée ; oui, il n'est ici question que de vie quotidienne, de ses joies, de ses aléas, d'amour et d'amitié, mais la plume de l'autrice m'a clairement aidé à tomber sous le charme de ce roman. Sa plume dénote un certain milieu, riche, éduqué, qui correspond parfaitement aux femmes de son récit, mais elle a aussi quelque chose de chaleureux, qui crée une proximité avec les lecteurs et les lectrices. Cela fait que, même lorsqu'il y avait des passages difficiles, j'étais heureuse de lire ce livre. Bien sûr qu'apprécier les personnages ça aide mais, pour le coup, je pense sincèrement que c'est un ensemble – les personnages, l'écriture, l'histoire.

Pourquoi m'étendre plus sur ce roman ? C'est presque un coup de coeur ; j'ai suivi avec passion la vie d'Héloïse et de ses amies, j'ai aimé les voir évoluer, j'ai aimé que plein de sujets tels que l'amour, les amours libres, la famille, l'émancipation…, soient traités. Je me suis vraiment attachée aux héroïnes, j'ai partagé leurs joies et leurs malheurs, et j'ai aimé la fin. Je ne peux que vous conseiller ce roman, il est génial.
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Un excellent romain épistolaire.
Des histoires de femmes à l'époque de leur "libération". Je ne reviendrai pas sur la sexualité des héroïnes -homo ou hétéro- traitée avec une très grande finesse et qui a été commentée par les autres lecteurs.
J'ai vraiment apprécié le fait que l'engagement politique de ces dames ne soit pas un engagement de gauche: Héloïse est une aristocrate désargentée et protestante qui se rend chaque année à la messe commémorant la mort de Louis XVI, Clara est une pied-noir pour l'Algérie française. Elles sont à contre-courant de tout ce que j'ai pu lire sur cette période et m'ont montré que tout n'est pas noir ou blanc. un livre que je relis avec toujours le même plaisir, pour garder l'esprit ouvert.
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Un excellent roman par lettres. L'auteur a d'ailleurs obtenu le prix goncourt du meilleur roman pour cet ouvrage superbement bien écrit.
Une référence en matière de littérature lesbienne.
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Les amies d'Héloïse / Hélène de Montferrand
Un roman épistolaire de près de 450 pages, c'est bien long, et il est difficile de ne pas s'y répéter quand le sujet principal concerne principalement les relations saphiques en milieu bourgeois. Aucun romantisme dans ces lignes, peu de sentiments, mais beaucoup d'hypocrisie et des personnages peu attachants avides de bavardages.
Certes l'écriture est raffinée et le style élégant. Dès l'entame, on est fixé sur le contenu à venir des missives quand Claire écrit à son amie Héloïse : « J'aurai quinze ans dans une semaine, toi dans deux mois, et nous ne sommes encore ni couvertes de gloire ni couvertes d'amants. Il est temps de réagir. » Et elles vont échanger sur leurs études et sur leurs amants et amantes effectivement durant 450 pages. C'est Erika qui annonce la couleur à Suzanne : « Je ne peux même plus compter les filles qui sont passées dans mon lit, quelquefois même par deux à la fois… »
En fait il n'y a pas d'histoire à proprement parler et peu de sentiments sincères, mais plutôt des échanges assez plats entre bourgeoises qui vivent dans un entre-soi bien confortable. Libération sexuelle d'accord, mais quand cela tourne au sordide, je n'accroche pas.
En bref, il m'a tardé d'arriver au bout, ce qui est dommage lorsque l'on commence un livre !
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J'ai lu Les amies d'Héloïse après avoir lu Journal de Suzanne. À l'époque, je ne me suis pas beaucoup penchée sur l'âge des protagonistes - mineures. Quatorze ans pour Héloïse... en 1964...
Dix-sept ans aurait peut-être paru plus vraisemblable... mais j'écris ceci avec le recul de MeToo.
- mais quel âge avait la jeune héroïne de Françoise Mallet-Joris dans le Rempart des Béguines ? Je l'ai lu très jeune, celui-là, et l'ai trouvé très sombre... aussi sombre qu'un jour de pluie en Flandres. Et c'est un roman encore plus ancien.

J'avais aimé Journal de Suzanne, découvert par hasard, j'ai lu et j'ai aimé tous les romans d'Hélène de Monferrand, lus et relus. Et pourtant, je ne partageais pas toutes ses idées (notamment politiques.) Mais j'aimais son style. Elle avait le sens de l'histoire, et des sagas - elle aimait tout particulièrement Jeanne Galzy, l'autrice de la Surprise de vivre.
Malheureusement, la mort de son éditeur, la difficulté de trouver un nouvel éditeur, nous ont privé.es du tout dernier tome des chroniques d'Héloïse, (annoncé mais jamais publié), puis la mort de l'écrivain en février 2022.

C'était pourtant une oeuvre importante, au début des années 90, écrite par une femme, un écrivain à la plume classique, un roman mettant en scène des lesbiennes, (et leurs amies, mariées ou non...) des "femmes damnées" qui s'en sortent plutôt bien, et écrit pour des femmes.
Tout ne finissait pas "bien", il y avait quelques personnages sacrifiés...

Mais la belle Erika von Tauberg tirait son épingle du jeu...

Je me demande si ce livre pourrait encore être apprécié aujourd'hui...
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Je n'en fais pas vraiment la critique, mais il faut savoir que le point de vue des héroïnes de Monferrand est celui d'une jeunesse dorée issue des vieilles familles de la noblesse française et ouvertement revendiquées très très à droite de l'échiquier politique et que l'autrice partage des propos extrêmement réactionnaires qui m'ont personnellement fait passer du rire incrédule à la sueur froide plusieurs fois...
Et quand on sait que l'ouvrage a eu le Goncourt du premier roman à l'époque ça en dit long sur les mentalités du jury...
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