Bon, en elle-même, cette histoire se laisse lire, c'est écrit gros et ce n'est guère épais. On retrouve-là tous les fondamentaux moorcockiens, avec un héros troublé, à la moralité un peu fluctuante, un salopard vraiment salopard et la nunuche de service, belle, mystérieuse, mais finalement très tarte – Oui,
Moorcock est un peu un macho – Je venais de terminer la première oeuvre du Monsieur,
le cycle du Guerrier de Mars, écrite en 1963 et formant une pâle mais intéressante copie de ce qui s'était déjà fait sur le sujet. Là, on perd tout le côté épique des cycles précédents, pour une histoire assez linéaire qui nous montre un monde gelé, où les émotions des derniers humains semblent engourdies. le style de
Moorcock passe (ou pas), il n'est en tout cas pas au top ici. Par contre, on retrouve dans ce Navire des glaces les idées que l'on retrouvera plus tard dans la trilogie du Champion éternel et ce bon vieux Erekosë (qui souffre, lui aussi). Bref, c'est bien mais pas top! A lire durant un court trajet en train ou en avion.