L'histoire se déroule dans le Paris du 16ème siècle, sale et véritable coupe-gorge. On découvre Sybille, fille de Théophraste le Noir, médecin et alchimiste. La jeune fille, traumatisée par le massacre de la Saint-Barthélémy, auquel sa famille, pourtant catholique, a échappé de peu, vit recluse chez son père qu'on tente régulièrement de tuer. Parallèlement, on suit Jean de Moncel, commissaire au Châtelet, dans son enquête sur le meurtre de femmes amoureuses (prostituées).
Pendant la majeure partie du livre, rien ne semble indiquer que ces deux récits vont finir par se rejoindre, même si quelques indices sont semés ça et là. Quand enfin, les deux histoires se rejoignent, la conclusion est tellement rapide qu'elle nous laisse un peu sur notre faim.
L'
alchimie et ses mystères semblent plus un élément du décor historique que réellement utiles à la résolution de l'enquête.
Malgré cela, le contexte historique qui mêle petite et grande histoire (on croise au détour des pages quelques noms illustres) semble maîtrisé et l'histoire est prenante. On suit les protagonistes, aussi bien les personnages principaux que les seconds rôles, dans leurs aventures avec plaisir. C'est sans doute avec le même plaisir qu'on les retrouvera dans d'autres enquêtes.