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4,01

sur 1044 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais entendu tellement de bien de ce roman que je craignais un peu d'être déçue par ce livre. Et bien non, pas du tout : j'ai adoré Les suprêmes, un roman qui m'a fait passer par toutes sortes d'émotions.C'est avant tout une belle histoire d'amitié qui dure et qui se renforce au fil des années et des épreuves que traversent les trois femmes (d'abord des ados puis des grands-mères). C'est aussi l'histoire de la communauté noire à une période de grands changements dans une ville marquée par le racisme.De façon plus anecdotique, Les suprêmes m'a aussi permis d'en apprendre un peu plus sur les différents "courants" du protestantisme, ce qui aide à mieux comprendre les différents personnages en raison des différentes influences qu'elles ont subi depuis l'enfance.En résumé, j'ai passé un excellent moment : j'ai pleuré (des scènes vraiment poignantes dont je ne dirai pas plus pour ne pas gâcher le suspense), je me suis indignée (à cause du racisme, d'un mari volage), je me suis attendrie (des petits gestes de tendresse quotidienne particulièrement touchants) et surtout j'ai ri (l'auteur pousse le comique très loin mais c'est si bien préparé en amont que cela passe tout seul)
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Bon déjà, la quatrième de couverture ne mentionne que trois personnages principaux, alors qu'il y en a un quatrième : LA BOUFFE. Partout, tout le temps, un vrai supplice de savoir que ce poulet frit régulièrement évoqué, tout ce bacon, tous ces beignets ne sont que fiction et ne sortent pas du livre tout chauds sur une assiette. (J'ai du ouvrir un paquet de Tagada pour pouvoir continuer à lire à peu près sereinement)

À part ça, je me suis trouvée face à un petit bijou (et croyez-moi, je pèse mes mots). Les différents personnages sont purement et simplement géniaux – pleins de qualités, de défauts, de paradoxes … Humains, quoi. Vraiment, une réussite sur ce plan.
J'ai aussi aimé la construction du récit – les voix des trois Suprêmes se succèdent, dans le présent et dans le passé. Aucune indication en début de paragraphe sur le narrateur ; un peu déstabilisant au début mais, comme on apprend à connaître nos héroïnes, on finit par pouvoir deviner très rapidement de qui il est question – et c'est de toutes façons dit très explicitement au bout de quelques lignes.

Bref, je trouve toujours un peu compliqué de parler d'un livre que j'ai aimé, surtout quand je ne peux pas me réfugier derrière le prétexte de l'identification à un personnage (je ne suis pas quinquagénaire, et je n'ai pas un groupe d'amies soudées depuis le lycée) (je ne suis soudée qu'avec moi-même je crois, et franchement même ça, ça dépend des jours). Mais voilà, le fait est que j'ai adoré les Suprêmes ; en ouvrant le livre, j'étais quelque peu circonspecte – la beuh, les fantômes, la bombe meurtrie par la vie (c'est bon nous on a Loana, pas besoin de nous pondre un bouquin là-dessus). En fin de compte, j'ai réellement changé d'avis à la fin du premier chapitre – ça tombe bien, il parle directement des fantômes que voit Odette et des joints que fumait sa mère (ah ! la mère d'Odette ! Que serait le livre, sans elle et sa meilleure amie fantôme, qui n'est ni plus ni moins qu'Eleanor Roosevelt ?) ; bref, on est directement mis dans l'ambiance.

Alors voilà, si vous avez envie d'un voyage dans le temps de la fin des années 60 aux années 2000, de suivre une petite bande d'amis de toujours et de rire avec de gentilles langues de vipères, c'est 9,70 € chez votre libraire.
Lien : https://caramelsbouquinsetch..
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A la lecture du résumé, vous devez vous demander en quoi ce livre pendant bien ressembler à un roman « feel good » et je vous comprends tout à fait ! Tout cela tient principalement au ton utilisé par l'auteur et, surtout, au caractère bien trempé des Suprêmes.

Dans ce roman, on suit tantôt le point de vue d'Odette depuis le jour où elle croise le fantôme de sa mère, tantôt celui d'un narrateur omniscient qui suit l'ensemble des Suprêmes et leurs familles. Au fil du quotidien d'Odette, le lecteur rencontre son entourage et cela le mène à de nombreux flash-backs retraçant le passé de chacun depuis ce fameux été 1967 où les filles sont devenues inséparables.

Le roman est une très jolie histoire d'amour et d'amitié : les trois femmes ne cessent de se soutenir mutuellement, toute leur vie durant, malgré des caractères diamétralement opposés. La force de ce roman tient justement dans ses personnages dont la psychologie est profondément développée. On ne peut que s'attacher à ces trois femmes que la vie n'a pas épargnées et avoir envie de s'attabler avec elles, chez Earl, pour échanger les derniers potins. Il y a beaucoup d'humour et de bienveillance dans leurs histoires ainsi que pas mal de remise en question. Cela nous permet vraiment de suivre leur évolution que ce soit dans leurs relations avec les autres ou avec elles-mêmes.

Ce roman aborde également la période de la ségrégation raciale et la lutte pour les droits civiques. C'est un sujet qui m'intéresse grandement. J'ai toujours autant de mal à m'imaginer que les Blancs ont pu être aussi cons et rejeter de manière aussi abjecte toute une partie de la population uniquement en raison de sa couleur de peau, à une époque pas si lointaine [et dire que certains n'ont toujours pas fini de penser comme ça…]. Ce genre de roman est donc une très bonne piqûre de rappel pour mon pauvre petit esprit naïf [quoique ma naïveté a pris un sacré coup dernièrement].

Bref, j'ai vraiment adoré ce roman et je vous le conseille chaleureusement ! Il m'a fait pensé à un genre de Desperate Housewives avec des protagonistes afro-américaines dans l'Amérique des années 60-70 [mais beaucoup plus intelligent que la série à laquelle je fais référence].
Lien : http://www.maghily.be/2016/0..
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Un de mes romans de vacances. Je cherchais Americanah mais suis tombée sur celui-là et je ne suis pas déçue.
Une plume intéressante, les changements de narration au fil de livre sont originaux.
Ce livre est un petite perle. Il décrit avec légèreté la vie de ces trois femmes, Odette, Clarisse et Barbara Jean.
Certaines phrase, expressions sont tordantes et l'histoire est vraiment touchante.
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Dans l'Amérique profonde des années 60, trois jeunes filles noires que rien n'aurait dû rapprocher nouent une amitié profonde et indéfectible qui les unit encore cinquante ans après. Odette, la téméraire au grand coeur, converse parfois secrètement avec sa mère décédée, laquelle l'abreuve de ses bons conseils. Clarice, qui a renonçé à une grande carrière de pianiste pour épouser le plus bel homme de la ville, tente de fermer les yeux sur les nombreuses infidélités de son mari et se console en jouant les langues de vipère. Enfin, la trop belle Barbara Jean, qui attire tous les regards, tente d'oublier dans l'alcool les nombreux drames qui ont jalonné sa vie. Toutes les trois se réunissent chaque dimanche autour d'un bon repas « Chez Earl » pour partager grands malheurs et petits bonheurs, et vice-versa. Mais la mort de Big Earl, pilier de leur communauté, va tout bouleverser... Une très belle histoire d'amitié vraie, avec ses hauts et ses bas, l'union de trois fortes femmes contre les coups durs du destin, dans une ambiance qui évoque « La couleur des sentiments » et « Beignets de tomates vertes ». Drôle et profondément émouvant
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J'avais lu … dévoré même…avec grand plaisir le suivant l'été passé, j'ai lu celui ci, donc le 1er, cet été. Les deux livres étant relativement indépendants, la lecture inversée n'en est guère affectée.
Belle histoire de 3 femmes amies depuis l'enfance. Au stade de l'histoire elle sont dans la 60taine et racontent leurs vies, déboires et surtout leur amitié.
Lecture très agréable, qui rappelle un peu Fanny Flagg. Quelques touches d'humour pour apporter de la légèreté à des vies qui ne le sont pas. Et surtout, des personnages très attachants.
Je recommande vivement.?
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Le quartier noir d'une petite ville de l'Indiana, dans les années 60. Elles sont trois quinquagénaires, qu'on a toujours appelées « Les Suprêmes », en hommage aux chanteuses des années 70. Odette est née dans un sycomore, Clarice est le 1er enfant noir à être né dans un hôpital pour Blancs, et Barbara Jean sur un canapé dans la maison d'une inconnue.
Odette, solide femme rondelette, n'a pas la langue dans sa poche. Elle tient de sa mère la particularité de voir les morts et, d'ailleurs, elle discute régulièrement avec elle. Clarice, épouse un peu soumise et virtuose du piano, supporte patiemment les infidélités de son beau mari et gère malgré tout son régime de diabétique. Barbara Jean, superbe jeune fille, s'est liée d'amitié avec elles à l'âge de quinze ans, lors de la mort de son père. Clarice et Odette, obligées lors du décès d'apporter un plat cuisiné, ont senti le malaise de l'adolescente face à son beau-père, et l'ont prise sous leur aile.
Un récit fait d'anecdotes de la vie quotidienne, de retours en arrière et de souvenirs. Les trois femmes, accompagnées plus tard de leur mari respectif, se retrouvent tous les dimanches au restaurant de Big Real, où elles papotent en dégustant des nourritures bien grasses.
Il y a bien sûr un fond de racisme et de maltraitance, mais l'auteur ne s'y attarde pas et si c'est bien présent, il n'en fait pas la base de ce roman. La vraie base, c'est l'amitié indéfectible de ces trois femmes unies comme des soeurs qui traverse les années sans faiblir, et l'humour et la tendresse qui accompagnent leurs épreuves.
Voici donc une belle histoire, un beau roman un peu magique (vous verrez bien….) Mais n'hésitez pas à faire la connaissance de ces Suprêmes, qui valent bien les autres.
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Aah! Voilà enfin un livre qui correspond à mon goût pour les personnages attachants.
Les trois « Suprêmes », surnom donné aux héroïnes Odette, Clarice et Barbara Jean, m'ont fait rire... et pleurer !

Cela ne peut que faire penser à « The Help » (« La couleur des sentiments ») puisque cette histoire se passe dans une communauté noire américaine assez fermée, où il était encore impensable que noirs et blancs puissent se marier. A cheval entre les années 60-70 et nos jours, j'ai pris énormément de plaisir à suivre l'histoire de ce groupe d'amis et leur déboires (ou « boires » tout court pour certains).

Je pense bien qu'Odette est mon personnage coup de coeur de l'été. Drôle, tendre, terriblement autoritaire et aussi un peu loufoque, c'est son histoire que j'ai suivie le plus attentivement. Je conseille vivement ce roman !
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L'année commence vraiment Très bien niveau lecture, car il s'agit d'un énorme coup de coeur.

Je me doutais qu'il me plairait avant de le lire puisque j'ai entendu bien des fois dire qu'il est dans la même veine de « La couleur des sentiments », autre roman que j'aime énormément. Cependant, s'il y a des similitudes dans le thème, je ne dirai pas qu'ils se ressemblent tant que cela et je penses avoir encore plus adoré « Les suprêmes ».

On suit 3 femmes - toutes différentes et géniales à la fois - leur amitié fusionnelle, leurs histoires (elles ont toutes les trois un rôle central, et apportent chacune quelque chose à l'intrigue) et tous les personnages qui gravitent autour d'elles au sein de leur petite ville. J'ai trouvé les personnages vraiment bien travaillés et tous très chouettes !

L'auteur signe son 1er roman et c'est plutôt prometteur : c'est vraiment une superbe plume, un roman très bien écrit et surtout plein d'humour ! On rit du début à la fin, c'est vraiment – malgré les sujets pas toujours très joyeux qu'il traite – un roman très positif et cela fait du bien.

De plus, il se passe tellement de choses qu'on ne s'ennuie jamais et chaque passage apporte quelque chose. On a plus envie de lâcher ce livre et en même temps, on a envie de prendre son temps, tellement chaque chapitre est un régal.

L'histoire prends vie sous différents points de vue : parfois sous le regard de l'une des suprêmes, parfois un point de vue plus omniscient. J'aime beaucoup ce genre de narration permettant de nous sentir finalement proche de différents personnages à la fois.

Le roman alterne également entre présent et passé. Une autre narration à deux vitesses que j'aime beaucoup, nous permettant de mieux comprendre l'intrigue et les personnages au fur et à mesure.

Si la 4ème de couverture nous apprend que l'auteur est en fait violoncelliste professionnel, je ne m'attendais pas à ce que la musique est autant de place dans ce roman – ce qui a évidemment rajouté encore un petit plus à mon plaisir dans cette lecture. Clarisse joue en effet du piano et de nombreux passages y font référence, nous contant la place qu'elle a dans sa vie, son amour pour la musique, ce qu'elle lui procure (pouvoir être dans sa bulle, ne plus penser qu'à la musique, juste vivre l'instant présent)…

Un roman qui arrive donc à traiter de belle façon : l'amitié, les petits bonheurs de la vie ainsi que celui d'être avec ses proches, les priorités de la vie, de nombreuses scènes cocasses du « quotidien »… le tout sur fond d'une époque de ségrégation raciale entrainant bien souvent haine et violence envers les noirs, jusqu'à son abolition et la modernisation de ces quartiers.

C'est également un bel hymne à la vie.

Pour conclure, ce livre est vraiment superbe et a vraiment quelque chose de particulier. Je ne peux que vous le conseiller fortement !!
Lien : http://notecuivree.fr/2016/0..
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Quand j'ai commencé ma lecture je me suis dit "bon encore un livre qui raconte des malheurs et tout est surmonté grâce à l'amitié". C'est exactement ça mais avec le petit truc en plus qui fait que j'ai adoré cette lecture.
Je trouve les personnages très bien dévoloppés, avec beaucoup de nuances dans leur caractère respectif.
Ma préférence va pour Odette (je ne dois pas être la seule) mais tous les personnages (excepté une minorité) ont des bons côté et il y a beaucoup d'émotions à la lecture.
Même si ces 3 femmes ont des vies pas faciles j'ai eu envie d'être l'une des 3 pour avoir 2 amies comme elles ont.
L'écriture rend la lecture très agréable.
Je vais de ce pas voir si l'auteur a écrit d'autres ouvrages.
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