C’est la nuit de Noël. Un pauvre petit garçon atteint de la tuberculose se désespère de n’avoir pu applaudir le clown Boum Boum avant de mourir. Mais à minuit moins une, le clown entre dans la chambre de l’enfant… Et l’enfant meurt dans ses bras, le visage rayonnant de bonheur. Noël triste. La petite Paméla attendait le père Noël à genoux devant la cheminée. Sa maman n’allait pas tarder à rentrer. Elle avait tant de courses à faire. Paméla attendait. Elle attendait, elle attendait… Sa maman n’arrivait jamais… En sortant du grand magasin, ses bras chargés de jouets pour sa petite Paméla, elle n’avait pas vu le bus arriver et la percuter de plein fouet. Noël triste. James, six ans, vivait à Harlem, dans le quartier noir de New York. Pour Noël, il avait reçu le plus beau cadeau du monde : un costume de Superman. Alors James n’hésita pas. Une fois en costume, il enjamba le balcon et s’élança dans le vide à l’imitation de son héros. Noël triste.
Ulysse ne s’appelait pas Nobody. Ni Ulysse d’ailleurs. C’était son nom d’acteur. Le nom du personnage qu’il avait créé pour son one-man-show. Son pseudo. Sa marque. Nobody comme un slogan. En cette veille de Noël, Nobody avait droit à une heure d’antenne, de 23 heures à minuit, sur Radio Plus.
"Pour un artiste, l'important c'est d'être vu, d'occuper le devant de la scène. Comme disait Berlioz : "La critique, je ne la lis pas, je la mesure ! Au-delà de 25 centimètres, c'est forcément bon !"
Mais ça me fout en pétard de penser que tu avais un vrai talent et que tu l'as bousillé en faisant le zouave dans des trucs complètement débiles.
C'est comme ça que je gagne ma vie.
Dis plutôt que tu la perds à la gagner.