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Après un match mémorable, aux enjeux importants pour la partie adverse, Max est bouleversé et désemparé. Bien qu'il voulait perdre pour sauver la vie de son adversaire, le jeune homme, programmé pour tout gagner, a fini par l'emporter. Mais le voilà bien amer maintenant, ne sachant plus trop où il en est, d'autant que les ennuis s'accumulent : son père vient de mourir, son entraîneur arrêté, les comptes de son entreprise au rouge. Il n'a plus qu'une idée en tête, fuir ce monde et disparaître. Dans sa fuite, il s'arrête devant un magasin d'antiquités, subjugué par le match qui se joue à la télé. Un match opposant Pancho el Gantè à Lod Raver, en 1958, lors de la finale du Magnus. Lob, coupé, lifté, passing... le vendeur ne tarit pas d'éloges sur ces joueurs d'une autre époque où le spectacle, l'élégance et le style étaient de mise. Max n'a alors plus qu'une idée en tête : retrouver ce Pancho el Gantès...

Après un premier volet original et rythmé où l'on découvrait Max Winson, ce grand champion de tennis invaincu, ce second tome change radicalement de direction puisque l'on retrouve le jeune homme plus perdu que jamais, désireux d'échapper à ce qu'il est devenu. Sa rencontre avec le grand joueur el Gantès risque bien de le changer à jamais. Toujours aussi rythmé et prenant, alternant des temps forts et des temps faibles, ce second volet se révèle tout aussi surprenant. Jérémie Moreau dépeint les travers et dérives du sport, et par là même ceux de notre société actuelle (médias, enjeux économiques, performance...). La quête de Max, tout en tendresse et finesse, va peu à peu le transformer. Il découvre enfin le monde et aussi les relations humaines, qu'elles soient bienfaitrices, apaisantes ou décevantes. Graphiquement, le trait tout en rondeur et fluidité, le noir et blanc élégant, le découpage varié apportent souffle et vie.
Une quête initiatique vibrante et émouvante...
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Max, le retour...gagnant.

Ce géant aux pieds d'argile apparaît au faîte de ses questionnements existentiels.
À l'origine de l'exécution de son dernier adversaire en terre totalitaire.
Dévasté par la mort de son père.
Fortement contrarié par l'arrestation de son nouvel entraîneur.
Bref, le gamin et sa lucidité sont aux abonnés absents. Disparus des radars pour le plus grand malheur des médias toujours en mal d'audience facile.
Il aura pourtant suffi d'une rencontre pour réintégrer le monde des vivants.
Celle d'un ancien puriste autrefois admiré pour son élégance et son beau jeu, Pancho El Gantes.
Olé !

Max nous convie à une quête.
Sa quête.
Celle d'un homme-enfant totalement à la ramasse mais qui, à force de courage et d'abnégation, va se relever pour enfin dire « tu » au bonheur.

Un tome bien plus introspectif pour enfin focaliser sur l'essentiel.
Répondre à ses propres attentes sans prioriser celles des autres.
Intégrer une notion de plaisir indissociable d'un certain équilibre à défaut d'un équilibre certain.
Bref, notre Maxou va évoluer, grandir pour, enfin, aller se frotter à un monde dont il ignorait, il y a peu, tous les codes.

Toujours porté par un graphisme aussi épuré qu'enchanteur, « l'échange » vient clore un diptyque classé première série !

Balles neuves...
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Très beau second tome pour cette BD qui a vraiment été une belle surprise.
Dans cette suite, le propos change et explore de nouvelles questions et de nouveaux thèmes comme la transmission ou encore la détermination des différences entre le sport plaisir et le sport compétitif. Les questions de la surmédiatisation du sport et des sportifs ainsi que les profits qui en sont tirés dont il est question dans les deux tomes donnent froid dans le dos et sont, malheureusement, très proche de la réalité.
L'histoire est bien pensée, très belle, et le lit avec beaucoup de plaisir.
Je recommande cette BD avec beaucoup d'enthousiasme.
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Encore meilleure que le premier tome.
Max qui a fuit le monde de tennis et la pression qu'on lui imposait, retrouve le goût du beau jeu en enseignant à un jeune prometteur.
où l'on comprend que le tennis est plus qu'en jeu. C'est une conversation.

A lire. Série complète en 2 tomes.
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Enfin ! Enfin, j'ai pris le temps de lire le second tome de Max Winson, une série de bandes dessinées en deux volumes créée par Jérémie Moreau et dont j'avais déjà beaucoup aimé le premier tome, La Tyrannie.

Dans L'échange, nous retrouvons le champion de tennis imbattable, Max Winson, complétement perdu. Il n'assume pas son comportement lors du dernier match qu'il a remporté et les conséquences de sa victoire : (attention, spoiler) la mise à mort du vaincu. Il était pourtant parti au "combat" avec l'intention de perdre pour laisser la vie sauve à son adversaire, mais, programmé pour gagner depuis son enfance, il n'a pas réussi. Suite à cet évènement qui le bouleverse, il décide de fuir et de partir se cacher. Tout va trop vite pour lui, il ne supporte plus la pression médiatique mais aussi celle de son public, de ses fans. Un jour, alors qu'il regarde un écran de télévision - à travers la vitrine d'un magasin - qui diffuse un vieux match de tennis dans lequel s'affrontent deux anciens joueurs exceptionnels, il a une sorte de révélation. Il décide de partir à la recherche de l'un de ces deux grands champions : Pancho el Gantès. Après quelques péripéties, Pia, une journaliste, aide Max à atteindre son but. Il va découvrir une nouvelle façon de jouer au tennis et entrainer un jeune garçon très prometteur dont il apprendra beaucoup... Évidemment, tout ne se déroulera pas sans encombre, mais, je ne vais pas vous dire pourquoi, cela gâcherait probablement votre plaisir de lecture...

Dans ce second tome qui prend la forme d'une quête initiatique, nous retrouvons beaucoup d'émotions et d'intelligence. Max finit par avoir une prise de conscience, il devient adulte et arrive enfin à prendre ses propres décisions. Il prend sa vie en main. Cette série de Jérémie Moreau est à mon sens une vraie réussite. J'aime beaucoup les messages qu'elle fait passer, l'auteur y dénonce et critique la société actuelle ; l'influence négative que peuvent avoir les médias et leur course à l'audimat, coûte que coûte ; l'individualisme et la réussite à tout prix, même si pour cela il est nécessaire d'écraser des gens. J'aime aussi beaucoup les personnages, le style un peu rétro et le rythme très bien maitrisé qui nous tient en haleine. Les dessins sont plutôt agréables à regarder et bien mis en valeur par le noir et blanc. Voilà un diptyque à lire, même si le sport ne vous passionne pas !
Lien : http://desflaneriesetdesmots..
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Dans ce deuxième tome, le personnage gagne en maturité et surtout en intensité psychologique puisqu'il va être amené à s'interroger sur son passé, son avenir, son jeu de tennis… C'est finalement dans une quête de liberté qu'il va se lancer.
Beaucoup moins sombre que le premier tome, L'Echange se concentre plus sur la psychologie du personnage et le développement de sa personnalité. le personnage évolue de manière impressionnante entre le début et la fin de la saga : si on a d'abord l'impression qu'il n'a pas de personnalité, la fin du premier tome est décisive pour lui et renverse la situation de manière très surprenante !

J'ai beaucoup apprécié suivre l'évolution de ce personnage au fil de ces deux tomes. Je m'accroche rarement aux personnages de livres, mais j'ai eu ici beaucoup de peine à quitter Max Winson. Ce personnage m'a énormément touchée et j'ai été très sensible aux dessins comme aux épreuves auquel le tennisman devait faire face. Jérémie Moreau a su créer un personnage terriblement attachant et avec une profondeur psychologique incroyable sans pour autant tomber dans le pathos ou dans le cliché. Une très belle surprise, et même un gros coup de coeur que je ne peux que vous recommander.
Lien : http://ulostcontrol.blogspot..
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EXTRAIT: "Définitivement, Jérémie Moreau nous offre une belle histoire, au découpage juste parfait. Après avoir fait de Max un quasi monstre dans le tome 1, il vient l'humaniser en profondeur dans ce tome 2. En ramenant Max à l'essence du tennis, qu'il définit dès le titre de l'album: l'échange. "
Lien : https://chroniquesdelinvisib..
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"Il n'a jamais perdu un match de tennis. Il est numéro 1 mondial depuis 7 ans, terrifiant vainqueur à la mine mélancolique, l'idole d'un peuple biberonné à la réussite... Mesdames et messieurs nous recevons le grand Max Winson !"

Avec ces quelques mots tirés du tome 1 de la bande dessinée Max Winson, de Jérémie Moreau, nous voici plongés au coeur de l'intrigue! Sous ses traits d'adolescent gigantesque et avec son air naïf et débonnaire, Max est le meilleur joueur de tennis au monde. Son succès et sa popularité sont phénoménales. Cela ne viendrait à l'esprit de personne de rater un match où joue Max Winson! Pourtant, derrière la gloire, se cache une vie bien réglée et complètement déshumanisée. Formaté dès la naissance par un père tyrannique, Max ne connaît rien d'autre que le tennis. le terrain où il s'entraîne est sa chambre, et hormis les journalistes, il ne parle qu'à son recruteur et à son entraîneur. Mais les rouages de cette mécanique parfaitement huilée pourraient bien être perturbés par l'arrivée, dans sa vie, d'une jolie journaliste et d'un adversaire dont le sort est encore plus à plaindre.

Avec son trait si particulier, un noir et blanc épatant et une mise en page très efficace, Jérémie Moreau signe là une oeuvre, en deux tomes, remarquable. Si le premier tome est davantage porté sur les performances sur humaines de Max, le harcèlement psychologique qu'il subit et l'avidité de ses recruteurs, le second tome nous ouvre les portes du véritable Max! Sa désaliénation et sa remise en question sont touchantes et se traduisent en quelques cases et très peu de dialogue. Au contact d'un ancien champion de tennis et du petit garçon qu'il entraîne, Pedro, notre colosse aux pieds d'argiles apprend l'humilité, le respect de l'autre et surtout le partage.

Jérémie Moreau nous brosse, avec Max Winson, un portrait du sport sous tous ses angles. Glaçant et fascinant à la fois. La pression psychologique, la corruption sont des aspects bien réels mais l'auteur les dépasse et nous livre, au final, un bel hommage au sport et au tennis. Avec lui le tennis reprend son but initial celui de l'échange, au sens premier du terme, ou comment le sport peut-être un art, le jeu pour le jeu, et non plus une compétition.
Lien : http://rocambolivresque.blog..
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Cette suite et fin de Max Winson de Jeremie Moreau est très poétique. J'ai vraiment apprécié ce second volet plus émouvant que le premier volet. La fugue de Max, la découverte d'un autre tennis et la belle rencontre avec Pancho El Gantes et Pedro permettent à Max une belle remise en question.
A part, le dessin des personnages qui m'a moins séduit, les illustrations en noir et blanc renforcent le message de l'histoire.
Cette analogie entre un match de tennis et une conversation m'a conquise.
Une belle découverte ce dyptique, qui mérite d'être lu.
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Après une entrée remarquée dans le monde du neuvième art grâce à l'excellent « Singe de Hartlepool », Jérémie Moreau avait frappé un grand coup en solo en proposant la première partie de ce diptyque qui plonge le lecteur dans le monde du tennis. Ce premier volet invitait à découvrir l'incroyable histoire de Max Winson, un jeune homme de vingt-cinq ans qui n'a jamais perdu un seul match depuis le début de sa carrière professionnelle à l'âge de seize ans. Premier mondial incontesté, invaincu sur le circuit ATP et vainqueur de près de trente grands chelems d'affilés, le jeune homme est formaté depuis sa plus tendre enfance pour atteindre la perfection sur les courts de tennis. Au fil des pages, ce jeune homme qui vivait jusque-là dans une prison dorée, forcé de s'entraîner quotidiennement jusqu'à l'épuisement, découvre cependant qu'il y a également une vie en dehors des courts et que la sienne n'est pas forcément rose. S'il est indestructible une raquette à la main, le timide jeune homme voit son monde vaciller lorsqu'il échappe à l'emprise de ce père/entraîneur tyrannique qui a le mot victoire sur les lèvres jusqu'à son dernier souffle. Cette conclusion invite donc Max à délaisser la petite balle jaune et à trouver sa voie dans la véritable vie. Livré à lui-même, le garçon doit se construire et devenir un homme en dehors du tennis.

Après avoir livré une réflexion intelligente sur l'enfance volée des sportifs professionnels, Jérémie Moreau continue d'utiliser les travers du sport business et des médias pour inviter le lecteur à réfléchir sur la société et sur les rapports humains. À l'image du titre de ce second volume, Max ne cherche en effet plus à imposer son jeu à l'adversaire, mais à rechercher le plaisir de l'échange. Au passage, l'auteur livre une véritable déclaration d'amour au tennis d'antan, évoquant cette période où la beauté du sport n'avait pas encore été remplacée par le big business. Dès les premières caresses de balle d'El Gantès, l'amateur de tennis se laisse volontiers emporter par cette ode nostalgique à cette époque moins commerciale où le plaisir du jeu et la beauté du geste étaient plus souvent recherchés.

« le tennis est un art. C'est un art de l'échange. »

Je dois avouer que Jérémie Moreau est parvenu à me prendre à contrepied sur cet album. Je me satisfaisais en effet de cet excellent premier tome aux allures de one-shot et redoutait un peu que la qualité ne soit plus au rendez-vous de cette suite. L'auteur est cependant parvenu à encore hisser son niveau de jeu en proposant un personnage central beaucoup plus humain. Lui qui devait jusque-là laisser ses émotions au vestiaire, s'ouvre ici aux autres et découvre toute la richesse de l'échange et des relations humaines. Poussé à l'individualisme dès le plus jeune âge, le tennisman découvre un nouvel univers, complexe et riche en émotions.

Ce passage à l'âge adulte est à nouveau admirablement servi par le trait dynamique de l'auteur, qui opte pour un dessin en noir et blanc qui accompagne avec grande efficacité le jeu puissant et rapide de son héros. le choix des cadrages et le découpage éclair insufflent également un rythme haletant à cette première réalisation en solo qui se lit à grande vitesse et avec grand plaisir.

Un coup de coeur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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