Je suis assez déçue par ce deuxième tome qui ne correspond pas vraiment à ce que m'avait laissé espérer le précédent volume. L'héroïne, Frankie, n'est pas la jeune femme indépendante et combative qui apparaissait dans le premier tome : elle se révèle ici fragile, peu sûre d'elle, meurtrie par une enfance douloureuse. Par contre le héros, Matt, frise la perfection : solide et protecteur, non dénué d'humour et très sensible, plein de compréhension à l'égard des problèmes de sa belle.
Sauf que justement tous les problèmes relationnels de la belle (notamment sa phobie des hommes et de l'amour, ainsi que son peu d'intérêt pour les choses du sexe) se résolvent un peu trop vite. Il suffit d'un baiser pour tout effacer ou presque, et c'est à peine si elle éprouve une infime réticence avant de coucher avec son "prince charmant" ou d'abandonner son appartement pour emménager avec lui. Difficile d'y croire, en tout cas pour moi...
Comme dans le premier tome, j'ai trouvé qu'il y a beaucoup trop de grandes déclarations débordant de grands sentiments et d'analyses pseudo-psychologiques. En plus, les deux héros passent beaucoup de temps en introspection sur leurs sentiments, leurs angoisses, etc, ce qui donne parfois l'impression que l'histoire piétine un peu. Un autre aspect du récit qui m'a dérangée, c'est le dénouement qui est beaucoup trop rocambolesque pour rester crédible. En effet, Frankie se lance dans une grande déclaration d'amour à Mat tandis qu'elle immobilise d'une prise de judo un intrus qui s'était introduit dans l'appartement pour "reconquérir" de gré ou de force son ex, une amie du couple hébergée là. Non, franchement ?
L'entreprise des trois amies, qui occupaient une place importante dans le premier livre, est moins présente ici, ce que j'ai trouvé dommage car c'était un des aspects de l'histoire que j'avais préféré dans
Nuit blanche à Manhattan.