AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,41

sur 129 notes
5
20 avis
4
12 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Nous avions lu à peine quelques lignes à voix haute que mon fils de dix ans s'est exclamé : « Je crois que nous tenons notre coup de coeur de 2021 ! »

Avec La fleur perdue, Davide Morosinotto conforte en effet sa place dans le cercle le plus sélectif de nos auteurs chouchous, parmi les tout premiers. Je ne suis pas certaine d'avoir lu quelque chose d'aussi bon que son triptyque de romans reliés par le fil rouge du fleuve – le Mississippi pour le célèbre catalogue Walker & Dawn, la Neva pour L'éblouissante lumière des deux étoiles rouges et L'Amazone dans ce troisième tome. Ces trois romans brillent par la vivacité de la plume, la qualité d'une intrigue menée tambour battant, des personnages attachants, des dialogues délicieux, un décor historique restitué très finement sans que cela ne prenne le pas sur l'histoire et un vent d'aventure auquel il est tout simplement impossible de résister !

Si ces livres sont inoubliables, c'est aussi grâce à un travail graphique merveilleux : le premier roman faisait la part belle à des documents du début du 20ème siècle, extraits de catalogues, coupures de presse et photographies, le deuxième se lisait comme des cahiers d'enfants dûment annotés par un commissaire soviétique ; ce troisième volet, peut-être le plus inventif, fait littéralement s'entrechoquer texte et illustrations (photos via le lien ci-dessous)... Vous l'aurez compris, nous avons ici affaire à des livres hors-normes qu'il faut absolument avoir dans sa bibliothèque !

Grâce à La fleur perdue, nous avons donc passé ces derniers jours au Pérou, en cette année 1986 où les walkmans étaient à la pointe du progrès, en compagnie de Laila, fille d'un diplomate finlandais, et El Rato, mystérieux habitant de l'hôpital Santo Toribio de Lima où la jeune fille est hospitalisée. La découverte par les deux enfants d'un journal d'expédition, rédigé quarante ans auparavant par un médecin en quête d'une fleur miraculeuse, prend une dimension particulière lorsque Laila apprend qu'elle souffre d'un mal incurable. Et si cette fleur perdue au coeur de l'Amazonie pouvait la sauver ?

Nous voilà entraînés dans un voyage des Andes à la Selva amazonienne, ponctué d'incroyables péripéties et d'inoubliables expériences initiatiques. Par la magie des mots, ces pages nous transportent, cartes et images à l'appui, et nous donnent l'impression de grandir avec les protagonistes. Des personnages que nous avons adorés : débrouillards, courageux, généreux - et quel bagout ! Pendant la lecture, nous avons eu envie de retourner feuilleter les pages de l'album Histoires de Fleuves consacrées à l'Amazonie et nous nous sommes rendu compte que Davide Morosinotto avait puisé dans les mythes locaux – qu'il s'agisse de l'arbre esprit lupuna, des apachetas, de la légende des trois dauphins ou encore d'un fameux serpent…

Les 520 pages de ce roman-fleuve se lisent donc beaucoup trop vite et c'est le coeur serré que l'on voit irrémédiablement approcher le moment de débarquer. Que lire après ça ? Spontanément, mon fils ne voyait qu'une chose à faire : relire "Le célèbre catalogue". Et si ce cycle est présenté comme achevé, il n'abandonne pas l'espoir qu'un nouveau tome puisse paraître un jour, autour du Nil, pourquoi pas ?

Ode à l'amitié et à l'espoir, un livre réjouissant et émouvant : de ceux qui peuvent susciter la passion de lire !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
Commenter  J’apprécie          5913
Ah!!! J'avais été un peu déçue par le précédent opus de Morosinotto, "Les vous". Et bien là on renoue avec "Le célèbre catalogue Walker & Dawn" ou le génial "L'éblouissante lumières des deux étoiles rouges". Il faut dire qu'ils constituent tous trois une sorte de triptyque.
J'ai suivi avec bonheur les aventures de Laila et El Rato. Pas vraiment de temps mort au Pérou : à l'hôpital, le long du fleuve, au coeur de la jungle.
Autant être claire : des enfants de cet âge ne peuvent pas vivre de telles aventures, ils n'y auraient pas survécu longtemps. Et pourtant, qu'est-ce qu'on s'en fiche ! On s'attache aux personnages, on traverse le Pérou avec eux, on vibre à leurs côtés, on vit leurs espoirs, leurs déceptions...
Le style fluide, les éléments graphiques intégrés font tourner très vite les plus de 500 pages.
Il est bon cet auteur, il est bon !
Commenter  J’apprécie          170
Dernier roman de la trilogie de Davide Morosinotto consacrée à l'enfance et aux fleuves, romans qui se répondent mais peuvent être lus indépendamment les uns des autres et dont notre lecture commune est disponible via le lien.

Autant j'avais été agacée par le choix de l'éditeur de divulgâcher la fin du "Célèbre catalogue Walker and Dawn" dès la couverture, autant là, je me suis demandé jusqu'au bout le sort que Davide Morosinotto réserverait à Laila.
Et ne comptez pas sur moi pour vous le dire, car il faut absolument découvrir ce roman.

Davide Morosinotto vous invite à un voyage trépidant. Il manie à la perfection le suspense et l'utilisation de différents narrateurs. Tous ses choix sont pertinents : l'Amérique du Sud, loin de n'être qu'un décor, est presque un personnage à part entière ; les années 80 en appellent à votre nostalgie tout en étant rafraîchissantes (rappellez-vous, il n'y avait ni téléphone portable ni internet, le walkman était un sommet de technologie !). Et la maladie dont il dote sont héroïne fait un lien direct avec son goût pour la recherche graphique. Car "La fleur perdue du chaman de K" est paré de dessins, calligrammes et autres trouvailles particulièrement réjouissantes. Un très bel écrin pour une histoire touchante.
Un coup de coeur.

Merci à l'Ecole des loisirs de m'avoir permis de découvrir ce roman !
Lien : http://alombredugrandarbre.c..
Commenter  J’apprécie          112
C'est le 2e roman que je lis de cet auteur, après "L'éblouissante lumière des deux étoiles rouges", j'ai retrouvé ce qui fait l'originalité de cet écrivain, un énorme roman agrémenté de dessins, d'éléments graphiques (texte flouté, hachuré, en spirale etc...). Par certain côté, cela m'a fait penser au premier roman que j'ai lu dans ce style "Hugo Cabret".

Nous embarquons donc pour l'Amérique Latine dans les années 80. Nous allons suivre Laila, jeune fille de 12 ans à qui l'on a découvert une maladie grave. Parce qu'il n'y a pas de traitement, elle décide sur un coup de tête de s'enfuir à la recherche d'une mystérieuse fleur perdue, qui aurait les vertus de guérir toutes les maladies.

Les personnages sont attachants, même si je ne parviens pas à me dire que des enfants de 12 ans puissent réussir ce que Lalia et El Rato ont fait. Je ne suis peut-être pas assez aventureuse ?

Ce roman se dévore d'une traite et permet un voyage au coeur de la jungle amazonienne, des légendes et croyances de cette partie du monde.

Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est la volonté de l'auteur de nous faire ressentir des choses visuelles, à travers l'organisation de son texte. Dès les premières pages, certains mots sont ainsi flouté, répondant à la maladie de Laila, qui est en train de perdre la vue. Parfois, il n'y a qu'une seule phrase sur la page, d'autres fois les mots se mélangent, rendant le tout illisible.

Cela donne du rythme à la lecture, même si cela la complique aussi, comme lorsque j'ai du tourner et retourner le livre pour lire un texte en spirale et écrit en tout petit.

Nous apprenons à la fin de ce roman que Davide considère qu'il a réalisé une sorte de trilogie qui se clôture avec ce tome (Le Célèbre catalogue, L'éblouissante lumière et celui-ci). Évidemment, les trois oeuvres sont totalement indépendantes, mais pour lui elles forment un tout dans la volonté de proposer une oeuvre autour des mêmes thématiques et dans l'objet livre en lui-même.

Un beau roman original dans son graphisme et sa mise en page permettant une belle immersion dans l'histoire.

Je crois que je vais ajouter le Célèbre Catalogue à ma liste de livres à lire...maintenant !
Commenter  J’apprécie          110
Ce livre est vraiment extraordinaire, à la fois en tant qu'objet et pour son contenu. Un très gros coup de coeur pour cette aventure humaine belle et merveilleuse.
Davide Morosinotto sait décidément créer des personnages follement attachants et de grandes aventures !
Commenter  J’apprécie          90
A l'époque, j'avais adoré le Célèbre catalogue Walker & Dawn qui m'avait fait voyager de la Louisiane jusqu'à Chicago. Je ne m'étais pas vraiment soucié de savoir si Davide Morosinotto avait écrit d'autres livres, n'étant qu'un lecteur occasionnel de littérature jeunesse. Quelle fut donc ma surprise lorsque je suis tombé sur La fleur perdue du chaman de K en pile sur la table d'une librairie. Les couleurs vives de la couverture m'ont d'abord attirées, puis j'ai rapidement fait le lien avec l'auteur. de plus, la première page, nous vend le roman comme un incroyable voyage des Andes jusqu'à l'Amazonie ; et le moins que l'on puisse dire c'est que je n'ai pas été déçu !

Pérou, 1986. Laila, fille d'un diplomate finlandais, est admise à l'hôpital Santo Toribio de Lima. Là-bas, elle fait la connaissance d'El Rato, un mystérieux garçon de son âge et très rapidement se lie d'amitié avec lui. Les deux enfants font la découverte d'un journal d'expédition écrit quarante ans plus tôt par le docteur Clarke. Ce livre prend une toute autre dimension lorsque Laila apprend qu'elle souffre d'une maladie incurable qui va la rendre complètement aveugle. En effet, dans le journal du docteur, il est question d'une fleur perdue qui aurait des pouvoirs et des vertus insoupçonnés. C'est décidé, si cette fleur peut guérir Laila, il n'y a pas une minute à perdre, nos deux héros quittent l'hôpital et commence un incroyable voyage qui les mènera de Cuzco à la petite ville d'Iquitos en plein coeur de la Selva, la forêt amazonienne à la recherche de la fleur perdue du chaman de K...

Quel magnifique roman d'aventures, dans lequel on ne s'ennuie pas un instant ! Les rebondissements sont nombreux, les personnages attachants et l'amitié qui lie nos deux héros est très forte. Laila vient de la bonne société, fille de diplomate, elle a pris l'avion des centaines de fois, parle couramment trois langues alors qu'El Rato n'est qu'un simple enfant des rues, un "cholo" sans instruction. Pourtant les deux se complètent à merveille et ensemble ils peuvent déplacer des montagnes, "elle l'ouvrait au monde et lui l'aidait à y vivre sans danger".
Et que dire de la mise en page du livre qui est des plus originales, La fleur perdue du chaman de K n'est pas qu'un roman d'aventure, c'est un livre-objet, ludique et magnifique que l'on prend plaisir à lire et à parcourir !
Commenter  J’apprécie          70
Ouh, c'est du lourd ! Et dans tous les sens du terme. D'abord parce que le livre est costaud, 512 pages de bon papier, une brique à trimbaler (j'en parle d'ailleurs dans la BD du jour). Ensuite parce que les thèmes sont forts, que l'émotion emporte tout sur son passage, que ce texte est réfléchi, maitrisé, que la forme est spectaculaire. Bref, c'est une expérience de lecture fascinante qui met fin (si on en croit le mot de l'auteur à la fin du roman) à une drôle de trilogie amorcée avec le célèbre catalogue Walker & Dawn et poursuivie avec L'éblouissante lumière des deux étoiles rouges.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
Commenter  J’apprécie          50
Laïla, fille d'un diplomate finlandais, fait le rencontre d'El Rato à l'hôpital de Lima où la jeune fille vient passer des examens médicaux en raison de sa vue déclinante. Les deux enfants passent beaucoup de temps ensemble, cherchant à tromper l'ennuie en parcourant les couloirs de l'hôpital ; ils découvrent un vieux journal d'expédition qui parle d'une fleur rare aux vertus miraculeuses. Aussi lorsque le verdict tombe pour Laïla, ils décident de s'enfuir et de partir à la recherche de cette mystérieuse fleur du chaman de K..
Plongé dans le Pérou des années quatre-vingt où la situation politique est très instable et les dangers nombreux, encore plus pour les étrangers. L'amitié entre les deux enfants leur permet de surmonter les épreuves et de toujours trouver une porte de sortie. Si le danger peut se rencontrer à chaque coin de rue, c'est aussi le cas en ce qui concerne les bonnes rencontres. Laïla est attachante et attire la sympathie d'adultes bienveillants et prêts à lui venir en aide, l'encourageant dans son fol espoir plutôt que de la détourner de ses projets. Il y a toujours quelqu'un pour se joindre à leur périple et c'est en groupe qu'il arrive à la fin de ce voyage initiatique tellement riche humainement et culturellement.
Dans son troisième et dernier livre de la série ayant pour fil conducteur un fleuve, Davide Morosinotto nous entraîne dans les profondeurs de la forêt amazonienne dans une quête spirituelle qui amène une réflexion sur la mort et son évitement. Après le célèbre catalogue Walker & Dawn qui remontait le fleuve Mississippi, puis L'éblouissante lumière des deux étoiles rouges qui suivait le cour de la Neva, La fleur perdue du chaman de K. nous entraîne sur les bords de l'Amazone. Porté par des personnages attachants, le récit se fait à deux voix auxquelles viennent ponctuellement s'en ajouter d'autres. L'auteur a une fois de plus su créer un récit d'aventures exceptionnelles enrichies de la culture de tout un pays, de son histoire aussi et surtout de sa religion, le chamanisme.
Ce troisième livre est à l'image des précédents un magnifique objet à la mise en page originale qui dynamisme le récit et donne vie à l'histoire. Entre les esprits aux formes animales qui permettent d'identifier le personnage qui parle en ouverture de chapitre et les effets typographiques, cette collection est vraiment exceptionnelle. Même si j'ai plus de mal à la lecture de cette histoire notamment à cause des écriture parfois petite et le fait qu'il faille tourner l'ouvrage dans tous les sens, ça ne m'a pas empêché d'apprécié l'effet visuel.
Davide Morosinotto confirme son talent d'auteur en nous proposant un roman de grande qualité. La série n'en est pas une au sens premier du terme mais il a pourtant su lier les trois histoires par des crossover qui créent un effet de surprise bienvenu et fort apprécié par toute notre famille. A découvrir et faire découvrir!
Lien : https://sirthisandladythat.c..
Commenter  J’apprécie          50
Comment évoquer cette lecture bouleversante et hors du temps ? Bouleversante tout d'abord, parce qu'elle parle de Laila, jeune fille de 12 ans, atteinte d'une maladie orpheline la condamnant à perdre la vue, puis ses facultés cognitives et motrices. Bien qu'il s'agisse d'un roman jeunesse, le propos est dramatique. Hors du temps, en ce sens que deux enfants s'enfuient de l'hôpital afin de sillonner le Pérou et la forêt amazonienne à la recherche d'un chaman et d'une fleur rare susceptible de guérir Laila. Ce livre nous plonge dans une autre dimension, celle de la jungle. Pendant un peu plus de 500 pages, on accompagne ces enfants tels des aventuriers. On tremble avec eux, on prie pour qu'ils atteignent leur objectif, on a envie de croire au miracle et aux vertus thérapeutiques des plantes de l'Amazonie. Ce roman est une liane à laquelle s'accrocher pour se laisser porter. La couverture, les dessins et les jeux textuels sont la cerise sur le gâteau, ou bien la fleur de K...
Commenter  J’apprécie          40
Dans ce roman, on plonge dans une clinique neurologique à Lima dans les années 80. Laila y est hospitalisée car elle est atteinte d'une maladie dégénérative qui fait qu'elle va mourir dans quelques mois. Elle découvre par hasard le journal d'un vieux médecin de la clinique qui parle de la fleur perdue du chamane de k, qui pourrait la guérir. Elle part alors à la recherche de cette fameuse plante, accompagnée par son ami El rato.

L'auteur nous offre ici le dernier tome de la trilogie fleuve avec "Le célèbre catalogue Walker & Down" et "L'éblouissante lumière de deux étoiles rouges". J'ai eu un gros coup de coeur pour ce récit d'aventures qui nous emmène dans les vieilles légendes de Lima et pour l'objet livre en lui-même, un véritable bijou où les illustrations contribuent à la magie du texte (mystère du chamanisme et caractères floutés pour illustrer la dégradation de la vue de Laila).

A lire absolument!
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (287) Voir plus



Quiz Voir plus

Littérature jeunesse

Comment s'appelle le héros créé par Neil Gailman ?

Somebody Owens
Dead Owens
Nobody Owens
Baby Owens

10 questions
1528 lecteurs ont répondu
Thèmes : jeunesse , littérature jeunesse , enfantsCréer un quiz sur ce livre

{* *}