AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,54

sur 25 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Club N°56 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
------------------------------------

C'est un quasi documentaire sur la trajectoire du Parrain sicilien et sur sa spirale de violence et de pouvoir que l'on a entre les mains.

Les dessins et couleurs volontairement ternes, accroissent les ambiances mortifères du récit.

Wild57
------------------------------------

Malgré le sujet et la violence inhérente à ce milieu et l'abjection qu'elle soulève, je dois admettre avoir été cueilli par l'efficacité de l'album.

J'aime beaucoup l'âpreté du dessin associé à une coloration simple et adaptée (?).

Le scénario fait le minimum syndical mais on apprend des choses.

Benoit
------------------------------------

Difficile de parler d'une belle réussite pour une BD dont les personnages et les faits sont aussi violents et immoraux que réels.

C'est factuel, cru, sombre, sans concession et très efficace.

JF
------------------------------------

Bon livre historique sur un "patron".

JH
------------------------------------

Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          330
Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée le Fauve de Corleone.
Salvatore "Totò u curtu" Riina, était connu sous le pseudonyme de la Belva (Le Fauve).
Nous allons suivre sa vie des champs, de Corleone au sortir de la guerre, son impitoyable ascension au sein de la mafia sicilienne jusqu'à l'attentat en 92 contre le juge Falcone et le procès hors-norme qui le condamna définitivement.
C'est le récit de l'ascension du mal, dans un monde pétri de valeurs morales.
Le Fauve de Corleone est une bande dessinée qui nous emmène dans un monde que je ne connais pas du tout : celui de la mafia sicilienne.
J'avoue que je ne me souviens pas plus que ça de l'attentat en 1992 contre le juge Falcone.
J'ai des lacunes dans certains domaines, ou faits divers.
J'ai donc découvert comment un enfant, paysan, avait pu faire une telle ascension et c'est fascinant. J'ai eu l'impression de lire un roman graphique, pas une histoire vraie, tellement un tel parcours m'a étonné.
Les dessins sont à la fois simples et précis ; la colorisation parfaite.
Le scénario est très bien conçu.
Je ne me suis pas réellement attaché aux personnages mais cela ne m'a pas dérangé.
Le Fauve de Corleone est une très bonne surprise que je vous invite à découvrir et note quatre étoiles :)
Commenter  J’apprécie          240
À l'heure de la fin, Toto Riina est face à sa conscience. Cette dernière retrace les grandes lignes de celui qui passa de simple paysan au plus dangereux des parrains de la Cosa Nostra, alias le fauve ! 

Fans d'action passez votre chemin car en choisissant de faire parler le truand face à ce qu'il aurait pu devenir, Jean David Morvan a choisi plutôt le tracé du documentaire. Ce qui n'est pas plus mal car cela permet de retracer les faits au mieux, d'être au plus proche de la réalité sans ajouter d'inutiles effets hollywoodiens. C'est une véritable immersion dans l'engrenage du mal. Les diverses actions dont plus d'une centaine de meurtres commandités font froid dans le dos ! 
Pour la partie graphique, Facundo Percio est assisté par Facundo Teyo et Vladimiro Merino. Les traits sont épais, les couleurs sombres et choisies au gré des lieux pour coller à l'ambiance meurtrière. 
Commenter  J’apprécie          90
Amateurs du Parrain qui en êtes arrivés à cet ouvrage parce que le titre vous rappelait bien évidemment Vito Corleone, passez votre chemin. Ou plutôt si ! Venez faire un tour ici sur l'île de Sicile, territoire bien plus dangereux que les gratte-ciels de New-York. Venez découvrir le berceau de la vraie mafia, cette Cosa Nostra qui s'est ensuite exportée de l'autre côté de l'Atlantique.

Si l'histoire de ce livre commence aussi dans la fin des années 40, elle hanta surtout les années 70 et 80 et perdura même jusqu'en 2017 ramenant ces évènements beaucoup plus proches de nous, leur donnant soudain un vif éclat de réalité et chassant surtout du même coup le charme suranné des films de gangster.

La faute aussi au personnage principal : Totò Riina dit “la belva”, le fauve.
Ici, point de Michael Corleone, gangster racé, charismatique, au grand code moral malgré sa haute position dans le crime organisé. Nous voilà face à un homme tout aussi intelligent mais beaucoup plus sauvage, animal. Qui n'est monté dans les échelons de la Cosa Nostra qu'à coup de révolver, fusils et autres façons de tuer son prochain et ses concurrents, balisant son ascension d'une trainée de sang. Il déclencha ou participa à deux guerres gangs. Il eut la peau de trois juges. On lui attribue plus de 150 meurtres dont une quarantaine de sa main. Et tout ça... n'est que pure réalité !

Jean-David Morvan n'a depuis longtemps plus rien à prouver dans maîtrise du scénario mais il trouve ici une belle manière d'aborder le biopic. En effet, c'est par le biais d'une conversation entre Riina le criminel au crépuscule de sa vie condamné à perpétuité et le simple paysan qu'il aurait pu être que Morvan nous raconte l'histoire de cet affranchi qui a régné sur la Sicile mafieuse et fait trembler tout l'île. Cette méthode permet d'avancer dans le récit ou plutôt replonger dans la mémoire et le passé sans trop d'artificialité et même apportant du dynamisme à un exercice trop souvent lourd et linéaire, tout en se permettant des mises en scène ou des textes plus didactiques parfois bienvenues.

On peut louer aussi un très bon travail du côté de Facundo Percio et ses assistants dont le dessin et la mise en couleur sont plus que maîtrisés et collent bien aux personnages et à l'ambiance qu'ils retranscrivent. J'ai juste cherché un sens dans l'alternance des couleurs, pensant que derrière se cachait une certaine logique mais je n'ai rien trouvé (peut-être suis-je passé à côté).

Juste un petit souci à déplorer mais qui est très courant dans ce genre de récit, d'autant plus que ce dernier s'étale sur plus de cinquante ans : on a affaire à beaucoup de protagonistes et il est parfois difficile de se rappeler qui est qui et même à qui appartient ce visage mais dans la majorité du temps, ça ne constitue pas un frein à la compréhension de l'album.

C'est donc un nouveau pan (et pourtant la plus ancienne) de l'histoire de la mafia qui s'est ouvert à moi via cet album, quittant les poncifs états-uniens pour découvrir le berceau de ce monde parallèle longtemps et toujours fantasmé mais à la réalité bien plus sordide comme nous le rappelle l'aventure sanglante de Totò Riina, le fauve de Corleone.

Et un grand merci à Delcourt et Babelio pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          60
Le destin était tout tracé pour Salvatore Riina. Travailler la terre dans le village de Corleone, en Sicile, comme son père... Mais ce destin, Toto u curtu (surnommé ainsi pour sa petite taille) n'en voulait pas. La mort de son frère et de son père en 1943 sera le point de bascule. 
C'est dans un dialogue entre celui qu'il est devenu et celui qu'il aurait dû devenir que JD Morvan nous raconte la vie de l'un des plus célèbres parrains de la cosa nostra, la mafia sicilienne. C'est une immersion dans les mécanismes du mal qui fait froid dans le dos. Impitoyable, froid, machiavélique, Salvatore devient La belva (la bête). 
Comme en 2020 dans "Les croix de bois" ou en 2021 dans "La ferme de l'enfant-loup" (avec JD Morvan toujours), Facundo Percio, assisté de Facundo Teyo et Vladimiro Merino, assure une partie graphique de haute volée. J'ai retrouvé avec plaisir son trait noir, épais, avec l'utilisation d'un spectre restreint de couleurs, le jaune, le gris, le bleu, le rouge au gré des lieux et des ambiances.
C'est encore un excellent récit historique que nous offre JD Morvan. Et comme la partie graphique est à la hauteur, on peut foncer les yeux fermés sur "Le fauve de Corleone".
Commenter  J’apprécie          40
Cette bande dessinée tire son nom de “La Belva”, le fauve : le surnom de Salvatore "Totò u curtu" Riina, un parrain de la mafia sicilienne, dont le parcours est ici retracé, du drame fondateur de son enfance jusqu'à sa fin de vie derrière les barreaux.

Comme un film de Scorsese, mais basé sur des faits documentés, on suit l'ascension et l'arrestation d'une figure montante et brutale de la Cosa Nostra. Celui qui n'était qu'un paysan de Corleone va se frotter aux familles mafieuses de Palerme. Règlements de compte et trafics s'enchaînent, dans des proportions qui défient l'imagination.

L'occasion de toucher de près un milieu où règne le secret, la violence et la vengeance. JD Morvan choisit de placer son personnage face à lui-même, dans une introspection qui le confronte aux faits.

Les dessins sont peu communs en bande dessinée, avec un traitement essentiellement au fusain et une palette très restreinte de couleurs. Pas toujours évident de suivre et reconnaître toute la galerie de personnages de la Cosa Nostra et leurs ennemis, et j'avoue parfois être revenu quelques pages en arrière.

Je remercie les éditions Delcourt et Babelio pour cette découverte lors d'une opération masse critique.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Irena

Comment se nomme le parti d’Hitler ?

Le parti nationaliste
Le parti nazi
Le parti socialiste

13 questions
43 lecteurs ont répondu
Thème : Irena, tome 1 : Le ghetto (BD) de Jean-David MorvanCréer un quiz sur ce livre

{* *}