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Club N°56 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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C'est un quasi documentaire sur la trajectoire du Parrain sicilien et sur sa spirale de violence et de pouvoir que l'on a entre les mains.

Les dessins et couleurs volontairement ternes, accroissent les ambiances mortifères du récit.

Wild57
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Malgré le sujet et la violence inhérente à ce milieu et l'abjection qu'elle soulève, je dois admettre avoir été cueilli par l'efficacité de l'album.

J'aime beaucoup l'âpreté du dessin associé à une coloration simple et adaptée (?).

Le scénario fait le minimum syndical mais on apprend des choses.

Benoit
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Difficile de parler d'une belle réussite pour une BD dont les personnages et les faits sont aussi violents et immoraux que réels.

C'est factuel, cru, sombre, sans concession et très efficace.

JF
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Bon livre historique sur un "patron".

JH
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée le Fauve de Corleone.
Salvatore "Totò u curtu" Riina, était connu sous le pseudonyme de la Belva (Le Fauve).
Nous allons suivre sa vie des champs, de Corleone au sortir de la guerre, son impitoyable ascension au sein de la mafia sicilienne jusqu'à l'attentat en 92 contre le juge Falcone et le procès hors-norme qui le condamna définitivement.
C'est le récit de l'ascension du mal, dans un monde pétri de valeurs morales.
Le Fauve de Corleone est une bande dessinée qui nous emmène dans un monde que je ne connais pas du tout : celui de la mafia sicilienne.
J'avoue que je ne me souviens pas plus que ça de l'attentat en 1992 contre le juge Falcone.
J'ai des lacunes dans certains domaines, ou faits divers.
J'ai donc découvert comment un enfant, paysan, avait pu faire une telle ascension et c'est fascinant. J'ai eu l'impression de lire un roman graphique, pas une histoire vraie, tellement un tel parcours m'a étonné.
Les dessins sont à la fois simples et précis ; la colorisation parfaite.
Le scénario est très bien conçu.
Je ne me suis pas réellement attaché aux personnages mais cela ne m'a pas dérangé.
Le Fauve de Corleone est une très bonne surprise que je vous invite à découvrir et note quatre étoiles :)
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Alors que sa fin approche, Salvatore Riina doit fait face à sa conscience, personnifié par celui qu'il serait devenu si n'avait pas été le pire parrain de la mafia sicilienne.
J'avais vu le film le traitre qui revenait sur la vie de Tommaso Buscetta, celui dont le témoignage a fait tomber la Cosa Nostra. Voir à travers cet album le parcours de son pire ennemi, Salvatore Riina permet de mieux saisir tout l'aspect tentaculaire de l'organisation criminelle. le destin du fauve de Corleone est fascinant. Partant du bas de l'échelle sociale, il va se hisser jusqu'au sommet de la mafia. Ces rancunes et sa paranoïa vont finir par causer sa perte, surtout après l'assassinat du juge Falcone, qui va choquer l'opinion publique italienne.
Côté dessins, le coup de crayon de Facundo Percio est vraiment agréable et précis. Il arrive à donner vie à ses personnages avec un trait simple, mais d'une grande précision. La colorisation est aussi très réussie, appuyant les ambiances voulues par un changement de couleur dominante.
Un album d'une grande réussite tant visuellement que grâce à un récit prenant.
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À l'heure de la fin, Toto Riina est face à sa conscience. Cette dernière retrace les grandes lignes de celui qui passa de simple paysan au plus dangereux des parrains de la Cosa Nostra, alias le fauve ! 

Fans d'action passez votre chemin car en choisissant de faire parler le truand face à ce qu'il aurait pu devenir, Jean David Morvan a choisi plutôt le tracé du documentaire. Ce qui n'est pas plus mal car cela permet de retracer les faits au mieux, d'être au plus proche de la réalité sans ajouter d'inutiles effets hollywoodiens. C'est une véritable immersion dans l'engrenage du mal. Les diverses actions dont plus d'une centaine de meurtres commandités font froid dans le dos ! 
Pour la partie graphique, Facundo Percio est assisté par Facundo Teyo et Vladimiro Merino. Les traits sont épais, les couleurs sombres et choisies au gré des lieux pour coller à l'ambiance meurtrière. 
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Corleone, Sicile, septembre 1943. En rentrant du champs avec son père et ses frères, Salvatore aperçoit un objet brillant dans la terre, un obus allemand. La guerre vient de se terminer et le camp allemand s'est levé après les combats contre les alliés. le père ramasse l'obus dans l'espoir d'en vendre quelques parties, sur le chemin du retour Salvatore est pris à partie par des gamins de son âge se moquant de sa taille "Toto u curtu". Loin de se laisser faire il rebrousse chemin pour en découdre avec le chef de la bande. Mais le drame survient rapidement, l'obus glisse et explose près de la maison des Riina.
Ce gamin de la campagne sicilienne, fils de génération de paysan, surnommé le fauve pour sa férocité face à un ennemi, devient le capo de la Cosa Nostra dans les années 70. Cette BD retrace sa vie, de son enfance à Corleone à cette prison de haute sécurité ; plus de cent fois meurtrier, à l'initiative d'une guerre sanglante avec les autres familles mafieuses, mais surtout celui qui osa s'en prendre à des juges, Salvatore Riina refusa de se laisser marcher sur les pieds mais a voulu aller bien trop loin. Ce gamin qui aurait pu prendre un autre chemin, certes de dur labeur mais un chemin honnête, a préféré intégrer la mafia.
Cet album est un bijou, on y découvre la vie rurale de l'époque, la voie que la plupart des jeunes garçons prennent, de gré ou de force, pour se sortir de la misère, les alliances pour gagner toujours plus d'argent. C'est un documentaire graphique sombre, on entre dans la tête de Riina pour en comprendre d'où vient cette violence, ce besoin de se venger du monde entier. Fascinant, le scénario alterne entre des moments en prison où Riina fait face à ce qu'il aurait pu devenir et des faits réels, à faire froid dans le dos.
La Belva di Corleone, parrain de Cosa Nostra, mort en 2017, n'a pas fini de faire parler de lui. Même mort, son ascension rapide dans l'une des mafias les plus actives, reste incroyable.

Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Amateurs du Parrain qui en êtes arrivés à cet ouvrage parce que le titre vous rappelait bien évidemment Vito Corleone, passez votre chemin. Ou plutôt si ! Venez faire un tour ici sur l'île de Sicile, territoire bien plus dangereux que les gratte-ciels de New-York. Venez découvrir le berceau de la vraie mafia, cette Cosa Nostra qui s'est ensuite exportée de l'autre côté de l'Atlantique.

Si l'histoire de ce livre commence aussi dans la fin des années 40, elle hanta surtout les années 70 et 80 et perdura même jusqu'en 2017 ramenant ces évènements beaucoup plus proches de nous, leur donnant soudain un vif éclat de réalité et chassant surtout du même coup le charme suranné des films de gangster.

La faute aussi au personnage principal : Totò Riina dit “la belva”, le fauve.
Ici, point de Michael Corleone, gangster racé, charismatique, au grand code moral malgré sa haute position dans le crime organisé. Nous voilà face à un homme tout aussi intelligent mais beaucoup plus sauvage, animal. Qui n'est monté dans les échelons de la Cosa Nostra qu'à coup de révolver, fusils et autres façons de tuer son prochain et ses concurrents, balisant son ascension d'une trainée de sang. Il déclencha ou participa à deux guerres gangs. Il eut la peau de trois juges. On lui attribue plus de 150 meurtres dont une quarantaine de sa main. Et tout ça... n'est que pure réalité !

Jean-David Morvan n'a depuis longtemps plus rien à prouver dans maîtrise du scénario mais il trouve ici une belle manière d'aborder le biopic. En effet, c'est par le biais d'une conversation entre Riina le criminel au crépuscule de sa vie condamné à perpétuité et le simple paysan qu'il aurait pu être que Morvan nous raconte l'histoire de cet affranchi qui a régné sur la Sicile mafieuse et fait trembler tout l'île. Cette méthode permet d'avancer dans le récit ou plutôt replonger dans la mémoire et le passé sans trop d'artificialité et même apportant du dynamisme à un exercice trop souvent lourd et linéaire, tout en se permettant des mises en scène ou des textes plus didactiques parfois bienvenues.

On peut louer aussi un très bon travail du côté de Facundo Percio et ses assistants dont le dessin et la mise en couleur sont plus que maîtrisés et collent bien aux personnages et à l'ambiance qu'ils retranscrivent. J'ai juste cherché un sens dans l'alternance des couleurs, pensant que derrière se cachait une certaine logique mais je n'ai rien trouvé (peut-être suis-je passé à côté).

Juste un petit souci à déplorer mais qui est très courant dans ce genre de récit, d'autant plus que ce dernier s'étale sur plus de cinquante ans : on a affaire à beaucoup de protagonistes et il est parfois difficile de se rappeler qui est qui et même à qui appartient ce visage mais dans la majorité du temps, ça ne constitue pas un frein à la compréhension de l'album.

C'est donc un nouveau pan (et pourtant la plus ancienne) de l'histoire de la mafia qui s'est ouvert à moi via cet album, quittant les poncifs états-uniens pour découvrir le berceau de ce monde parallèle longtemps et toujours fantasmé mais à la réalité bien plus sordide comme nous le rappelle l'aventure sanglante de Totò Riina, le fauve de Corleone.

Et un grand merci à Delcourt et Babelio pour cette découverte.
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Salvatore, dit" Totò u curtu" connu sous le pseudonyme La Belval (le fauve), a du très vite grandir. Lorsqu'un terrible accident décime sa famille, il en devient le chef a à peine treize ans. Susceptible, colérique et rancunier, il compte bien ne pas se laisser marcher sur les pieds et croupir comme un cul-terreux à cultiver ses champs. Il va devenir un des parrains de la mafia sicilienne, un homme sans scrupule.
Ce roman graphique est très intéressant.
J'ai trouvé que les graphismes sont très adaptés à l'histoire du Fauve de Corleone. On sent une puissance dans les traits très foncés et appuyés, comme dessinés au fusain. Les couleurs aussi sont foncées, pas de mélange, chaque époque de la vie du Fauve à sa couleur. On sent la violence, la rage qui imprègne la personnalité de Corleone.
Ce fils de paysan, a su se faire respecter du haut de ses 1,55m. Il a commandité depuis son adolescence des meurtres, des règlements de compte, terrorisant la population par la même occasion.
C'est une histoire vraie, dont les médias ont beaucoup parlé à l'époque.
A l'aube de sa mort, il se livre à un examen de conscience. Il sait que sa mort est proche à cause de son cancer qui le ronge. Une idée l'obsède : et si cet accident n'avait pas eu lieu, et s'il n'avait pas dû devenir chef de famille à 13 ans ? Que serait-il devenu ?
Il y a en revanche beaucoup de scènes violentes, de meurtres et d'exécutions.
En tout cas, c'est un album qui ne m'a pas laissée indifférente.
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Le destin était tout tracé pour Salvatore Riina. Travailler la terre dans le village de Corleone, en Sicile, comme son père... Mais ce destin, Toto u curtu (surnommé ainsi pour sa petite taille) n'en voulait pas. La mort de son frère et de son père en 1943 sera le point de bascule. 
C'est dans un dialogue entre celui qu'il est devenu et celui qu'il aurait dû devenir que JD Morvan nous raconte la vie de l'un des plus célèbres parrains de la cosa nostra, la mafia sicilienne. C'est une immersion dans les mécanismes du mal qui fait froid dans le dos. Impitoyable, froid, machiavélique, Salvatore devient La belva (la bête). 
Comme en 2020 dans "Les croix de bois" ou en 2021 dans "La ferme de l'enfant-loup" (avec JD Morvan toujours), Facundo Percio, assisté de Facundo Teyo et Vladimiro Merino, assure une partie graphique de haute volée. J'ai retrouvé avec plaisir son trait noir, épais, avec l'utilisation d'un spectre restreint de couleurs, le jaune, le gris, le bleu, le rouge au gré des lieux et des ambiances.
C'est encore un excellent récit historique que nous offre JD Morvan. Et comme la partie graphique est à la hauteur, on peut foncer les yeux fermés sur "Le fauve de Corleone".
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Cette bande dessinée tire son nom de “La Belva”, le fauve : le surnom de Salvatore "Totò u curtu" Riina, un parrain de la mafia sicilienne, dont le parcours est ici retracé, du drame fondateur de son enfance jusqu'à sa fin de vie derrière les barreaux.

Comme un film de Scorsese, mais basé sur des faits documentés, on suit l'ascension et l'arrestation d'une figure montante et brutale de la Cosa Nostra. Celui qui n'était qu'un paysan de Corleone va se frotter aux familles mafieuses de Palerme. Règlements de compte et trafics s'enchaînent, dans des proportions qui défient l'imagination.

L'occasion de toucher de près un milieu où règne le secret, la violence et la vengeance. JD Morvan choisit de placer son personnage face à lui-même, dans une introspection qui le confronte aux faits.

Les dessins sont peu communs en bande dessinée, avec un traitement essentiellement au fusain et une palette très restreinte de couleurs. Pas toujours évident de suivre et reconnaître toute la galerie de personnages de la Cosa Nostra et leurs ennemis, et j'avoue parfois être revenu quelques pages en arrière.

Je remercie les éditions Delcourt et Babelio pour cette découverte lors d'une opération masse critique.
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Salvatore Riina, célèbre parrain de la Cosa Nostra vit ses derniers jours dans sa cellule de la prison de Parme qu'il occupe depuis 24ans. À travers un dialogue entre lui et la personne qu'il aurait pu être, il se confesse.
De son enfance jusqu'à sa condamnation en passant par l'attentat du juge Falcone qui avait mis l'Italie en émoi en 1992, on découvre comment ce jeune paysan est devenu le terrible chef de la mafia italienne tant redouté.

Côté dessin, Facundo Percio m'avait déjà séduit sur Les Croix de Bois et L'Enfant Loup mais je trouve qu'il se surpasse ici. Son trait gras, épais est utilisé avec une précision d'orfèvre ! C'est tout simplement magnifique !

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