D'un petit village hongrois aux maisons de haute couture parisienne, en passant par la déportation et les camps de concentration, voilà le chemin parcouru par Tomi.
Comment ne pas s'attacher à ce héros ? Il est si normal, si fidèle aux enfants de son âge au début du roman et pourtant il nous entraîne dans les heures sombres de la Seconde Guerre Mondiale. de nombreux livres parlant de la guerre s'arrêtent à la Libération, "
Où passe l'aiguille" n'abandonne pas son héros à ce stade, mais se poursuit jusqu'en 2017. le thème du retour, difficile, à la vie de ce jeune juif hongrois est abordé avec autant de détails et tout aussi bien documenté que la période de la guerre.
En choisissant de faire parler son héros et donc en utilisant la première personne,
Véronique Mougin accentue la force des mots. Tomi décrit avec la même franchise, le même réalisme ses relations avec ses amis, la vie dans les camps de concentration ou les vêtements de haute couture. Dès les premières pages, ce style direct touche le lecteur et les passages exposant le point de vue des autres personnages apportent de la profondeur au récit.
A conseiller à tous ceux qui apprécient les petites histoires qui font partie de la grande Histoire, à tous ceux qui recherchent un livre profondément humain et bouleversant.