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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
✂️LA FUREUR DE VIVRE✂️
Tomi Kiss est né au mauvais endroit au mauvais moment. Il est juif, vit dans un petit village hongrois, il a 14 ans en 1944. Alors que son père veut à tout prix lui transmettre son métier de tailleur, le gamin ne pense qu'à mater les filles du bordel d'en face et rêve de partir en Amérique. Chapardeur, rebelle et débrouillard, Tomi est une tête brûlée. C'est précisément ce qui va l'aider à survivre quand lui et sa famille seront déportés.... A Dora-Mittelbaum, ceux qui suivent le règlement sont les premiers à mourir. Alors Tomi fait ce en quoi il a toujours excellé : il ment et vole pour sauver sa peau. Il ne sait pas enfiler une aiguille ? Qu'à cela ne tienne, il fait le forcing pour intégrer l'atelier de couture où les détenus rapiecent les sinistres uniformes rayés. Dans les camps de la mort, le vêtement est le dernier rempart contre la sauvagerie. Il protège des puces, du froid et de la honte, il est aussi monnaie d'échange contre des miettes de nourriture...
Où passe l'aiguille est une histoire vraie. Véronique Mougin y raconte dans un style étourdissant de force et d'énergie vitale le destin hors du commun d'un de ses cousins rescapé de la Shoah qui devint numéro 2 d'une maison de haute couture parisienne et garda à tout jamais un attachement viscéral pour les tissus soyeux. Ceux qui consolent et rendent la vie plus douce. le miracle de ce roman c'est la façon dont l'auteur nous restitue la personnalité de Tomi, sorte d'Antoine Doinel tragique dont la fureur de vivre, la gouaille et l'humour emportent tout sur leur passage. Même dans les heures les plus sombres, la petite étincelle est là, comme une luciole dans la nuit... Tomi le tailleur à l'enfance sacrifiée nous a bouleversé au plus profond. Une formidable histoire de résilience et un grand livre à lire absolument !
Lien : http://dans-la-tete-des-peop..
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Il y a de ces livres qui nous chamboulent, nous bouleversent. de ces livres pour lesquels on cherche, pendant des jours, les mots justes, pour les raconter, les mettre à l'honneur et communiquer notre ressenti au fil de leurs pages.
Partager le chemin sur lequel la famille Kiss nous emmène, une route chaotique sur laquelle on fera connaissance, entre autres, avec Tomi. Un début aux apparences somme toute assez banales, des enfants qui jouent, en toute insouciance. En pleine guerre. 1944.
Fils de père tailleur, Tomi déteste coudre. La couture l'indiffère, une fuite incessante fasse à la volonté de son père de lui transmettre son savoir. Et pourtant… Il en reviendra…
Et puis, un mauvais jour tant redouté, leur vie bascule, les nazis croisent leur route. Une rafle. On les enlève. Les semeurs de terreur sont partout. La famille Kiss se retrouve dans la spirale infernale et terrible de la déportation.
On a beau lire des livres et des livres sur ce thème, à chaque fois, l'horreur nous terrasse.
« Je n'ai jamais vu un endroit pareil. Personne n'en a jamais vu, ni même pensé, imaginé ou cauchemardé. C'est une sorte de prison, en bien pire. Un camp de travail, sauf que le travail en question te tue. Un asile de fous tenu par les porcs les plus sadiques que la terre ait portés… »
Femmes et filles sont aussitôt séparées des maris et fils… à jamais.
Lorsque le père et le fils se retrouvent face à cette « nouvelle vie » exécrable, féroce, violente, dégradante, leur union fera leur force. Leur lien familial, mais aussi leurs amis, seront leur salut. Et la couture, leur bouée de sauvetage… Tomi sera transporté par cette découverte… sa métamorphose, son avenir….

Ce livre raconte une histoire vraie. Basée sur les souvenirs de son cousin Tomi, Véronique Mougin n'avait pas envie d'une bio ou d'un témoignage. Comme une nécessité qu'il réussisse à parler aux ados d'aujourd'hui... En moins poussiéreux… Comme une envie de mettre en corrélation sa vie d'ado avec celle de ceux d'aujourd'hui. Donner une vision de sa vie comme un voyage. Il trouve enfin sa place dans cette maison de couture. le chemin malgré les traumatismes à cet âge et comment se fabrique un homme alors que son destin bascule. "Les moments chauds". Véronique Mougin souhaitait faire parler les autres personnages pour ne pas entendre que la voix de son cousin. Dans cette histoire, l'aspect de groupe, d'être ensemble était primordial. Toutes les créations de Tomi ont été prises en photo, ce qui a aidé à illustrer ses écrits. Elle a eu aussi la chance de rencontrer le fils de Ted Lapidus qui l'a aidée pour les aspects techniques liés à la haute couture.
Pour Tomi, se consacrer à la beauté a été sa revanche, et la couture sa thérapie.
"Le vêtement aide à vivre" selon Tomi.

Tout comme je l'ai été moi-même, transportée tout au long de cette lecture, par la force de cette histoire, la force de l'écriture de Véronique Mougin, qui a si habilement su retranscrire les souvenirs de son cousin au coeur de ces pages. En dépit de la noirceur de ce tableau, j'ai, dès le départ et sans cesse, toujours eu cette sensation de la présence d'une lumière… Une lecture qui laissera une empreinte indélébile, pour longtemps, que je vous conseille vivement de découvrir.
Je remercie Babélio, dans le cadre de leur masse critique, pour l'opportunité qu'ils m'ont offert de vivre ce voyage époustouflant, sans oublier Véronique Mougin, que j'ai eu la chance de rencontrer ; merci Véronique aussi pour nos échanges pendant l'évolution de ma lecture.

« Je suis dans l'atelier de mon père…. Au coeur d'un pays familier, au creux ouaté du tissus, sous la trame serrée des miens, dans le droit fil, là où passe l'aiguille. Chez nous. »

« La vérité : quand je couds, je n'ai pas de visions. Je ne revois pas le camp, les punitions, l'appel ou pire. Je me concentre, l'aiguille passe et repasse, chaque geste mille fois répété et doucement je deviens le fil…Lorsque je travaille, comme quand je danse, j'oublie ».

« Je pensais qu'alors les mots sortis de moi refroidiraient ma colère et me délivreraient des morts, qu'ils prendraient sur eux ma douleur. En vérité, l'inverse se produit. A mesure que mon écriture s'améliore mon chagrin augmente… ».

« Et contrairement à ce que dit le proverbe on ne sait jamais, jamais entends-tu, où passera l'aiguille. Moi je parle la couture couramment mais tu traduiras ça comme il faut dans la langue des livres… ».


Les mots de l'auteur… à l'occasion de sa rencontre…

- Comment est née la volonté de coucher cette histoire sur le papier ?
Petite fille et nièce de déportés, Véronique Mougin s'est sentie responsable de transmettre l'histoire léguée. Ce livre a été fait avec ses moyens. Véronique Mougin a la conviction que cette histoire est aussi une affaire de résilience. Avec la crise de la quarantaine revisiter son arbre généalogique et ses fantômes. Véronique Mougin a plus fréquenté son cousin qui se dit qu'à 89 ans il était temps.

- Dans ce livre, y a-t-il une part de fiction ? Si oui laquelle ?
Il faut éviter de donner prise à la contestation, pas de remise en cause de l'histoire et respecter la réalité historique. Il est important de visiter les lieux, écouter et retranscrire les souvenirs de Tomi… Comme un sentiment de plus de liberté après la libération pour raconter la Shoah pour être entendu. Seuls quelques artifices ont été intégrés pour étoffer la part de récit de ce roman.

- Comment a été perçu ce livre par la famille, lors de sa parution ? Par le cousin Tomi ?
Il n'a pas voulu lire le manuscrit car il n'avait pas envie de relire les faits réels déjà connus de lui mais depuis quelques temps il le lit tous les jours… Il est soulagé d'avoir fait quelque chose qui va rester pour rendre hommage à son travail de créateur, dont il est fier. Mais Tomi refoule sans cesse le fait d'être juif par peur qu'on se venge.

- Pourquoi ce titre ?
Cet intrigant proverbe signifie "Tel père tel fils", là où passe le père, le fils suit. Une référence double, non seulement à la couture mais aussi à l'aiguille tatouant les juifs déportés.

- Je suppose qu'écrire sur un tel sujet, surtout sur un proche, est très difficile. Qu'avez-vous ressenti lors de l'écriture ?
L'histoire mérite le travail réalisé. C'est une bonne histoire qui peut divertir les lecteurs. La partie documentaire est plus difficile, réaliser que tout s'est vraiment passé, les faits à transmettre aux enfants. Ressentir une prise de conscience. Avoir une vision différente de la Hongrie. La difficulté était davantage psychologique et professionnelle à écrire sur les camps, les scènes déjà tellement écrites. Un grand plaisir à revivre les fin des années 40 à Paris, le milieu des petites mains de la haute couture. La magie de la mode…
Lien : https://littelecture.wordpre..
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Superbe récit historique présenté comme un roman. Dès que l'on commence ce livre, on ne le lache plus! Quelle vie! Quelle chance! nous avons d'avoir ce récit d'une vie incroyable!
Ne lisez pas trop de critique avant: laissez-vous porter par le texte magnifiquement ecrit.
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Amis lecteurs , bonsoir ,
Alerte coup de coeur.Où passe l'aiguille de Véronique Mougin et même plus, une douceur qui fait tellement de bien !
Le roman débute à Berg Szasz, Hongrie en avril / mai 1944 et se termine à Cannes en 2017.
Tomi est le petit garçon qui va nous livrer ses joies , ses peines sur un ton humoristique. Il est capable de nous faire rire même dans les circonstances les plus tragiques. Tomi, sa famille sont juifs. Ils vont connaitre les moments les plus terribles et les pires choses . Tomi ira de camp en camp: Dora , Auschwitz, Bergen- Belsen. Tomi est fort , il trouvera toujours une solution . Il travaillera dans les camps comme couturier , même s'il n'y connait pas grand chose !.
1945: : fin de guerre. Que va va faire Tomy avec son père à charge ?. La France est un beau pays d'accueil. C'est là que Tomy veut faire sa vie. Quelle surprise , pour ce plombier en herbe, de vêtir Brigitte Bardot ! Un joli pied de nez !
Oui , la Vie de Tomi est extraordinaire mais il n'arrive pas à enterrer ses démons.
Ce livre est extraordinaire: il nous passe deux messages bien distincts: les traumatismes ne se gomment pas d'un seul trait . L'antisémitisme est vraiment une honte pour les personnes qui le subissent. Ce sujet est toujours d'actualité me semble -t-il? Je n'ai jamais compris pourquoi on peut renier un peuple???
J'ai peut - être un peu , un tout petit peu spolié mais c'est pour vous faire plus Envie!
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« du camp de concentration au sommet de la haute couture française, voici le voyage de Tomi, sa vie miraculeuse, déviée par l'histoire, sauvée par la beauté. »

Tomi à 14 ans. Un peu rebelle, un peu magouilleur, un peu canaille. Il veut être plombier, peut être. En tout cas, jamais couturier. Jamais comme son père, tailleur reconnu mais rigide et sans fantaisie.
Malheureusement, nous sommes en 1944 et Tomi est juif hongrois.
Alors, comme beaucoup, presque toutes d'ailleurs, sa famille se fait rafler et déporter.
D'abord vers le camp de Dora puis vers celui de Bergen-Belsen. Dès le départ, il est séparé de sa mère et de son petit frère et reste seul avec son père et quelques amis du village dont Hugo qui sera son point d'ancrage, celui qui l'empêche de dériver.
Dans ces camps, où il n'est plus qu'un numéro et où il faut survivre une minute après l'autre, dans la détresse physique et morale, dans la crasse, dans le froid. Résister, ne pas se révolter mais surtout chercher un moyen de s'en sortir.
Et ce moyen, il en a hérité. Sa survie se fera par l'aiguille.
Après la libération, nous suivons Tomi dans sa deuxième vie et son ascension dans une grande maison de Haute couture. Deuxième partie très différente de la première mais tout aussi captivante.
J'ai adoré ce roman. Un méga coup de coeur auquel je ne m'attendais pas du tout vu le sujet difficile.
C'est un roman dur, hyper réaliste mais extrêmement attachant. L'écriture de Véronique Mougin est très moderne, vive et nous laisse souffler grâce à une bonne dose d'humour. Un peu noir parfois mais bienvenu.
Un magnifique roman qui raconte l'horreur et la souffrance mais aussi l'amour filiale plus fort que tout, l'amitié à toute épreuve, la reconstruction, la résilience, la transmission.
Un roman pour ne pas oublier.
« Aujourd'hui, de nouveau, on cherche des boucs émissaires. L'étranger redevient un microbe dont il faut se prémunir, partout Dieu reprend le pouvoir. L'actualité s'écrit sur une vieille toile puante; point après point le pire se dessine, il revient sans que personne n'y croie. »
J'avais déjà beaucoup aimé « Pour vous servir » et ce livre-ci confirme mon avis sur l'auteure. A découvrir d'urgence si vous ne connaissez pas.
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J'ai abordé le livre de Véronique Mougin avec des a priori, le monde de la couture, voire de la haute couture, voilà à mon humble avis rien de bien transcendant.

Le départ de l'action se situe en Hongrie, où Tomas – Tomi – jeune garçon turbulent, se refuse à exercer le métier de son père : tailleur, plutôt maître tailleur. Mais l'horreur de la guerre va rattraper cette famille, l'éclater dans le camp d'Auschwitz-Birkenau puis de Buchenwald, de Bergen-Belsen et enfin dans le camp de concentration / extermination de Dora-Mittelbau en Allemagne…

Une grande et importante partie du roman, va démontrer, expliquer, avec une grande pudeur sans pathos mais avec les récits, des multiples tracas, de la férocité, de la « bestialité » de ses tortionnaires, les irrémédiables traumas que gardera toute sa vie Tomi…Difficile de rester insensible devant tant d'inhumanité. Mais nous savons qu'en ce domaine, l'être humain n'a guère de frontière finie…

La seconde partie, nous relate ensuite son ascension dans le monde de la haute couture ( hé oui, il suivra sa destinée ), Il habille les femmes, il les aime et trouve ainsi le moyen d'exsuder ainsi ses cauchemars.

Ce roman, « où passe l'aiguille », en dehors d'un récit de l'innommable, nous donne une forte leçon de vie, un objectif d'espoir.
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Quand la nièce prend la plume pour nous raconter l'histoire de son oncle : jeune adolescent rebelle au moment de la 2ème guerre mondiale....et juif ; c'est une histoire pleine de vie, de «plans» pour survivre, de famille, d'espoir, de solidarité et de mensonges, de trahisons, d'infraction et d'insoumission, d'originalité et toujours de fidélité. Fidélité à sa famille et aux vrais amis, fidélité à ses rêves et objectifs.
La traversée de cette période a laissé des traces, des souvenirs indélébiles qui ont largement influencé le devenir de Tomi et tout au long de sa vie un fil conducteur : son père bien sûr et à travers lui son métier de tailleur et la couture et des souvenirs. Tirer l'aiguille aidera Tomi à se tirer d'affaires, à construire sa vie d'homme et voir naître une carrière professionnelle inespérée. Débrouillard et observateur, rebelle et calculateur il saura avancer et saisir chaque opportunité offerte. Cette révélation de son intérêt et de son talent de couturier et son investissement dans son métier l'aideront à ne pas penser.
Véronique Mougin, à travers son style et le phrasé de cette histoire, nous fait vivre au fil du temps la vie bouleversante de Tomi ; faisant sans cesse référence à la couture au travers d'expressions et de tournures de phrases. Elle nous révèle aussi la discrétion de ce héro peut enclin à la lumière et convaincu de l'inefficacité d'une «thérapie»par l'écriture.
Personnellement j'aime tout autant la lecture et l'écriture que les travaux d'aiguilles. Je me suis régalée en lisant ce livre.
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Les livres se déroulants pendant la guerre, ne font habituellement pas partie de mes habitudes de lectures. Exception faite, puisque ce livre m'a interpellé pour sa narration du point de vue d'un enfant, et également pour les choix que ce dernier semblait avoir fait. Et en effet, l'histoire racontée s'étale en trois grandes étapes, avec un avant, un pendant et un après, la déportation. Un choix dans le récit, qui met en avant l'après-guerre pour les jeunes adolescents, marqués à vie par la violence et le manque d'humanité qu'ils ont subit.

Le récit est particulièrement réaliste, notamment parce que le style de l'auteure évolue au fil de l'âge du protagoniste, laissant penser qu'auteur et narrateur, se mêlent en une seule personne. Mais ce n'est pas le seul élément qui apporte de la qualité au roman ; le sens du détail est particulièrement important ici. Tant dans la chronologie, que dans le rapport au monde de la mode et plus précisément, de la haute couture. L'auteure utilise des termes spécifiques à cette profession et mentionne des personnages importants dans l'histoire de la mode, qui suivront Tomas le reste de sa vie.

On ressent beaucoup d'émotions à la lecture de ce livre. Les moment difficiles sont forts, oppressants, sans jamais passer dans un vocabulaire cru, laissant imaginer la violence qu'ils n'avaient d'autres choix que de subir. Les moments de bonheur d'après-guerre eux, restent toujours décrits avec une certaine distance, comme si les anciens déportés ne savaient plus être heureux, rappelant sans cesse, ce passé qui les hantent. Une écriture maîtrisée, travaillée, qui pourtant, laisse transparaître quelque chose de différent : comme si l'auteure l'avait vraiment vécue.

Cette histoire m'a laissé une boule dans la gorge, tant elle est forte. Me laissant également avec une question en suspend à la dernière page du livre "quelle est la part de réel et celle de fiction ?". Les dernières pages donnent un sens à ce livre : ce n'est pas l'histoire de Véronique Mougin, non, mais celle de son cousin. Alors autant le dire, j'ai été très sensible à ce témoignage romancé.
Lien : http://www.livreovert.fr/201..
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Un magnifique roman qui m'aura tiré plusieurs larmes à sa lecture...Et quelques éclats de rire bienvenus également. On suit un adolescent hongrois en pleine rébellion, têtu, n'en faisant qu'à sa tête, dans son quotidien qui se retrouvera vite bouleversé par l'ascension des nazis…

Basé sur le témoignage de son cousin, Véronique Mougin réussit le pari de raconter les horreurs survécues tout en laissant un message d'espoir. Elle nous introduit au monde de la haute couture qui, je l'avoue, est un milieu qui me laisse plutôt indifférent, mais elle le décrit si bien ce milieu, ses étoffes, ses émotions, que l'on se surprend à rêver, l'imaginer et le vivre par procuration à travers ce très beau roman…

Ce qui surprend et plaît également est qu'il est raconté du point de vue d'un adolescent, avec beaucoup d'humour par moments, entrecoupé de cours chapitres racontés du point de vue d'autres protagonistes.

Des moments parfois très durs à lire mais ô combien nécessaires, car l'antisémitisme et le racisme ne sont malheureusement pas des histoires anciennes mais toujours d'actualité…

J'espère d'ailleurs que le fait que ce roman soit raconté du point de vue d'un adolescent incitera les générations plus jeunes à le lire.

Bref vous l'aurez compris, un gros coup de coeur littéraire que je recommande à toutes et tous ! Merci à Babelio et Flammarion pour la rencontre Babelio avec Véronique Mougin, un très beau moment passé à parler de littérature et à échanger avec d'autres lecteurs !
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Mon premier coup de coeur de l'année avec ce roman qui fait beaucoup réfléchir sur ce qui permet de (sur)vivre quand on a vécu les horreurs de la guerre.
Lien : https://mamanbouquine.fr/201..
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