Germaine, affolée réveille Gustave. C'est lui qui ronfle ! Il exagère.
Ah ! Mais ce n'est pas lui...C'est le tonnerre ! Les éclairs !
Germaine a une peur épouvantable de l'orage.
Et Gustave n'a pas encore fait poser de paratonnerre sur l'immeuble !
Germaine se fait assommante, cramponnante.
Gustave est fatigué. Ils sont rentrés du théâtre à une heure du matin.
Et Clémentine, la bonne, réveillée pour l'occasion, a elle, aussi si peur qu'elle possède un talisman, une relique contre l'orage.
C'est un poil collé sur un carton.
Il proviendrait, d'après une tante, de la barbe à Moïse. Mais il n'est efficace que si l'on a la conscience tranquille, que si l'on a rien à se reprocher.
Alors des aveux surviennent qui font oublier l'orage....
Cette petite pièce, très courte, est très drôle. Les dialogues et les réparties sont inattendues et cocasses. Les personnages, assez caricaturaux pour être satyriques, emmènent d'un train alerte ce mini vaudeville vers sa conclusion.
Représentée pour la première fois au Théâtre du Grand-Guignol en 1917, ce petit morceau de scène en un acte est une vraie réussite que l'on redécouvre, aujourd'hui, avec beaucoup de plaisir.
Son auteur,
André Mouézy-Eon est un auteur dramatique prolifique et talentueux qui écrivit jusqu aux années 60 des comédies pour le théâtre du Grand-Guignol mais aussi des opérettes, des comédies musicales, des scénarios et des dialogues pour le cinéma.
Il fut aussi comédien et acteur.