Sur le plan spirituel un être humain ne peut secourir autrui que si l'être à secourir n'est pas de nature différente , c'est-à-dire si celui-ci possède une conception des choses similaire et une certaine parenté spirituelle .
« Leur amitié était profonde, grave comme les sentiments qui doivent durer une vie entière. Et, comme dans toute grande affection, il s’y mêlait un sentiment de pudeur et de culpabilité. On ne peut, en effet, voler impunément de ses proches nul être humain. » (p. 36)
. Les Britanniques, ajouta-t-il, eux, ont su s’organiser. Ils apportent leur île dans leurs valises ; c'est-à-dire : leur orgueil poli, leur réserve souriante, les reflexes de leur bonne éducation, ainsi que leur golf et leurs courts de tennis, leur whisky et leur smoking. Certains d’entres eux se mettent chaque soir en smoking, pas tous évidemment…Ceux qui prétendent cela racontent des balivernes. Après quatre ou cinq années, la plupart deviennent des brutes, tout comme les Belges, les Hollandais, les Français et les autres.[…] Cambridge et Oxford ne résistent pas au climat tropical,
À quatre vingt-dix ans passés, on vieillit autrement qu’après la cinquantaine ou la soixantaine : on vieillit sans se sentir offensé.
Ainsi pâlissent nos souvenirs avec le temps. Cependant, un jour, la lumière tombe par hasard sous l’angle voulu et nous retrouvons soudain le visage effacé.
Estimes-tu vraiment que les mots importent peu? Je n'oserais pas être aussi catégorique. Parfois, je serais plutôt de l'avis que les mots ont une importance énorme, peut-être même que tout dépend des mots que l'on emploie, dit ou écrit au moment opportun...
Le temps peut affaiblir mais n'arrive pas à étouffer les passions.
Nous étions, te dis-je, de vrais amis et rien au monde ne peut dédommager d'une amitié perdue. Même une grande passion ne saurait causer la satisfaction que procure l'amitié à ceux qu'elle touche de son pouvoir magique.
-Ce n'est plus notre guerre, dit Conrad. Nous sommes vieux. C'est maintenant la guerre des hommes nouveaux.
-Non, c'est toujours la même guerre, objecte le général. Le monde est encore une fois en feu et des millions d'individus sont sacrifiés.
ce qui donne un sens à notre vie c'est uniquement la passion, qui s'empare un jour de notre corps et, quoi qu'il arrive entre-temps, le brûle jusqu'à la mort (...) Peut-être la passion ne consiste-t-elle pas à désirer une certaine personne, mais à ressentir, en général, un désir nostalgique.