Alors que notre commissaire Charitos, héros récurrent des romans policiers de Petros Markaris, emmène son épouse Adriani pour un circuit organisé à Istanbul, que les grecs appellent encore Constantinople, son supérieur Guikas fait appel à lui pour retrouver une nonagénaire, qui, après avoir empoisonné son frère en Grèce, se serait sauvée à Istanbul où elle a vécu auparavant.
Cette enquête permet de découvrir Istanbul, et surtout la communauté roum, des grecs de Constantinople. Charitos va devoir collaborer avec un jeune policier turc, né en Allemagne. Cela permet d'en savoir plus sur les relations entre la Grèce et la Turquie, outre la crise Chypriote, et de dépasser les préjugés des grecs (des occidentaux) sur les turcs.
On retrouve toujours avec plaisir les enquêtes de ce commissaire, entremêlées de passages de sa vie (vacances, mariage de sa fille) et de politique. L'empoisonneuse d'Istanbul est une enquête intéressante, agréable à lire, sans scènes horribles ou terrifiantes.
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En compagnie de son épouse Adriani et d'un groupe de touristes grecs, le commissaire Kostas Charitos visite Istanbul, cette ville turque que les grecs originaires d'Asie mineure persistent à appeler Constantinople. L'étonnante disparition d'une vieille dame ayant fait la traversée avec eux va bientôt entraîner notre héros vers d'autres occupations, au grand dam de sa chère Adriani, lorsqu'il va se trouver investi d'une mission quasi secrète en collaboration avec la police turque. Une quête de la vérité qui va l'amener à faire plus ample connaissance, et les lecteurs par la même occasion, avec des quartiers chargés d'histoire et des personnages vivant au milieu de leurs souvenirs d'un passé disparu. Un polar d'ambiance, où l'enquête à la poursuite de l'empoisonneuse, des deux côtés du Bosphore, sert aussi de prétexte à une analyse sociologique très fouillée.
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Charitos profite de ses vacances pour faire une visite guidée d'Istanbul avec sa femme, bouleversée par le refus de sa fille de se marier à l'église. Il cherche à la réconforter en vain, et on retrouve ses réflexions de père et d'époux, tracassé par le bonheur des siens. Heureusement pour lui, il est rattrapé par son métier : une série de meurtres culinaires. Ce roman met en scène les relations entre turcs et grecs, imprégnées par l'histoire, les luttes, les migrations, les différences religieuses. On découvre Istanbul, son patrimoine, ses quartiers pauvres, sa gastronomie à travers le regard du commissaire, gourmand, curieux ou triste, en empathie aussi avec la meurtrière qui se fait justice. Cette approche respectueuse de l'assassin rappelle la bienveillance de Colombo. le contexte historique est particulièrement intéressant, et les monologues intérieurs du héros contribuent à épaissir encore sa merveilleuse humanité.4/5
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Le style lourdingue s'accompagne d'histoires du couple du personnage principal en séjour à Istanbul, du mariage de sa fille, tout ceci dont on n'a rien à f… Comme s'il introduisait dans sa rédaction des paragraphes et des chapitres pour atteindre le nombre de pages demandées par l'éditeur ! On en perd presque le fil de l'intrigue. Petit polar.
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J'ai découvert ce livre par hasard et j'ai adoré cet humour ! Un polar très bien mené qui change des intrigues des pays du Nord auxquels nous sommes habitués.
Je vais de ce pas commander les autres enquetes du commissaire charitos.
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Sous prétexte de la traque d'une vieille femme empoisonneuse, on découvre l'histoire tragique entre Grèce et Turquie depuis les années 50. Une construction narrative brillante.
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