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3,37

sur 164 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bambi, un roman âpre et sombre. Bambi, une adolescente de quinze ans bientôt seize ans. Voilà. Tout est dit. Bambi, c'est pas comme un conte de fée, de toute façon l'histoire de Bambi n'a rien d'un conte pour enfants, Bambi c'est un conte pour adultes bourré de rage et de tristesse. Bambi, le gun dans son jeans slim, ce sont des SMS auxquels un vieux con comme moi ne comprend pas grand-chose. Mais il comprend qu'à l'intérieur de sa mignonne petite tête, cela bouillonne, sauvagement. Elle est prête à exploser, et le moindre de ses rencarts « sugar dating » peut virer au bain de sang.

Dans cette poésie de l'asphalte qu'il faut appréhender au départ, je découvre un autre monde que les clichés d'un conte pour enfant auxquels Bambi ferait référence. Une violence féminine que l'on ne soupçonnerait même pas en regardant la douceur du visage de l'auteure Caroline de Mulder. Une enquête sur la jeunesse dans la rue que l'on pourrait autant placé dans la banlieue de Paris que de Namur.

Le sugar dating, ce sont ces rencontres entre de jeunes filles avec des vieux messieurs, des pauvres types, des vieux cons, des pervers avec des femmes qui veulent plus baiser. Alors, le gun en main, Bambi se venge, se sert, noie son chagrin, crie son désespoir, hurle sa rage. Intense, brutale, trash. Elle braque, elle vole, elle humilie. Une vie sans repos mais tout en colère. En colère contre sa mère, contre les mecs de sa reum, contre l'école, contre la société. Cela fait beaucoup à quinze ans presque seize, et cela fait surtout un roman tristement noir, là où il n'y a plus d'espoir comme lorsque l'ampoule du lampadaire du coin de la rue a explosé et que la nuit n'expose même plus la mélancolie de sa lune ou la brillance de ses étoiles. le noir complet, absolu, le genre de noir où tu te noies profondément et où seul le rouge sang apporte une terrible nuance de couleur. Sauf que même le sang, au bout d'un certain temps, vire au noir.
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Voilà un roman très noir, dénonçant les violences féminines, très souvent tues, au travers des sites Internet des sugar-babies. En utilisant ce nom gentillet, ce n'est finalement pas moins qu'une forme de prostitution, souvent pour de très jeunes filles en mal d'argent mais aussi de reconnaissance.

« Manger Bambi » n'est pas un conte de fée, bien loin de là. C'est un livre à la fois vif et percutant, exprimant le désoeuvrement d'une jeunesse où la paupérisation et la violence contraignent à des voies détournées pour celles qui veulent tout, tout de suite.

Il n'est pas évident de rentrer dans l'histoire dès les premières pages vu l'emploi de ce nouveau parler « jeune » des cités (pourtant, je n'ai que 35 ans; ) avec le verlan et le langage SMS que l'auteure, Caroline de Mulder pousse très loin. Mais une fois cette difficulté passée (qui risque pourtant de déplaire à plus d'un lecteur), c'est un roman très actuel qui sonne juste et que j'ai dévoré.

Il s'agissait de ma première découverte de cette auteure belge de 45 ans qui compte déjà 5 livres à son actif. Elle est lauréate du Prix Victor-Rossel 2010 pour Ego Tango et du Prix Auguste-Michot 2018 pour Calcaire.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Bambi, jeune fille révoltée de pas encore seize ans , est déterminée à sortir de la misère dans laquelle elle est plongée depuis sa naissance .

Avec ses amies, elle a trouvé un filon : les sites de sugardating qui mettent en contact des jeunes filles pauvres avec des hommes d'âges murs et friqués bien décider à les entretenir .

"La ravissante, c'est Hilda, Bambi pour son créa. Bambi à cause de ses yeux doux et de sa charpente légère, tout en pattes. Elle est en slim et top serré sur un torse sec, et gueule d'enfant grimée

Mais Bambi n'est pas la proie facile que ces messieurs vont imaginer . Et de victime de prédateurs libidineux , notre Bambi et son innocence bafouée vont vite inverser la tendance et faire subir à son tour cette violence qu'elle subit au quotidien .

Bambi a décidé de tout dézinguer, de bomber le torse et de rendre les coups au centuple, meme ceux qu'elle a pas subi.

Mais toutes ces frasques et ces dérives ne vont pas elles finir par mal tourner pour notre Bambi dont la vie est décidemment loin d'être un conte de fées?Cette virée trash et turbulente, Caroline de Mulder, dont on avait plus trop de nouvelles depuis un excellent roman sur Elvis il y a 6 ans, la raconte grâce à un style très contemporain , mélant argot des banlieuses et langue plus travaillée, un style punk, trash, dont la filiation avec une Virginie Despentes semble assez évidente.

Evidemment malgré son titre, Manger Bambi n'a évidemment rien d'un paisible conte de féés.

Bambi , jeune héroïne, écorchée vive, pleine de rage, de colère et de violence fait partie de ces personnages de littérature noire tourmentée et violente qui fait l'effet d'une mandale dans la gueule.

Brillant et violent !


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Oubliez le gentil petit faon de votre enfance !

Ici, Bambi, c'est une jeune fille de quinze ans qui a bouffé de la vache enragée toute sa vie et qui en veut à la terre entière, sauf à sa mère, bizarrement, alors qu'elle est alcoolo, brutale, en décrochage total dans l'éducation de sa fille, du ménage, bref, elles vivent dans un taudis.

Bambi, pour se faire des thunes, décide de jouer avec les sugar daddy, ces hommes dans la force de l'âge qui veulent se faire des petites jeunes. Bambi ne fait pas ça pour payer ses études, comme bien des filles, mais pour palper le max de pognon et, au passage, leur écraser les roustons.

Bambi, c'est du maquillage genre camion volé, tu vois ? Faut masquer les coups qu'elle s'est prise dans la face, par sa daronne. Son daron ? Il a joué les filles de l'air, il a juste laissé son Sig Sauer et Bambi, elle aime jouer avec l'arme. Pour elle, c'est l'équivalent d'un doudou chez un marmot.

Avec son gun, elle se sent plus forte. C'est plus izi (easy) pour forcer les daddy à filer leur oseille.

Bambi, c'est cru, trash ! Autant dans le récit que dans le langage. Wesh, les mecs et les bitch, va falloir réviser son argot et son langage d'jeun's ! TKT, Google vous aidera si vous captez pas.

Bambi, c'est du roman noir à fond d'blinde ! T'y aventures pas si tu cherches des petits coeurs roses, tu trouveras que dalle !

L'autrice te raconte la misère ordinaire, simple, courante, celle que l'on a croisé un jour dans notre vie et qu'on a vite détourné les yeux, se moquant de la gonzesse ou du mec qui sentait pas bon, sans penser que sa mère elle avait p'têt abdiqué le ménage.

Avec ce langage cru, celui des jeunes de nos jours, ça renforce le côté filles en perte de vitesse, filles qui se donnent un genre, filles qui se pensent les plus fortes, et qui le sont, sauf quand le vernis craque et qu'on se rend compte qu'elles ne sont que des filles paumées, apeurées. Mais plutôt crever la gueule ouverte que de l'avouer !

Avec un personnage comme Bambi et ses copines, tu sais pas trop si tu dois leur coller des claques dans leur gueule de petites merdeuses, les flinguer direct ou laisser pisser le mérinos.

Elles sont trop loin dans la misère sociale que pour espérer les en sortir. L'autorité, elles en veulent pas. Bambi encore moins. Elle aime que sa mère et ses deux copines. Parfois avec des clashs…

Bambi, c'est un roman noir vachement noir, mon frère. le rayon de soleil ? Cherche pas et carre-le-toi bien profond où tout le monde pense. Y'a pas d'édulcorant, pas de sucre, ou alors, c'est de la poudre qu'on sniffe.

Bambi, c'est le récit d'une société qui part en couilles, qui abandonne ses jeunes, qui ne sait pas comment les aider, qui le fait, mais mal.

C'est l'histoire de gamines qui ne savent pas trop si elles veulent être sauvées ou pas. Et si oui, même elles ne savent pas comment, hormis palper le grisbi et se tirer en Thaïlande pour glander grave sa mère. Ce qui ne les aiderait pas, mais ça, elles en savent que pouic.

Bambi, c'est un roman noir qui te met mal à l'aise. C'est un roman trash qui parle de violences, de coups tordus, d'arnaques, de pétage de plombs de ce qui fut, un jour, une gentille petite fille toute mignonne et qui, à cause de cette chienne de vie, a mal tournée et est devenue enragée envers le monde entier.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Loin du conte que le titre pourrais faire croire, "Manger Bambi" bouscule par sa violence assumée, sa haine des autres, son langage cru. Caroline de Mulder dresse le portrait d'une jeune psychopathe, en rébellion contre la terre entière (les hommes surtout) qui redevient Hilda petite fille torturée (dans les deux sens du terme) auprès d'une mère alcoolique et non aimante. Bambi/Hilda morfle mais se venge. Les hommes (friqués bien sûr) qui croisent sa route font face à une jeune fille qui dégoupille grave, sans le moindre remord, incontrôlable. Bambi c'est une bombe à retardement qu'une enfance sacrifiée à rendu tout aussi perverse et violente. de Mulder, décoche des uppercuts qui laissent peu de répit au lecteur. Lecteur qui peine à trouver un peu d'empathie à cette gosse déjà sérieusement cabossée, à un âge souvent ingrat. On peut j'imagine, rester de marbre devant cette ambiance poisseuse, conflictuelle, à la cruauté assumée, Caroline de Mulder n'essaie pas de brosser dans le sens du poil. Deux cent pages en apnée. Mais force est de reconnaître, son travail remarquable sur les dialogues et cette ambiance anxiogène que de Mulder maintient tout du long. Seul bémol à mon sens, une fin qui survient de façon abrupte et qui m'a déçu par rapport à l'ensemble. Merci aux Editions Gallimard et à Babelio de m'avoir permis de découvrir Caroline de Mulder, une auteure (autrice) que je relirai avec plaisir.
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🖤💛❤️ Manger Bambi (quelle idée saugrenue): "ça claque, ça trash, ça éveille la curiosité"

Un conte cruel, trash, flashy tout comme sa jeune héroïne. Un récit brutal et par la langue employée et par l'histoire narrée. Emouvant aussi. Et je souffle, après la dernière page tournée (en retenue la respiration inconsciemment). Sacré choc que ce bouquin.

Passé le moment de surprise du début: crudité du langage, argot des 'citées', j'ai été happée par ce récit sauvage, violent où bousculée tout du long, j'ai oscillé entre compréhension, répulsion, empathie, indignation, peur, révolte, ---
Et en plus, je n'avais pas (tout) compris ou pas du tout compris, c'est selon. Un tour de force de l'auteure: focus sur l'évidence pour détourner l'attention de ce qui se cache derrière. "A table !"

Qu'est-il arrivé à Bambi pour que de petite chose fragile, elle se transforme en monstre sanguinaire ?

Un style étonnant qui pète, qui claque. Une histoire qui m'a rappelé Marie Gillain dans l'Appât, mélange d'innocence et de perversité. Une Bambi maltraitée par la vie qui se transforme en louve aux ongles démesurés une fois la nuit venue et traque une proie bien précise à travers tous les Nounours qu'elle arrive à attraper dans ses filets, son gun à la main.

Tout y est: une mère alcoolique maltraitée, un père qui s'est 'barré', des soeurs (ses frères d'armes) de galères, prêtes à l'accompagner dans ses virées, son gang girls' power, le milieu de la nuit et ses dérives, le décrochage scolaire, la pauvreté, les foyers.
Tout y est et surtout un ton, une manière de raconter l'histoire qui est surprenante.
Un sujet peu exploité en littérature que celui de la violence des femmes.

"Bambi, quinze ans bientôt seize, est décidée à sortir de la misère. Avec ses amies, elle a trouvé un filon : les sites de sugardating qui mettent en contact des jeunes filles pauvres avec des messieurs plus âgés désireux d'entretenir une protégée. Bambi se pose en proie parfaite. Mais Bambi n'aime pas flirter ni séduire, encore moins céder. Ce qu'on ne lui donne pas gratis, elle le prend de force. Et dans un monde où on refuse aux femmes jusqu'à l'idée de la violence, Bambi rend les coups. Même ceux qu'on ne lui a pas donnés."

Caroline de Mulder, belge, est l'auteure de plusieurs ouvrages et a reçu le Prix Rossel 2010 avec 'Ego'.

Rentrée 2021, première fournée, chauds les petits 'pains'
Attention droit devant à ne pas vous y brûler.

Très beau travail de mise en valeur du roman par une présentation en feuilletons hebdomadaires le jeudi avant lancement via LA Librairie Flagey par les dessins hyper 'parlants' de Jérémie Gasparutto - Série Noire Gallimard, 07/01/2021
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Je découvre Caroline de Mulder avec ce livre, gagné à la dernière Masse Critique Mauvais Genre.
Et quelle surprise !
Dès le premier chapitre, le ton est donné. Nous sommes loin du conte de fées mais plongés dans un monde désenchanté et sanglant. le nôtre. Celui de Hilda, surnommée Bambi.
Hilda a 15 ans, presque 16. Une jolie frimousse, une jolie silhouette. Voilà, on s'arrête là au niveau du « joli ». Tout le reste est moche. Glauque. Sordide.
Bambi, sous ses airs d'ado fleur bleue, est une dure à cuire. Son quotidien entre une mère alcoolique et démissionnaire, un beau-père libidineux, les coups, l'ont endurcie et mis en colère tout le temps. Elle s'est forgé un caractère de caïd car elle ne veut pas être une victime. Elle a décidé de rendre les coups puis de prendre ce qu'elle estime être son dû.
Elle est accompagnée de ses deux copines Leïla et Louna et du pistolet de son père qui ne la quitte pas et lui donne La force.
Parfois, les filles vont au collège mais le plus souvent elles traînent dans leur banlieue grise ou sur des sites de sugar dating et échafaudent des plans tordus censés les rendre riches, vite. Une revanche sur la vie, sur leurs vies.
« Manger Bambi » est un roman noir, violent, plein de rage et de désespoir... à l'instar de cette toute jeune fille tourmentée et fragile, malgré tout.
Le style de l'auteure est tour à tour percutant et émouvant. Les mots sonnent juste.
En tant que lecteurs, nous sommes partagés entre deux émotions contradictoires : secouer l'adolescente, serrer la vis pour la remettre dans le droit chemin et la prendre dans ses bras, la bercer doucement pour la consoler et la protéger.
Cette atmosphère de lecture est noire mais c'est une très belle découverte !
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Bambi a presque 16 ans, s'ennuie ferme auprès de sa mère alcoolique. Bambi c'est Hilda, pour tuer l'ennuie elle traine sur les sites de rencontres à la recherche de vieux qu'elle pourra plumer.

Avec deux copines de collège, elles mènent une vie qui va au-delà des apparences. le besoin d'adrénaline pour combler les manques d'affection. Toujours à la limite, toujours sur le trait de la marge. Invincibles !

Et puis il y a Nounours, un gars que sa mère a ramené à la maison et qui prétend qu'il va s'occuper d'elles. Mais qu'attend-il exactement en retour ?

Bambi, en pleine construction de sa personnalité nous dévoile à la fois sa violence, sa haine, sa rage mais aussi toute sa fragilité, ses doutes et finalement l'amour sans bornes pour cette mère absente, pour cette accidentée de la vie. Une vie de misère, sans espoir, sans avenir.

Avec talent, et dans un langage parfois cru mais qui correspond bien à l'ambiance générale, l'auteure nous conte cette fable cruelle d'une jeunesse désenchantée, sans illusions et sans perspectives. Sinon la perpétuelle fuite en avant.

C'est court, c'est choc, c'est noir.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Acheté suite à l'interview de l'auteure à "Sous-couverture"... J'avais bien aimé son approche de promotion via un teasing en BD... Une visite à la librairie partenaire "Flagey" (Bruxelles) a achevé de me convaincre ! J'ai bien aimé accompagner Bambi (ou Hilda) dans ses virées sordides... J'ai apprécié l'argot omniprésent (à certains moments, j'ai cru me retrouver parmi les drougs d'Alex dans Orange Mécanique). Sinon, l'histoire - malgré moins de 200 pages - a tendance à se répéter un peu et nous amène vaille que vaille vers le drame final que l'on pressent dès les premières lignes.
J'ai passé trois heures agréables meme si le roman est très noir et pessimiste !
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Bambi a tout du faon aux pattes grêles, l'innocence apparente, la jeunesse (elle a seize ans) et  la beauté, mais pas question de jouer les proies. C'est elle qui harponne, sur les sites dédiés aux sugar daddies , ceux qui vont devenir ses proies. Gare à ceux qui pleurnichent et l'énervent ,elle ne supporte pas. Et là, elle peut se déchaîner et devenir complètement guedin. Une Bambi armée d'un Sig Sauer, seul legs paternel, ça peut faire du dégât !
Mais un jour la belle mécanique s'enraye et Bambi va se trouver prise au piège de ses propres mensonges...
Avec une langue drue, rapeuse, empruntée aux jeunes, Caroline de Mulder brosse le portrait d'une adolescente tour à tour violente,mais douce avec sa mère, qui refuse d'être une victime, qui se ment parfois à elle-même mais sait aussi manipuler les autres. Bambi possède une multitude de facettes et l'autrice sait nous la montrer en pleine transformation, se donnant les apparences d'une pauvre petite fille fragile (qu'elle est parfois aussi), se prenant parfois elle-même à ses propres comédies, ou devenant folle de rage. Une chose est sûre: Bambi ne se laissera pas manger par qui que ce soit sans lutter jusqu'au bout..
La tension règne dans ce texte qui ne cède pourtant jamais au piège du voyeurisme. On est chahuté, bouleversé, et on sort un peu groggy de la lecture de ce roman dévoré d'une seule traite.

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