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3,37

sur 163 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Roman noir de l'adolescence paumée qui présente assez d'originalité pour accrocher le lecteur. Déjà le titre, Bambi est en fait Hilda, voire Dada, jeunette de presque seize ans (son anniversaire intervient en cours de lecture), et cette Bambi n'a pas froid aux yeux, son objectif est de faire de la "thune" en accrochant des hommes en quête de chaleur sexuelle avec des minettes peu farouches. Ils seront bien déçus, humiliés et plumés.

Ensuite le langage, essentiellement du verlan et des dialogues des cités qui ne sont pas toujours "izi" (faciles) à suivre même si on comprend l'ensemble malgré quelques doutes sur certains mots.

Et enfin, la socio-psychologie développée tout au long d'une sorte de road-movie miniature de Bambi et de ses partenaires pas toujours très fiables envers elle. Elle, elle sait ce qu'elle veut, de la "thune" avant tout pour mener une autre vie et fuir "Nounours" le dernier amant alcoolique de sa mère qui se joint à elle pour la maltraiter physiquement. Mais, Bambi n'est pas Pimprenelle et Nounours finira par tâter de son "gun".


Quelques belles réflexions sur la "life" qui "bousille" Bambi. C'est vrai qu'elle est pas mal fracassée la pauvre et devient attachante au fur et à mesure de la lecture qui permet de comprendre finalement une certaine moralité qu'elle porte en elle.

J'ai bien aimé les rares descriptions de l'environnement, particulièrement celle du jardin sauvage de sa maison, la dégustation avortée du homard et, finalement, l'intégralité de ce court roman chargé d'adrénaline dans lequel on ne s'ennuie pas sur les pas saignants de Bambi.

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Manger Bambi est comme son héroïne : violent, trash et cru. J'ai tout d'abord détestée cette fille qui pète un câble pour rien et jure comme un charretier. Ensuite je butais encore sur son langage, mais assez inexplicablement j'ai été emporté par le rythme, par les mots et j'ai baissé la garde... Un peu comme ces vieux mecs qui sûr d'eux et de leurs fantasmes, pensent que l'argent permet tout et notamment de se payer une jeunette. Sans crier gare, Bambi tête à claque, instable m'a émue avec son histoire sordide. On entrevoit le calvaire de son enfance, la maltraitance et le point de bascule, qui peut malheureusement expliquer que pour se défendre, s'endurcir, elle vrille et devient une bête, qui frappe, qui saigne et se venge. En effet qui était là pour rétablir la justice ? Pour l'écouter et voir que le problème, c'est pas elle ? Un croisement entre Hell de Lolita Pillé, du Virginie Despentes et du Rebecca Lighieri. Un roman noir hardcore, déchaîné et prenant, on est subjugué et on veut connaître le dénouement coûte que coûte, même si le lendemain on regrettera les heures de sommeil en moins.
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Bambi est une adolescente paumée, mère alcoolique, père absent, livrée à elle même elle s'organise avec deux autres camarades pour racketter des messieurs en quête de "chair fraîche" afin de leur soutirer de l'argent en les appâtant et les braquant pour leur soutirer argent, montres ou autres objets monnayables.
Panorama pessimiste d'une jeunesse délaissée et livrée à elle même.

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Caroline de Mulder, née en 1976 à Gand, est une auteure belge de langue française. Elle réside à la fois à Paris et à Namur où elle est chargée de plusieurs cours de littérature1 aux facultés universitaires Notre-Dame de la Paix. Son cinquième roman paru l'an dernier, Manger Bambi, vient d'être réédité en poche.
Pour Hilda, à peine seize ans, dite Bambi, c'est la misère, le père s'est barré depuis un bail et sa mère alcoolo toujours dans les vapes couche à droite et à gauche aux hasards d'éclairs de lucidité. Pour la gamine, sa vie se résume à un combat entre elle et la société toute entière. Sa combine pour tenter de s'en sortir, draguer de vieux mecs bourrés de thunes sur le net et les braquer avec son flingue, abandonné en cadeau par son père. La seule personne qui trouve grâce à ses yeux, Leïla, sa copine, une autre marginale comme elle, déjà pincée pour « trafic de stups, vol en réunion, dégradation de véhicule et fugues à répétition. »
Un roman raide et dur, certainement pas pour tout le monde.
Moi-même j'ai beaucoup ramé au début, pas loin de lâcher le morceau, car écrit en argot d'aujourd'hui, cette langue déjà pénible à entendre dans le 9-3 et encore plus à lire (« Et tu peux pas comparer ça à la bicrave, elle est où la win, dans la bicrave »), rendant les dialogues quasi incompréhensibles mais aussi sans grande importance, au vu des âneries débitées. Par contre ça donne tout de suite une idée de l'ambiance du machin dans lequel on entre. Rassurez-vous, plus tard le texte retrouve un relatif classicisme…
La môme n'est qu'une boule de haine envers tout le monde, en particulier pour un certain Nounours, un type louche et brutal à la colle avec sa mère, tout en assurant vouloir les sortir de l'ornière mais avec une idée salace derrière la tête ; l'école elle y passe par obligation, pour se soulager elle descend les pigeons avec son gun, par contre ni drogue, ni alcool, à l'inverse de sa copine Leïla, peut-être moins frapadingue et plus organisée dans ses trafics.
Le récit est moins scabreux, dans les détails, qu'on pourrait le supposer. Il y aura des accès de violences, police et perquisition chez elle, foyer d'adoption et mise en hôpital psychiatrique pour sa mère. Etc.
Mais à côté de cette violence physique et morale, l'avancée dans le livre nous montre une autre facette de Bambi, son amour profond pour sa mère laquelle n'hésite pas à la maltraiter quand elle est sous l'empire de l'alcool. Cette humanité d'enfant sauvage n'en est que plus touchante et émouvante. Au bout de l'exaspération et de la rage, Bambi va tenter le coup ultime pour sauver sa mère et elle, repartir pour une autre vie… Pas de pot, il s'agit d'un roman noir, très noir.
Conclusion, une entame de roman qui m'a mis hors de moi mais l'émergence parfois, de belles émotions au cours du récit, sauve l'ensemble et en fait un assez bon livre.
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Très dur portrait de filles ados en perdition, autour de Bambi, juste 16 ans. Mère alcoolique, brutale, qui la bat et ramène des hommes pas trop bienveillants à la maison, comme Nounours, qui lorgne plutôt sur la fille. Alors Bambi se venge en dépouillant des vieux qui veulent coucher avec des jeunes comme elle et ses copines, en rêvant d'un hypothétique magot qui leur permettrait de s'enfuir. On se doute que ce sera une impasse. L'accroche est difficile avec un langage "jeune" argotique, dont l'auteur se débarrasse peu à peu. C'est très poignant. Des filles perdues dans un monde qui n'est pas fait pour elles.

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Hilda, alias Bambi, n'a pas 16 ans, un père qui s'est barré, une mère alcoolique , un «  beau père » éphémère dont elle aimerait bien se venger, et des copines prêtes à la suivre sur ses mauvais coups : appâter des hommes, si possible « un vrai beau pigeon très friqué » sur un site de speed dating et leur soutirer argent et tout ce qui brille sous la menace de son Sig Sauer ( seul héritage paternel !)  Un petit gang d'adolescentes en somme, en révolte contre la société entière et bien décidées à prendre ce que la vie ne leur a pas donné : «  Veni, vidi, Gucci ! La vie est une pute, faut la bouyave. »

Un portrait très dur d'une ado qui derrière un look angélique cache un mental de prédatrice, et qui , de victime, devient bourreau. L'ambiance est donnée dès la première phrase : « D'instinct elle recule, le Sig Sauer caché dans le dos. Elle est tout menue et ravissante, et maquillée à faire peur. Des yeux avec des peintures de guerre et des couleurs de tranchée et de boue dévorée, mais un visage en coeur, des arêtes fines. Elle porte un jeans slim et marche pieds nus ».

Caroline de Mulder dit s'être inspirée des gangs de filles qui sévissent dans les grandes villes mais aussi du phénomène .de «sugar dating » qui , selon le concept officiel, repose sur des relations « mutuellement bénéfiques » entre un(e) « baby » qui a envie de s'élever socialement et d'élever son niveau de vie, et un « daddy  » qui a les moyens de s'offrir une relation sur mesure. Un phénomène qui a pris encore plus d'ampleur avec la crise sanitaire et la précarité étudiante, nous disent les journaux, et qui ressemble beaucoup à de la prostitution déguisée.

Un roman noir, très noir, trash même, d'une écriture très travaillée mêlant argot des cités, verlan et langage sms , et ponctuée de morceaux de rap.

« Autour de sept cent cinquante dolls au total, alors ? Pour la maille, ça vaut pas la bicrave. Je fais dans les cinq cents facile en poussant dix grammes »

C'est un style, il faut aimer, j'ai eu du mal, je l'avoue.
Une auteure belge que je découvre, à suivre certainement.
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Ce roman dépeint le quotidien de Leïla, Louna et Hilda/Bambi – trois adolescentes peu gâtées par la vie qui tentent de prendre leur revanche en organisant des guet-apens via un site de rencontres internet afin de braquer des vieux libidineux à la recherche de jeunes, très jeunes filles. A cela s'ajoutent leur quotidien dans leur établissement scolaire et leurs vies familiales peu ou pas du tout existantes.
Beaucoup de scènes obscures, beaucoup de violence. Je n'ai pas pris mon pied en lisant ce roman. Je ne le conseillerai pas.
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Une petite bande d'adolescentes arrondissent leurs fins de mois en braquant de vieux pervers croisés à l'aide de sites de rencontre.
Langage des cités, sexe et violence, ce n'est pas Bambi mais Virginie Despentes que Caroline de Mulder a mangé. L'inspiration semble évidente dans le ton et le déroulement du récit et c'est plutôt une bonne chose.
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Lu l'an dernier. Un roman pour adolescents noir et brutal, qui dénonce un fait de société écoeurant.
A travers le funeste quotidien de "Bambi", c'est de la prostitution de très jeunes filles dont il est question... Un sujet dérangeant mais nécessaire, or je n'ai pas été tellement convaincue par son traitement fictionnel : une surenchère de violence verbale et physique, qui ne sert pas toujours le fond du récit.
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Manger Bambi est l'histoire d'une jeune fille d'à peine 16 ans qui doit faire face aux affres de l'adolescence dans un contexte compliqué.
Un père absent, une mère démissionnaire, un passé douloureux, autant d'ingrédients qui vont pousser Bambi vers les mauvais choix.

Malgré un sujet prometteur, un livre qui s'annonçait comme une claque, je n'ai malheureusement pas adhéré.
Et je sais exactement la cause de cet échec : la plume utilisée. L'autrice utilise le langage adolescent et clairement je ne comprenais pas la moitié des phrases.
J'étais obligé de relire plusieurs fois certains passage et malgré cela certains mots sont restés un mystère pour moi.
Ces difficultés m'ont fait sortir de ma lecture et m'ont empêchés de ressentir les émotions et de m'attacher aux personnages.
Sur un sujet assez similaire, j'ai beaucoup plus apprécié Filles du vent de Mathilde Faure.
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